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Les candidats à la présidence et le nautisme…

samedi 01 avril 2017 15:40

Dans le cadre de son Assemblée générale annuelle, la  Fédération des Industries nautiques vient d’organiser une table ronde sur le thème du nautisme et de la plaisance. Devant la presse, trois représentants des candidats à l’élection présidentielle ont répondu aux questions de Frédérique Jourdaa, journaliste de Ouest France, qui animait cette communication. Trois élus « littoraux » : Viviane Le Dissez (Parti Socialiste), Bruno Retailleau (Les Républicains), et Arnaud Leroy (En Marche). A notre sens, les propos sont restés un peu trop généralistes, mais en substance, on aura pu constater que ces politiques étaient tous d’accord pour que figure, dans le prochain gouvernement, un ministère de la Mer. Après avoir insisté sur le volet écologiste, avec la REP (Responsabilité élargie du producteur) et la nécessité du recyclage, sans avoir pour autant souligné les effort du nautisme français au travers de l’action de l’APER, la filière de déconstruction des bateaux de plaisance, tous les trois ont fait savoir leur opposition à feu la triste taxe sur le mouillage, Mme Le Dissez ayant précisé qu’elle n’était pas d’accord avec cette mesure gouvernementale : « la taxe n’a pas été suivie d’effet et c’est tant mieux… » MM. Retailleau et Leroy ont appelé à impliquer les acteurs régionaux, plutôt que de voir des textes de ce genre parachutés directement des ministères. Ces deux derniers ont également insisté sur la bienfondé de créer un ministère de la Mer indépendant « on ne peut plus laisser, la Mer sous l’égide de l’Environnement ! » (M. Retailleau). Pour M. Leroy « il faut revoir le rapport à l’administration, afin qu’elle ne kidnappe pas les projets, qu’on puisse faire entrer des personnes du privé dans la sphère publique pour dynamiser l’action en faveur du nautisme ». Quant à M. Retailleau, il insiste sur cette l’indépendance d’action : « il ne faut pas attendre une vision de l’Etat, c’est la filière qui compte. Il faut se regrouper en clusters ». Par ailleurs, il épingle les taxes et les normes qui étouffent les entreprises françaises, dont celles du nautisme : « on s’ingénie, en France, à empiler des taxes qui étouffent nos entreprises. La concurrence avec les autres pays est faussée. Et pour ce qui est de la taxe de francisation (ndlr : payée par les plaisanciers), je serais pour la partager entre le Conservatoire du littoral et le recyclage ». Pas moins offensif, M. Leroy déplore au sujet du Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance : « je suis vacciné contre ces conseils. A quoi sert de faire chier les gens (sic) avec des conseils qui ne sont pas assez consultés et écoutés ! » Comme vous l’entendez, la passion n’était pas en berne lors de cet exposé. Reste à savoir, pour ceux qui accèderont aux responsabilités, ce qu’il restera de leurs élans réformateurs…