Essai: TOHATSU 75 TLDI

Vitaminé !

*Le "nouveau" 75 ch TLDI remplace l' "ancien" 70 au catalogue. Même bloc, même poids, mais une cartographie d'injection légèrement "boostée" pour un peu plus de performances. Un bon point, notamment pour les amateurs de glisse tractée.*

Texte et photos Philippe Leblond


 11686 € (tarif 2016)

Essai paru le 01/05/2011



Dans la famille TLDI (Two Stroke Low pressure Direct Injection), je demande le 75 ! Mais, le voilà mon bon Monsieur, tout frais dévoilé au Nautic de Paris puis essayé par nos soins sur la Loire… Comme l'année dernière pour le 90 TLDI, c'est Frédéric Danet, le patron de DSL Bateaux qui nous a accueilli pour l'essai de ce 75 TLDI. Monté sur un Narwhal WB-550, le nouveau Tohatsu correspond à 75% de la puissance acceptable par le semi-rigide espagnol. 75 ch pour 75%, cela devrait suffire à rendre vivante cette carène dont le V garde un angle très fermé jusqu’au tableau arrière.
Première constatation, le 75 ch est directement issu du 90 que nous avons essayé l’an passé et du 70 ch qu’il remplace. Même bloc 3 cylindres de 1 267 cm3, même embase (mais contrairement au 90, le 75 n’est pas proposé en arbre ultra-long), même poids, même fourchette de régime maxi, même rapport de réduction de 2,33 :1, soit un rapport plutôt court, davantage favorable à l’accélération qu’à la vitesse de pointe. Comme tous les hors-bord de la série TLDI, l’alimentation se fait par injection directe du carburant, à basse pression via un petit compresseur (brevet Orbital, le même que celui utilisé par les Mercury Optimax). Si on le compare au 70 ch, les cinq chevaux surnuméraires proviennent du recalibrage de la cartographie d’injection. Voyons maintenant ce que le nouveau venu à dans le ventre…
Contact. Le Tohatsu s’ébroue sur le tableau arrière du Narwhal. Un démarrage au quart de tour, sans aucune émission de fumée. Par contre, entre 1 000 et 1 500 tr/min (ce qui correspond à un régime de pêche à la traîne), le 75 TLDI est pris de vibrations qui nous paraissent plus sensibles que sur son grand-frère, le 90 TLDI. Passé ce régime, le phénomène disparaît. La montée en régime est bien franche, ce qui se traduit par un temps de déjaugeage express (3’’3 !) et un 0 à 20 nœuds prestement expédié (5’’4). Des chiffres encore meilleurs que ceux du 90 obtenus sur un Narwhal HD-580, un peu plus lourd il est vrai (+ 32 kg) et plus long de 40 cm (surface mouillée plus importante).
Sachant que les performances sont un peu moins bonnes que sur l’eau douce de la Loire que sur celle plus dense de l’eau de mer, les 34,4 nds obtenus au régime maxi de 6 000 tr/min (soit 150 tr/min plus haut que celui préconisé par l’usine japonaise) sont tout à fait satisfaisants (nous avions atteint 35,6 nds avec le 90). À cet égard, il pourrait être intéressant de voir ce que cela donne avec une hélice au pas plus long (19 pouces). Il y a peut-être deux ou trois nœuds à gagner…
Pour ce qui est des consommations, notre débit-mètre nous a malheureusement fait faux-bond. Tohatsu fait état d’une consommation maxi de 22 l/h, et d’une économie de 12% à 71%, en fonction du régime, par rapport à l'ancien 70 ! Un vrai progrès… Mais, nous retiendrons plutôt un chiffre de l’ordre de 7 l/h de moyenne (notre estimation) pour une utilisation courante (promenade dans la bande des 300 m, balade en allure de croisière, ski nautique…). Voilà qui met le 75 TLDI en bonne place, d’autant que sur le plan du niveau sonore, sa tonalité plutôt dans les basses fréquences le rend tout à fait supportable au régime de croisière (moins de 90 décibels à 3 500 tr/min). Et, pour ne rien gâter, il est vendu au même tarif que son prédécesseur moins puissant de cinq chevaux.



photo TOHATSU 75 TLDI


photo TOHATSU 75 TLDI





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