Essai BSC Classic 65

Que d’espace !

Bien que signant des performances sportives avec un 200 ch proche de la puissance maximale autorisée, le BSC 65 est plutôt un modèle à vocation familiale, avec un cockpit intelligemment conçu et très spacieux, pour des sorties avec de nombreux amis ou pour des croisières-raids en famille.

Texte et photos Jacques Anglès


 30 600 € sans moteur (tarif 2016)
 6.67 m
 12
 47,2 nds 40 600 € avec Evinrude 200 ch ETEC 2T
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Paru dans le Pneumag n° 57 Janvier/Février 2007




C'est sur le Gapeau, petit cours d'eau peu profond qui débouche sur la rade d'Hyères, que je découvre le BSC 65, équipé d'un Evinrude 200 ch E-TEC de la dernière génération des 2-temps «propres» de la marque américaine. On notera au passage que, grâce à la technologie E-TEC, Evinrude a obtenu récemment la fameuse homologation «lac de Constance», qui reste une des plus sévères du monde en matière environnementale. Au premier contact, ce BSC paraît plus imposant que l'appellation 65 ne laisse attendre. Pas étonnant, puisque sa longueur est bel et bien de 6,67 m, soit 17 cm «offerts». Voilà qui mérite d'être souligné, vu la rareté d'un tel cadeau dans le monde du bateau ! Flotteur blanc à extrémités arrière rondes, double liston de protection et poignées en caoutchouc gris anthracite, gel-coat blanc immaculé et selleries à l'identique avec bordures gris-perle, ce modèle typique de l'école italienne fait sérieux, sans luxe ostentatoire. Précisons quand même que le flotteur blanc est optionnel, le standard étant gris clair. Bien entendu, ce flotteur est en CR/CSM. On remarque d’emblée le haut dossier enveloppant du cockpit arrière, très rassurant quand on doit embarquer des enfants ou des passagers néophytes. Le design, à défaut d’audace esthétique, a le mérite d’être fonctionnel, avec une modularité bien étudiée. Voyez par exemple la banquette de pilotage biplace : elle se convertit en banquette pour le cockpit arrière par simple déplacement vers l’avant du dossier articulé. En outre, quand ce dossier est en avant, il forme un bon appui pour le pilotage debout. Pratique. Enfin, le «carré» arrière est doté en standard d’une table de bonne taille, qu’il suffit d’abaisser pour obtenir (avec un coussin additionnel) un beau solarium, ou un lit pour deux enfants en croisière-raid, le dossier enveloppant offrant alors une excellente sécurité. Autre bonne idée, les coussins du grand bain de soleil avant sont encastrés dans des cadres fixes (avec, en plus, des fixations classiques à pression). Du coup ils tiennent parfaitement en place même à haute vitesse (que celui qui n’a jamais perdu un coussin en mer lève le doigt ! Petit inconvénient, ces cadres ne sont pas amovibles, pas plus que les selleries du dossier arrière et de la banquette de pilotage, qui ne semblent pas à toute épreuve. Un taud de protection intégral est donc conseillé pour prévenir le vieillissement du skaï, qui n’aime guère les UV en exposition prolongée.



Côté rangements, le bilan est positif avec trois beaux coffres à l'avant et autant à l'arrière, dont deux longs pour cannes à pêche ou skis, avec vérins de sécurité sur les capots les plus grands. On regrette juste que ces coffres ne ferment pas à clé. Enfin, pour terminer par une note positive, l'accastillage inox est de bonne facture, de même que l'échelle de bain fournie en standard. En mer, ce BSC confirme la bonne impression de ce premier examen, en commençant par une excellente stabilité à l'arrêt, favorisée par la coque large et le flotteur posant juste sur l'eau. Premier test dynamique, le déjaugeage se fait en un éclair (moins de 3 secondes), bien aidé il est vrai par la pêche du 200 ch Evinrude, mais aussi par l'équilibre de sa carène, qui s'allège en restant bien à plat. En ligne droite, ce bateau est vraiment «facile». Un petit coup de trim pour ajuster l'assiette et il signe un superbe chrono de 47 nœuds sans forcer sur le régime, et ceci avec une tenue sans reproche, en cap comme en stabilité latérale. Ce qui est bien, c'est que l'on n'a pas la sensation d'être aux limites de la carène. Et la vitesse de croisière est elle aussi élogieuse : 30 nœuds à 3 700 tr/mn, un régime qui assure un excellent rendement. On peut même «monter» jusqu'à 35 nœuds (4 250 tr/mn) en restant dans la plage de régime économique, avec un confort optimal. à défaut de vraies vagues, quelques croisements de sillage à des vitesses et des angles variés permettront tout de même de confirmer la bonne tenue de mer. Bref, c'est une coque saine que l'on peut mettre entre toutes les mains mais qui sera peut-être un peu dure dans la mer formée en raison de sa grande largeur et de la position assez basse du flotteur, favorisant les coups de raquette. Pour la même raison, le BSC 65 s'incline peu en virage, le flotteur venant vite s'appuyer sur l'eau, et comme il ne dérape nullement, il est conseillé de se tenir pour contrecarrer la force centrifuge. Nous avons tout de même relevé une tendance nette à la ventilation en virage serré, sans doute moins imputable à la carène elle-même qu'à un montage haut du moteur (4) favorisant la vitesse au détriment de la maniabilité, un choix qui peut se justifier selon ce que l'on recherche. On ne peut pas tout avoir ! Globalement, le jugement dynamique est largement positif. .



photo BSC Classic  65


photo BSC Classic  65


photo BSC Classic  65





Conclusion
Le cockpit de ce modèle, particulièrement spacieux, bien étudié et doté de nombreux rangements est un de ses atouts maîtres, au même titre que ses performances et sa tenue de mer. Ces qualités très cohérentes, ajoutées à une grande autonomie, le prédisposent à un programme de croisière-raid incluant des traversées en sécurité. Sa grande largeur implique de dégonfler le flotteur pour le transport routier.




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