Essai Ranieri Cayman 26 Sport Touring

Attiré par le soleil

Ses deux grands solariums donnent le ton ! Ce 26 pieds, qui offre un pont spacieux et de nombreuses places assises sans oublier les deux dînettes pour les repas à l’escale, est clairement destiné aux sorties méditerranéennes en famille ou entre amis. Efficace et confortable en mer, il est paré pour sa mission !

Texte Philippe Leblond – Photos Philippe Leblond et DR


 42 400 € sans moteur
 7.8 m
 18
 44,1 nds avec Honda 250 ch 4T
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Essai paru le 03/01/2018

Fiche technique

Longueur 7,8 m
Largeur 2,8 m
Diam. maxi des flotteurs 60 cm
Nbre de compartiments 5
Puissance maxi 250 ch (184 kW)
Puissance conseillée par Pneumag 200-250 ch
Poids sans moteur 1200 kg
Rapport poids/puissance 5,9 kg/ch (avec le moteur de l’essai)
Nombre de personnes 18
Couchage 0
Charge utile 0 kg
Matériau flotteurs CR/CSM Orca 1 670 décitex
Capacité carburant 210 l
Catégorie CE B
Constructeur Ranieri International (Italie)
Importateur Ranieri France (98 - Monaco)
Droits annuels sur la coque 77
Droits annuels sur le(s) moteur(s) 525



Fabricant, de longue date, d’une gamme de bateaux rigides (majoritairement des coques ouvertes), le chantier italien Ranieri a confectionné en un temps record une famille de semi-rigides comportant 11 modèles. Ces derniers, tous destinés aux loisirs nautiques en famille, avec une prépondérance balade/mouillage/farniente, à l’exception des 23 et 26 Sport Diving, orientés pêche/plongée, cultivent un style élégant, et une qualité de fabrication au-dessus de la moyenne. L’ouvrage polyester est soigné, avec des formes sophistiquées et un gel-coat d’un brillant uniforme, réalisé en infusion. L’accastillage inox est généreusement distribué, tandis que les flotteurs bitons sont impeccablement assemblés avec du tissu Orca (type Néoprène/Hypalon). Le 26 Sport Touring vient se positionner en troisième position derrière les deux plus grands modèles de la gamme, les 31 (9,40 m) et 28 (8,55 m).   



Au ponton



D’emblée, le cockpit du 26 Sport Touring apparaît bien équilibré et généreux en termes de confort embarqué. Il y a, tout d’abord, les deux grands solariums, celui de la poupe nécessitant la mise en place d’une extension avec coussins amovibles, formant aussi une table de pique-nique (de série) pour composer un carré convivial (5 personnes), avec le concours du petit siège biplace situé au dos du leaning-post, donc faisant face à la banquette arrière. Une seconde table (option) peut aussi être dressée à l’avant, pour une dînette d’appoint permettant à quatre convives supplémentaires de s’attabler. Il y a aussi les vraies places assises au nombre de huit, soit le juste chiffre pour un bateau de cette importance, afin que les occupants ne se marchent pas trop sur les pieds une fois arrivés au mouillage. Il y a ensuite, la facilité des déplacements sur le pont. Cela commence avec les deux plates-formes de bain rapportées sur le tableau arrière, celle de bâbord portant l’échelle inox télescopique encastrée, et se poursuit via le passage latéral tribord, laissé par la banquette, puis par les larges passavants qui encadrent le leaning-post et la console de pilotage. La main courante de la console et les poignées latérales du leaning-post permettent de sécuriser les déplacements en navigation ou lors d’un mouillage « rouleur ». Le siège de pilotage incorpore, de série, un lave-mains. Pour en faire une petite cuisine extérieure, il faudra recourir, dans la liste des options, à une plaque de cuisson à gaz et à un frigo inox. Le confort vient aussi de la douchette de pont optionnelle, ainsi que d’un WC marin (ou chimique) pour l’abri assez spacieux que constitue la console, avec son ample ouverture frontale et ses deux hublots. Il y a enfin le rangement, avec de nombreuses possibilités, que ce soit dans la soute arrière, accessible en soulevant l’assise de banquette, dans la console, capable de digérer du matériel encombrant, tel un wakeboard, ou dans le profond coffre enduit de gel-coat brillant, situé sous le matelas de bain de soleil. En avant de celui-ci, se trouve un généreux coffre à mouillage. Le guindeau électrique optionnel permet d’actionner l’ancre au travers d’un écubier d’étrave, solution à la fois pratique et élégante. Sans cet équipement, il faudra se servir du davier (légèrement sous-dimensionné), fixé sur la delphinière polyester, entre deux beaux taquets inox siglés « Ranieri ».



En mer



Bien qu’ayant « pompé » le nom et le graphisme qui orne le capot arrière des Porsche Cayman, le 26 Sport Touring n’est pas à proprement parler un semi-rigide de tempérament sportif. Il n’en reste pas moins plaisant à piloter. En effet, nous avons pu constater que dans des conditions de mer dégradées (0,80 m à 1 m de creux anarchiques, brise de force 3 à 4), le Cayman 26 progresse en sécurité et en confort, tout en signant de solides performances. Atteindre 44 nœuds sans ces conditions, avec seulement 250 ch pour propulser un poids sans moteur de 1 200 kg, c’est satisfaisant. Pour atteindre cette marque, la carène du Ranieri réclame une certaine dose de trim positif, car elle ne fait pas partie de celles qui s’aèrent naturellement. La stabilité latérale reste intacte, quelle que soit la direction du vent et de la mer (ni roulis, ni coups de raquette). Ce bon équilibre et cette tenue de cap précise font partie des atouts du Cayman qui enchaîne toutes les figures du pilotage avec aisance, même avec le Honda 250 ch qui correspond à la puissance maxi acceptée. Les vagues et les virages sont avalés en sécurité, et en confort. Un seul bémol : comme celle du Cayman 31, la carène du 26 mouille un peu l’équipage dans ces conditions, la déflexion de la vague d’étrave n’étant pas assez efficace. Pour ce qui est du choix de la puissance, le 26 Sport Touring s’accommode parfaitement du plus gros des Honda, mais il pourrait tout à fait se contenter d’un 200 ch dans l’optique de naviguer à mi-charge (équipage de deux à quatre personnes). 



photo Ranieri Cayman 26 Sport Touring


photo Ranieri Cayman 26 Sport Touring


photo Ranieri Cayman 26 Sport Touring


photo Ranieri Cayman 26 Sport Touring


photo Ranieri Cayman 26 Sport Touring


photo Ranieri Cayman 26 Sport Touring


photo Ranieri Cayman 26 Sport Touring


photo Ranieri Cayman 26 Sport Touring





On aime bien

Le comportement homogène et la facilité de pilotage

Les performances convaincantes

Le nombre de places assises

La facilité des déplacements à bord

On aime moins

La déflexion de la carène pas assez efficace

L’absence de vérin pour maintenir le couvercle du mouillage

Les vide-vite en plastique


PERFORMANCES
Vitesse maxi 44,1 nds à 3 100 tr/min (Problème d’initialisation du compte-tours)
Vitesse de croisière rapide 36,1 nds à 2 500 tr/min
Vitesse de croisière economique 27,5 nds à 2 000 tr/min
Temps de jaugeage 3,8 secondes
Accélération de 0 a 20 nds 5,0 secondes
Vitesse minimale d’hydroplanage n.c.
Consommation en usage courant (estimation) 24 l/h
Autonomie en usage courant (estimation) 7 h 50 min
Hélice de l'essai 15’’3/8 x 18’’ inox 3 pales