Essai Lomac 460 OK

Ah, il ne manque pas de peps !

Près de 35 nœuds avec seulement 50 chevaux, ce n’est pas une performance anodine… Vif et rapide, ce petit Lomac possède aussi d’autres qualités, au rang desquelles un confort appréciable dans le clapot et une fabrication soignée.

Texte et photos Philippe Leblond


 11 400 € sans moteur
 4.52 m
 7
 34,4 nds avec Mercury 50 ch 4T
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Essai paru le 19/04/2017



Compact mais bien aménagé, ce petit semi-rigide facile à tracter sur remorque et à mettre à l’eau, appartient à la série OK, qui représente chez le chantier italien l’entrée de gamme pour les modèles à destination de la clientèle familiale méditerranéenne. Le 460 est se place entre le 400 et les 520 et 580. Plus sophistiquée, la série IN prend le relais (du 540 au 1100). Voyons ce que nous réserve cette petite unité équipée confort…

*Au ponton*
Cela fait un bail que la conception du 460 OK a été figée… C’est donc sans surprise que l’on parcourt du regard chaque élément de ce bateau qui profite néanmoins de la longue expérience de Lomac pour poursuivre sa carrière sans trop prendre de rides. Certains détails le démontrent, comme la banquette avec dossier rabattable vers l’arrière pour regagner la place perdue du fait de l’incontournable bac moteur (pas mal pour la pêche à la traîne !) qui sur une petite unité pénalise la longueur habitable, ou comme la console déportée à tribord pour laisser un large passage à bâbord, plutôt que de maigres passavants, ou bien encore la rallonge de solarium, sans laquelle ce dernier ne servirait pas à grand-chose… Il y a aussi la qualité de réalisation et plus particulièrement des flotteurs qui offrent une finition impeccable au regard et au toucher. On apprécie également la présence, en plus du coffre de banquette (en partie occupé par la batterie et la nourrice d’essence), du grand coffre avant et de la baille à mouillage indépendante, de même que le rangement disponible dans la console et sous le siège avant. Bien aussi, le passage des câbles du moteur sous le plancher...

Pour autant, on décèle quelques faiblesses. L’accès à une éventuelle échelle de bain (option) n’est pas des plus commodes, la sellerie du siège avant et du solarium est un peu mince (il faut bien pouvoir la caser dans les coffres !), les saisines en forme de brides, si elles sont esthétiques, ne sont vraiment pas ergonomiques, les couvercles de coffres ne sont pas maintenus par des vérins, la position de conduite debout n’est pas confortable, par manque d’espace entre le volant et le siège… Heureusement, le pilotage assis est agréable et la haute console offre une protection efficace contre le vent et les embruns. Par contre, on notera l’absence de taquets, à l’avant comme à l’arrière. Il faudra donc frapper les amarres sur les poignées des flotteurs et/ou la main courante de console.

*En mer*
Volant en main, c’est vrai qu’il ne manque pas de ressources ce petit Lomac ! 34,4 nœuds en pointe avec seulement 50 ch, c’est assez rare pour être souligné. La carène du 460 OK a cette capacité de se hisser bien au-dessus de l’eau grâce à sa sensibilité au trim, sans pour autant déclencher de roulis, même lorsqu’il n’y a que deux passagers à bord et une nourrice de 25 litres pour tout réservoir de carburant. La stabilité dynamique du petit Lomac, à ce niveau de vitesse, est d’ailleurs l’une des bonnes surprises pour un semi-rigide de cette dimension. Il en va de même en virage, où il enroule avec talent toutes formes de courbes, larges ou serrées, prises avec une bonne dose de gaz. Précis, accrocheur, il répercute de bonnes sensations au pilote qui apprécie d’emblée son comportement franc et sécurisant. Notre seule réserve concerne le cabrage très marqué au démarrage, jusqu’au franchissement de la bosse de déjaugeage, même lorsqu’on place un passager à mi-longueur du bateau pour charger un peu plus l’avant. Attention face à une forte brise ! Une fois, la reprise d’assiette effectuée, l’accélération est très vive. Cela nous amène à penser que la motorisation maximale autorisée (70 ch) pourrait poser un problème d’équilibre et peut-être de contrôle à la vitesse maxi, si l’on est seul à bord. Nous réserverons cette puissance à l’usage des plongeurs ou des équipages nombreux, à même de charge lourdement le bateau.

Avec le Mercury F50 (4-temps), le 460 OK fait preuve d’un tempérament sportif. Mais, cette mécanique évitera de casser sa tirelire à la station de carburant, même dans le cadre d’un usage fréquent. En effet, nos relevés sont vraiment satisfaisants au plan de la consommation, avec des rendements « amicaux » aux allures de croisière. A 4 500 tr/min, on parcourt 2 milles par litre consommé, et 2,1 mille à 3 500 tr/min, de surcroît à des vitesses loin d’être ridicules puisque respectivement de 24,3 nœuds et 17,3 nœuds. Ceci laissant au pilote la possibilité d’adapter son rythme aux conditions de mer… Et de ce point de vue, même si notre essai s’est déroulé sur la Seine, nous pouvons dire que ce petit Lomac nous a étonné quant à son confort sur un clapot désordonné et en croisant les sillages des quelques péniches rencontrées.



photo Lomac 460 OK


photo Lomac 460 OK


photo Lomac 460 OK


photo Lomac 460 OK





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