Racé, rapide, luxueux, le plus grand des modèles de Ribco investit la sphère des semi-rigides XXL avec de sérieux atouts. Ce bateau de grand tourisme dispense même un confort « petite croisière côtière » grâce à sa couchette double, aménagée sous le solarium de la proue, et à son cabinet de toilette (WC, lavabo, douche), situé sous la console. Voyons cela de plus près…

Au ponton

Nous avions d’abord fait connaissance avec la version hors-bord du Venom 44 Open (voir notre essai sur ce même site). Voici aujourd’hui sa sœur à moteurs in-board.

Cette version Sterndrive est en tout point comparable à la première, de la proue jusqu’après le poste de pilotage. Embarquons par l’arrière pour apprécier l’un des atouts de la configuration in-board, à savoir une plateforme de bain plus spacieuse que celle de la version « Outboard », puisque les deux moteurs sont placés à fond de cale et, de ce fait, ne scindent pas en deux la plage de bain. En contrepartie, le grand volume de la poupe de cette dernière, qui sur le hors-bord peut servir de lieu de stockage ou de cabine avec couchette double (option), est ici occupé par les diesels Volvo Penta D6, deux six cylindres en ligne de 5,5 litres turbocompressés. Parmi les points forts de cet élégant semi-rigide, dont le pont est entièrement revêtu de teck massif, n’oublions pas le poste de pilotage, bien abrité par un hard top « full » carbone, avec un tableau de bord spacieux et très complet (écran Raymarine de 16’’, afficheur Volvo, cadrans analogiques, joystick et boîtier de commandes électroniques sur console dédiée, entre pilote et copiltote) habillé de carbone lui aussi. Belle réalisation, au même titre que les cinq sièges ergonomiques à assises réglables. Cet équipement, à la fois high-tech et haut de gamme, permet à ses occupants d’évoluer en mer formée à haute vitesse, en confort et en sécurité.

Sportif par essence, le Venom 44 n’en n’oublie pas pour autant la convivialité des heures passées au mouillage avec un grand carré arrière, très accueillant, doté de banquettes en vis-à-vis. On fait également de l’œil au deux solariums particulièrement spacieux, celui de la poupe laissant un passage central, et celui de la proue qui, une fois relevé par l’action de ses vérins électriques, découvre une cabine avec couchette double. Evier, frigo et même machine à café Nespresso escamotable (sur rails) sont aussi de la partie. De surcroît, cette capacité de couchage, qui permet de passer des nuits à l’écart des marinas surpeuplées en haute saison, est accompagnée par un grand cabinet de toilette (hauteur 2,30 m !) situé sous la console, comportant un lavabo, un WC marin et une douche avec eau chaude. Une douche de pont est également proposée sur la plage de bain. La poupe peut s’ombrager à l’aide d’un grand bimini, tendu par des perches en carbone, et avec fenêtres latérales optionnelles, permettant de fermer entièrement cet espace. Comme vous le voyez, on peut s’offrir un semi-rigide ultra performant sans se priver d’un certain confort !

En mer

A l’identique de la version hors-bord, le Ribco 44 Open Sterndrive bénéficie d’une carène à triple redan, signée Lorne Campbell, fameux architecte naval spécialiste des offshores de compétition. Résultat : 51,5 nœuds (au GPS) avec deux diesels Volvo D6 développant chacun 440 ch. Une marque susceptible d’être améliorée puisqu’avant notre essai, le bateau avait passé un mois et demi à flot, au détriment de la propreté de la carène…  Précisons, au passage, que nous avions pu prendre 68,3 nœuds avec deux Mercury V12 de 600 ch chacun (voir sur ce site notre essai du Venom 44 version hors-bord) ! Bref, un semi-rigide typé sport, capable de tenir des moyennes élevées en mer formée (0,80 m à 1 m de clapot avec vent de force 5 lors de notre essai à Cannes), grâce à sa carène au V très fermé, sans trop dégrader le confort dévolu à l’équipage.

Outre ces qualités rares, le Venom 44 Sterndrive fait apprécier sa réactivité (même avec des diesels !), sa sensibilité aux réglages des trims et son excellente maniabilité lors des évolutions en mer : tenue de cap rigoureuse, assiette bien équilibrée, trajectoires précises dans les virages pris pleins gaz, et relances en pleine motricité grâce notamment aux embases à double hélice contre rotative. A tous les régimes moteur, le Ribco assure largement plus de 200 milles d’autonomie, et même jusqu’à 317 milles en stabilisant le compte-tours sur 2 500 tr/min, soit à la vitesse de 29 nœuds. De quoi envisager des balades au long cours sans se soucier des points de ravitaillement.