Essai Nuova Jolly King 750 RS

Un look pimenté

Le chantier italien nous a habitués à des réalisations soignées, et les nouveaux RS, que ce soit le 700 ou le 750, sont à la hauteur de nos attentes dans ce domaine. A cette qualité intrinsèque, ces deux grands semi-rigides ajoutent une touche sportive qui flatte le regard. Une sportivité que l'on ne retrouve pas vraiment à la barre, malgré des essais dynamiques très concluants.

Texte et photos Philippe Leblond


 63 674 € avec Mercury Verado 250 ch 4T (tarif 2013)
 7.45 m
 18
 43,1 nds
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Paru dans le Pneumag n° 93 Janvier/Février 2013



Un demi mètre plus long que le 700, mais surtout 60 centimètres plus large ! La différence de gabarit est flagrante lorsqu'on observe la poupe des deux RS. Il va sans dire que la surface de pont du 750 offre d'autres possibilités en termes d'aménagement… Ce surcroît d'espace se traduit notamment par deux avantages : le carré qui passe à l'arrière avec une grande banquette en U, convertible en un second solarium spacieux, et un poste de pilotage plus généreux, le leaning-post et le siège avant de console étant tous deux biplace. Sans pour autant pénaliser la circulation sur le pont qui reste aisée, grâce à des passavants confortables et un segment de dossier de banquette arrière amovible pour accéder plus facilement aux plates-formes de bain. Ces dernières, recouvertes de vrai teck à joints gris (accordé aux flotteurs), dépassent largement l'extrémité des tubes, donnant une surface supplémentaire à ce bateau qui n'en manque déjà pas. Précisons que dans le cas d'une bimotorisation (maxi 2 x 150 ch), ces plates-formes ne peuvent être installées.
L'une des caractéristiques les plus marquantes à bord du 750 RS, c'est son incroyable volume de rangement. Non seulement les coffres sont plus nombreux et plus grands que sur le 700 (déjà bien pourvu dans ce domaine), mais il faut y ajouter une grande soute au sol, au pied du carré de poupe, ainsi qu'une autre en avant de la console qui accueille le réservoir pour la douche de pont (65 l). Il est donc facile d'y stocker les coussins et les rallonges de bain de soleil, et cela fait moins regretter que la table du carré vienne en plus desdites rallonges. Du coup, cette table permet vraiment de prendre un repas à six, "comme à la maison" ! Autre rangement bienvenu, le grand vide-poches sous l'assise du siège de pilotage. Pour ce qui est de la baille à mouillage, elle est située directement sous la delphinière, dotée en standard, d'un guindeau électrique et d'un davier conçu pour garder l'ancre à poste. Côté accastillage, on notera aussi le râtelier pour les défenses, au tableau arrière, de même que l'absence de taquets à la poupe…
Sa stabilité de route, imperturbable, même sous l'action d'un trim ultra positif, génère un sentiment de sécurité appréciable, dans l'optique d'un usage familial, ce pour quoi a été pensé ce semi-rigide. Par contre, les sensations à la barre sont en demi-teinte, tellement le 750 RS se montre facile à maîtriser dans toutes ses évolutions. On ne peut pas dire que sa carène ne s'aère pas sous l'effet du correcteur d'assiette, sa vague d'étrave qui recule étant un témoin visuel objectif de l'évolution du réglage. Malgré toute la puissance du Verado 250, le 750 RS n'est jamais pris en défaut. Le serait-il avec la puissance maxi de 300 ch ? – nous ne le pensons pas un instant. Il est vrai que pour un 750, le Nuova Jolly est lourd (1300 kg sans moteur !), et ce poids est un allié pour la stabilité et lors des remises de gaz intempestives. De la même manière, en virage, il affiche une sérénité à toute épreuve, démontrant un grip égal, quel que soit le rayon de giration et la rafale de gaz qu'on lui envoie. Précis, constant dans sa gîte intérieure (modérée) et son guidage, il obéit à son pilote au doigt et à l'œil.
Avec 43 nœuds en pointe (sans doute 46-47 sans antifouling) le ratio puissance/vitesse est concluant. Pour les accros de la "perf absolue", il y a toujours les 50 chevaux de plus autorisés par l'homologation… Mais, tel quel, le 750 RS rend une copie tout à fait honorable, avec de belles accélérations et quatre régimes "économiques", de 3 500 à 5 000 tr/min, correspondant à de bonnes allures de croisière (de 15,7 à 28,4 nœuds), susceptibles de s'adapter à tout type de plan d'eau ou impératif de temps. Concernant le confort dans la vague, voir notre commentaire pour le 700 RS.



photo Nuova Jolly King 750 RS


photo Nuova Jolly King 750 RS


photo Nuova Jolly King 750 RS





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