Essai Selva D.680 Evolution Line (2010)

L'essentiel au juste prix

Il y a deux ans, ce semi-rigide du milieu de la gamme Evolution Line a subi quelques modifications. Sa ligne a gagné en fluidité, sans lui faire perdre la fonctionnalité de son plan de pont, organisé pour les escales dans les criques ensoleillées. Et pour ne rien gâter, cette belle unité, vendue en package avec un moteur de même marque, s'affiche à un prix attractif.

Texte et photos Philippe Leblond


 41 370 € avec Selva 150 ch 4T (tarif 2016)
 6.75 m
 12
 42,4 nds
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Paru dans le Pneumag n° 75 janvier/février 2010




Malgré ses presque sept mètres, le D.680 s'est vu dépasser successivement par plusieurs de ses frères de chantier : les D.730, D.840, D.800 et depuis peu le 960, coiffant la série Evolution Line qui débute avec le D.470. Une série à succès qui décline ses 11 modèles avec une cohérence de style et de concept exemplaire. Tous ces semi-rigides, dotés d'une carène en polyester et de flotteurs en tissu Néoprène/Hypalon, sont destinés à une pratique familiale. C'est bien sûr le cas pour le D.680 qui arbore, comme il se doit, un spacieux solarium à la proue. Les places assises ne sont pas en reste avec un leaning-post pour deux (pilote et copilote), comportant dans son dos deux places supplémentaires, auxquelles viennent s'ajouter les trois de la banquette de poupe, sans oublier le siège biplace de la console. Soit au total neuf places assises, hors flotteurs ! Voilà qui est rare, même sur une unité de cette taille… Et pour ne rien gâter, la capacité de rangement est en accord avec le programme puisqu'on trouve de nombreux coffres : deux à l'avant sans compter la baille à mouillage, deux dans la console (dont un sert de vide-poches), deux dans le leaning-post, et celui de la cale sous la banquette arrière… De quoi stocker toutes les affaires de l'équipage, sans avoir besoin de tasser. Un regret toutefois, la disparition des coffrets à amarres en raison du restylage des plats-bords en polyester antidérapant, plus bas mais plus larges que les anciens. C'est moins bien pour le rangement, mais plus pratique pour embarquer par le flotteur. Prédisposé au farniente, le D-680 l'est assurément, comme en attestent ses deux solariums. Celui de la proue est vraiment spacieux avec sa rallonge amovible qui le prolonge jusqu'au siège de console, de telle façon que le coffre à chaîne, surélevé et non recouvert, ne le pénalise pas. Celui de l'arrière utilise les deux banquettes en vis-à-vis, celle se trouvant au dos du leaning-post trouvant là son utilité majeure. Car, il est difficile de faire tenir assis face à face des passagers dont les jambes s'entrecroisent par manque d'espace. Un mot sur l'accastillage pour terminer le tour du propriétaire. Les taquets de la poupe ont été replacés de manière plus judicieuse que sur l'ancienne version (à portée de main sans avoir à quitter le cockpit), la discrète delphinière comporte un davier bien intégré et un taquet axial (bien vu), le pare-brise est ceint d'une main courante offrant une bonne prise, et les flotteurs sont dotés d'une saisine traditionnelle, en cordelette, plus fonctionnelle que les brides souvent préférées par les constructeurs italiens.

La présence du Selva 150 ch 4T est un gage de performance. Mais, on ne s'attendait pas à signer une telle vitesse de pointe avec ce moteur qui se situe 50 chevaux sous la puissance maxi autorisée. Le 4-cylindres d'origine Yamaha pousse fort et permet de passer la bosse de déjaugeage (cabrage prononcé) en seulement 3,1 secondes. L'accélération est linaire jusqu'à la vitesse maxi, soit 42,4 nds à 5 600 tr/min. Capable de rester planant à 2 900 tr/min, le D-680 propose plusieurs allures de croisière entre 3 000 et 4 000 tr/min (de 18 à 27,5 nds), de quoi adapter sa vitesse aux circonstances (mer hachée, balade tranquille, ou retour précipité pour cause de grain). Bien équilibrée, en latéral, la carène reste sereine, même sous l'action d'un réglage de trim outrancier. En longitudinal, on notera un nez peut-être un peu léger, mais rien de bien méchant. Vif, maniable, le D-680 est agréable à barrer et reste relativement confortable sur un clapot d'environ 50 cm. Le comportement dans les virages musclés s'avère sain, avec une gîte intérieure marquée, une bonne accroche de la quille et des reprises énergiques en sortie. à mettre entre toutes les mains. Avec 200 ch, cela reste à voir… .



photo Selva D.680 Evolution Line (2010)


photo Selva D.680 Evolution Line (2010)





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