Essai Joker Boat Clubman 24

Toujours au top !

Très classe, avec son cockpit entièrement redessiné sur une carène qui n'a pas pris une ride en dix ans, le nouveau Clubman 24 reste un must dans sa catégorie. Le pilote est à la fête, et les adorateurs du soleil sont bien servis avec les deux solariums.

Texte et photos Jacques Anglès


 45 950 € sans moteur (tarif 2016)
 7.46 m
 16
 46 nds avec Yamaha 250 ch 4T
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Paru dans le Pneumag n° 77 mai/juin 2010




Quand on dispose d'une carène aussi brillante que celle du Clubman 24, il n'y a vraiment aucune raison d'en changer. La nouvelle version de ce modèle, objet de cet essai, bénéficie donc d'un pont entièrement redessiné, de la proue à la poupe, mais sa carène reste en revanche strictement identique à celle de l'an 2000, assurément un des meilleurs millésimes du chantier transalpin. Aussi dérogerons-nous pour une fois à nos habitudes en remettant à plus tard la visite de propriétaire pour commencer par l'essai en mer, avec un Yamaha 250 ch 4T au tableau arrière. Je prends donc place aux commandes avec le souvenir de précédents tests de ce modèle, appréciant la refonte du poste de pilotage. Celui-ci est désormais doté d'une haute banquette biplace, plus élégante que la précédente, mais surtout plus confortable, aussi bien pour barrer assis, avec un cale-pied escamotable, que debout en appui fessier avec, dans les deux cas, une visibilité parfaite. La nouvelle console, plus design, couronnée par un grand pare-brise, assure une bonne protection au pilote et au copilote. Le volant est à bonne hauteur, le tableau de bord bien lisible, et il y a de la place pour installer un écran sondeur-GPS de grand format. Dommage que sa face arrière montre des proéminences (sous le volant, et au niveau du socle de poignée de gaz), qui s'avèrent contondantes pour les genoux en pilotage sportif. Il faut aussi s'habituer à la dénivellation entre le passavant et le plancher de pilotage en teck, surélevé d'environ 5 cm. Ces critiques s’oublient quand on en vient à l’essentiel, le pilotage, source de grandes satisfactions. J’avais le souvenir d’une carène irréprochable, cela se confirme. Sensation de sécurité, stabilité longitudinale et latérale, tenue en virages, précision des trajectoires, amortissement dans les vagues, ce grand canot fait preuve d’une facilité insolente dans toutes les figures du pilotage, bien servi par une direction hydraulique qui fait partie de l’équipement standard. Exemple, le déjaugeage en moins de 3 secondes : un temps de référence pour un 7,50 m, et pourtant, on ne s’en rend pratiquement pas compte ! Mêmes observations à 30 nœuds, où l’on éprouve la sensation d’une allure de père peinard, et en vitesse maxi (46 nœuds tout de même !) où la carène semble garder en réserve un potentiel inestimable, avec une rigidité structurelle tout à fait rassurante. On se prend à rêver de la puissance maxi (300 ch), histoire de rejoindre le club sélect des "plus de 50 nœuds" où figurent déjà deux autres modèles de la marque. Tout en pouvant se flatter de ces performances au-dessus du lot, le Clubman 24 s’apparente plutôt à une grande berline qu’à un cabriolet sportif. Attention toutefois à ne pas confondre ses deux points forts (facilité de prise en main et sécurité de pilotage) avec une forme de placidité que nos mesures démentent absolument. à plus de quarante nœuds, pas question de relâcher l’attention ! Totalement convaincant en pilotage, le Clubman 24 complète le tableau par une construction de qualité, qu'il s'agisse du polyester, lumineux, ou du flotteur en CR/CSM Orca soigneusement assemblé et renforcé, le tout au service d'une élégance raffinée, le fonctionnel primant ici sur l'audace du design, celle-ci étant, au chantier Nautica Aiello, l'apanage de la série Wide. Les détails bien conçus confirment ce jugement, à l'exemple des marches d'accès aux plats-bords ou à la plate-forme de bain, des mains-courantes en inox qui encadrent les banquettes de pilotage et de console, du flotteur doté de valves inox, de l'efficacité du drainage du cockpit (évacuations en creux dans les angles arrière), ou encore de l'astucieux taud de soleil (en option), repliable en un clin d'œil dans un logement pratique. L'esprit méditerranéen de l'agencement fait la part belle au farniente, avec deux solariums (dont un très grand à l'avant) et une super plage de bain arrière sur toute la largeur, où l'on peut tenir à deux ou trois, avec une échelle à rampes pour faciliter la sortie de l'eau. Bien que le programme soit exclusivement dédié aux balades à la journée, l'absence de WC et de table de pique-nique (même pas en option) est tout de même regrettable sur une unité de cette taille. On se satisfait en revanche des sept à huit places assises dans le sens de la marche, plus en harmonie avec le programme réel qu'avec la capacité officielle de 16 personnes, en mettant un bémol sur l'assise de banquette arrière, très large, ce qui ne permet pas de s'adosser. Les rangements sont suffisants pour le matériel de bord et les effets personnels et la circulation est facile, grâce aux larges passages de chaque côte de la console et du leaning-post. Ce luxueux canot peut en outre être personnalisé grâce à quelques options en rapport avec son standing : cockpit en teck, roll-bar/mât de ski, guindeau électrique avec écubier d'étrave. .



photo Joker Boat Clubman 24


photo Joker Boat Clubman 24


photo Joker Boat Clubman 24





CONCLUSION
Doté d’un nouveau look très classe et d’un cockpit intégralement redessiné, ce grand canot qui fête ses dix ans avec panache a tout ce qu’il faut pour rester longtemps dans le peloton de tête de sa catégorie. Son comportement dynamique irréprochable et ses chronos de haut niveau séduiront les pilotes chevronnés. Et côté charme, il joue sur son élégance, ses selleries de qualité, ses grands bains de soleil pour un programme avant tout ludique.




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