mercredi 02 septembre 2020 17:04
L’épée de « Covid Damoclès », on le savait, menaçait ceux que l’on nomme les « salons d’automne »… Elle a fini par en décapiter deux de plus. En effet, les « têtes » du Cannes Yachting Festival (8 au 13 septembre) et du Grand Pavois (29 septembre au 4 octobre) viennent de rejoindre dans le panier des illusions perdues, celle du Monaco Yacht Show (23 au 26 septembre). Pour l’instant, le salon de Gênes (1er au 6 octobre) fait de la résistance et pourrait sans doute, en cas de maintien, recueillir un certain nombre des exposants « cannois » rudement mis à pied. Précisons que si, en ce qui concerne l’annulation de l’exposition rochelaise, l’interdiction semble clairement liée à l’impossibilité de respecter la jauge des 5 000 personnes (le Grand Pavois accueille 80 000 visiteurs sur six jours), un doute subsiste (en tout cas chez les dirigeants de la Fédération des Industries Nautiques) quant aux raisons de l’annulation du salon de Cannes (50 000 visiteurs sur six jours). Dans son communiqué, Reed Expositions, organisateur du Yachting Festival, justifie l’annulation par la décision du préfet des Alpes-Maritimes de ne pas délivrer la dérogation permettant la tenue du salon avec l’accueil de 5 000 personnes maximum/jour. Or, la FIN qui dit s’être entretenue avec ledit préfet, tiendrait de lui que Reed Expositions aurait fait une demande dérogatoire portant sur une jauge de 15 000 visiteurs/jour, soient trois fois plus que la limite imposée par le gouvernement, justifiant ainsi le refus de la préfecture. N’oublions pas que la FIN et Reed sont en guerre depuis deux ans au sujet de ce salon, la première ayant essayé, sans succès, de subtiliser à la seconde l’organisation de Cannes. Affaire à suivre…