Essai paru le 01/11/2011
*Importateur : Brunswick Marine France (17 La Rochelle)*
Philippe LEBLOND
Ainsi, ce 4-cylindres revendique la plus haute cylindrée pour un hors-bord de 150 chevaux (il rend 133 cm3 au Suzuki), tout en s'affichant comme le plus léger (5 kg de moins que le Suzuki), si l'on excepte le 2-temps Evinrude (190 kg). Un super rapport poids/puissance donc pour le nouveau Mercury qui entend se positionner comme un produit grand public, entre le Verado et sa technologie avancée (plus cher) et l'Optimax et son tempérament sportif. De fait, ses caractéristiques le destinent à un large choix de coques, qu'elles soient légères, grâce à son poids contenu, ou lourdes, avec sa haute valeur de couple. Le motoriste américain met aussi en avant une maintenance simplifiée, qui devrait avoir un impact positif sur le budget d'hivernage. Et, pour ne rien gâter, il s'affiche comme le 4-temps le moins cher du marché !
Des chevaux à tous les régimes
Nous avons pu prendre la barre d'un Valiant DR-620 équipé de ce tout nouveau moteur, dans le cadre somptueux du Lac Majeur (Italie). Parlons tout de suite performance, en comparant les données obtenues avec le Verado 150 ch monté sur un même Valiant. Le nouveau FourStroke 150 signe une V-max légèrement supérieure : 43,5 nds contre 42,5 nds au Verado. Le second a pourtant eu l'avantage de signer sa performance sur la mer, donc sur une eau plus dense, favorisant légèrement la vitesse. Par contre, le premier a eu le privilège de disposer d'une Enertia 20" en lieu et place de l'Enertia 19" qui équipait le Verado. En termes d'accélération, le FourStroke abat le 0 à 20 nœuds en 4,2 secondes contre 4,5 au Verado, les chronos de déjaugeage étant strictement identiques : 2,7 secondes… Léger avantage donc en performance pour le nouveau venu. Nous n'avons pas pu obtenir de chiffres de consommation, mais il y a fort à parier que le FourStroke se signale à son avantage, le Verado n'étant pas réputé particulièrement sobre, surtout à haut régime.
Volant en main, nous avons pu apprécier la souplesse du FourStroke, très progressif dans ses réactions (on ne ressent pas l'effet "coup de pied aux fesses" produit par le compresseur du Verado). L'accélération est linéaire, le FourStroke donnant l'impression de disposer d'une réserve de puissance sur toute la courbe de régime. Résultat, les sensations sont un peu "gommées". Mais, il semble que c'est ce qu'a recherché Mercury Marine, insistant sur le fait que ce moteur est étudié pour être mis entre toutes les mains, même celles des néophytes. De ce point de vue, pas de soucis : la mise en confiance démarre avec une mise en route exempte de vibrations (deux arbres d'équilibrage) et de fumée, ainsi qu'un "silence" de fonctionnement remarquable, même à haut régime.