Essai: MERCURY F 80 EFI

Un trio de choc

*Ils attendaient leur heure au ponton d'essais du Grand Pavois… Des ensembles préparés par la filiale française de Mercury, associant les trois nouveaux 4-cylindres du motoriste américain à trois semi-rigides de la gamme pêche de Valiant : le 80 EFI pour le Sport Fishing 550 (5,30 m, 120 ch maxi, 310 kg), le 100 EFI pour le Sport Fishing 580 (5,83 m, 152 ch maxi, 420 kg) et le 115 EFI pour le Sport Fishing 630 (6,30 m, 152 ch maxi, 600 kg).*

Philippe LEBLOND


 10 864 € (tarif 2016)

Essai paru le 01/11/2014



Mais, avant de vous livrer nos impressions dynamiques, penchons nous sur les caractéristiques surprenantes de ses trois nouveaux "milieu de gamme" Mercury/Mariner. Comme pour les trois modèles qu'ils remplacent, ils partagent le même bloc-moteur. Un 4 cylindres en ligne d'une cylindrée de 2 064 cm3, soit un gain de plus de 300 cm3 par rapport à la tête motrice des anciens moteurs (1 732 cm3). Enorme ! Mais le plus impressionnant, c'est que ce gain substantiel en cylindrée s'accompagne d'une économie de poids de 18 kilos ! Deux améliorations qui, vous l'aurez deviné, débouchent sur un rapport poids/cylindrée hors pair. Le meilleur, et de loin, de leurs catégories respectives. Et un rapport poids/puissance parmi les meilleurs…

Fort de cette fiche technique flatteuse, les nouveaux Mercury revendiquent une consommation en baisse grâce à une embase (la même que celle du 150 EFI) dotée d'un rapport de réduction de 2,07:1, tirant nettement plus long que celui de leur prédécesseurs (2,33:1). La forte cylindrée permettant cela… Et pour ne pas faire les choses à moitié, Mercury propose des versions forte poussée des 100 et 115 EFI, avec un rapport d'embase plus court (2,38:1), permettant d'entraîner des hélices au diamètre majoré, pour propulser les bateaux lourds, ou fortement chargés. Ces versions baptisées "Command Thrust" (la mention CT figure sur le capot moteur) viennent élargir la gamme de ces moteurs dénommés anciennement "Big Foot". Un dernier mot pour le design, montrant un style bien dans l'air du temps, mariant habilement courbes et arêtes vives, et une ligne latérale de cuvette en accent circonflexe inversé qui rappelle celle des Evinrude E-tec. Bref, un look hérité du dernier 150 EFI qui rajeunit sensiblement le centre de gamme des hors-bords noirs, sans toutefois reproduire le logo de puissance à la verticale de leur aîné.

En s'installant aux commandes des trois Valiant, une petite déception : les instruments des 80 et 100 ch n'étaient pas équipés de la fonction "consommation instantanée", ce qui ne nous permet pas de vous livrer ici des chiffres de rendement, contrairement au 115 ch, qui bénéficiait de l'instrumentation SmartCraft. Première constatation, l'extrême discrétion sonore de ces nouveaux Mercury. Que ce soit au ralenti (inaudible), à mi-régime ou même plein gaz, le son reste doux aux oreilles (basses fréquences), comme le montre nos relevés en décibels. Que dire des performances qui de prime abord ne semblent pas fantastiques, les trois Valiant restant en dessous des 35 nœuds… Reste qu'il faut mettre ces chiffres en perspective. D'abord, les puissances installées sont loin du maximum autorisé pour les trois bateaux, ensuite, les carènes assez plates des Valiant version "Italie" collent plus à l'eau que celles des anciens Valiant portugais. Enfin, l'année dernière, avec un Sport Fishing 550 équipé de l'ancien 80 EFI, nous avions atteint 31,1 nds (soit presque trois nœuds de moins) et enregistré 4"2 au déjaugeage et 6"2 pour passer de 0 à 20 nœuds contre 2"3 et 5"0 avec le nouveau 80 ch. Un progrès sensible, donc.

Autre nouveauté, le partenariat qui unit Brunswick Marine et Navico. Une interface NMEA, nommée Glass Dash a été crée pour mettre en relation le Vessel View de Mercury Marine avec les afficheurs électroniques des gammes Lowrance et Simrad (écrans jusqu'à 24"). Cette technologie est compatible avec une large gamme de moteurs in-board ou hors-bord, à partir de 80 ch.



photo MERCURY F 80 EFI





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