Simple mais efficace, ce petit semi-rigide polyvalent annonce la couleur : bleue ! Un ton qui va bien à son sens marin, lequel repose sur un dessin classique et éprouvé, alliant un comportement sûr et ludique à un confort fonctionnel laissant la place à tous les programmes d'utilisation. Autre avantage : un 50 chevaux suffit à son bonheur.
Texte et photos Philippe Leblond
Cette nouvelle robe bleue, plus aguichante que l'habituelle tenue noire, ne doit pas vous méprendre : ce 500 DB n'est pas une nouveauté… Mais cette couleur, inédite dans le catalogue Bombard, donne une image plus conviviale pour ne pas dire plus familiale, au caractère « outil de la mer » qui lui collait à la peau. Cette nouvelle livrée a connu un succès immédiat après sa première présentation au Salon de Paris 2005. à tel point, qu'il nous a fallu attendre presque une année pour nous voir proposer un bateau à l'essai ! Il est là, bien tranquille sur sa remorque dans l'attente de la mise à l'eau. Ses œuvres vives, elles, n'ont pas changé : un flotteur de diamètre constant, vite au contact de l'eau, un V évolutif, profond à l'avant et se terminant par un patin de quille avec, de part et d'autre, une puissante virure. Un dessin éprouvé, qui allie une grande stabilité à l'arrêt (les plongeurs et les pêcheurs apprécieront !) et un passage efficace en navigation, assurant un minimum de confort lorsque le bateau est chargé, ainsi qu'une bonne tenue de cap. Le cockpit nous est aussi déjà familier. Notre bateau d'essai est la version « Confort ». Celle-ci diffère des trois autres (Basic, Eco et Open) par son niveau d'équipement, et notamment un réservoir d'essence intégré dans la console (on espère sous le plancher une prochaine fois !), favorisant le centrage des masses. Dans un esquif aussi léger que peut l'être le 500 DB, c'est un point appréciable que de ne pas « subir » une nourrice extérieure, souvent placée à l'arrière… De plus, l'autonomie s'en trouve presque doublée par la capacité : 42 litres. Au-delà de ce « plus », la version confort offre une console de pilotage « debout », dotée d'une main courante protégeant un pare-brise, petit certes, mais suffisant pour abriter le pilote lorsqu'il officie assis, profitant du confort de l'épaisse sellerie. La position de conduite est d'ailleurs satisfaisante dans les deux cas, puisque debout, l'espace derrière la console est suffisant pour prendre de bons appuis.
Les amateurs de pilotage sportif préféreront à cette banquette biplace, le bolster proposé en option. Ce siège a toutefois le mérite d’abriter la batterie et de procurer du rangement en complément du coffre avant contre-moulé (qui sert aussi de baille à mouillage) et de la partie haute de la console, dotée d’un équipet permettant de tenir le petit matériel au sec. La barre, ainsi que le boîtier de commandes latéral, sont à bonne hauteur, et le petit tableau de bord, doté d’un emplacement pour le compas, facilement lisible. Au-delà de cet aménagement qui reste somme toute basique, signalons la présence, sur l’étrave, d’un petit socle en polyester supportant un petit davier à rouleau et un taquet en inox. L’Explorer n’étant pas auto videur à l’arrêt on trouve, à l’arrière, deux vide-vite fermés par des bouchons et un bac de rétention d’eau pour les retours de sillage intempestifs. Facile à manœuvrer au port (un bon point pour les cônes pointus qui protègent le moteur en cas de maladresse en marche arrière), on bénéficie dans cet exercice de la douceur et de la discrétion sonore du Yamaha 50 ch 4-temps. Une fois sorti de la bande littorale des 300 mètres, on apprécie la mise en action relativement rapide (4 secondes pour déjauger), même si ce 50 ch ne possède pas la fougue d’un 2-temps. Il est vrai que l’hélice standard (13 pouces) est peut-être un peu longue si l’on se réfère au régime maxi obtenu : 5 300 tr/mn, quand la fiche technique indique 5 000 à 6 000 tr/mn, avec une puissance maxi atteinte à 5 500 tr/mn. Une configuration sans doute plus favorable à la vitesse de pointe (28,8 nds avec deux personnes à bord) d’autant que la ventilation excessive, en virage serré, laisse deviner un montage moteur plutôt haut. Quoi qu’il en soit, le Yamaha 50 ch 4T s’avère un très bon allié pour l’Explorer, son poids assez raisonnable n’étant pas préjudiciable pour l’équilibre – celui du Bombard est remarquable - qui préside à l’efficacité et au plaisir de pilotage. Sans avoir recours à la puissance maxi (70 ch), le DB 500 est à même de combler ceux qui voudront s’initier au ski nautique ou au wake-board. .