Bombard enrichit sa gamme d’un nouveau bateau amiral. Confortable et fonctionnel, le Sunrider 700 reprend tous les codes de la marque, avec en plus une motorisation Mercury V6 Racing très efficace. Une belle réussite.
Texte Nicolas Massines – Photos Nicolas Massines et DR
Longueur | 6,9 m |
Largeur | 2,54 m |
Diam. maxi des flotteurs | 0 cm |
Nbre de compartiments | 5 |
Puissance maxi | 250 |
Puissance conseillée par Pneumag | 150 |
Poids sans moteur | 820 kg |
Rapport poids/puissance | 5,5 kg/ch (avec les moteurs de l’essai) |
Nombre de personnes | 16 |
Couchage | 0 |
Charge utile | 0 kg |
Matériau flotteurs | Néoprene Hypalon |
Capacité carburant | 200 l |
Catégorie CE | B/C |
Constructeur | Zodiac Nautic (France) |
Importateur | Réseau |
Droits annuels sur la coque | 0 |
Droits annuels sur le(s) moteur(s) | 0 |
C’est dans une jolie livrée noire et beige que nous attend le plus grand modèle de chez Bombard. Amarré à son ponton pendant le Grand Pavois de La Rochelle, le Sunrider 700 a fière allure avec son moteur Mercury R à bande rouge, son roll bar noir robuste, ses saisines en créneau, sa console bicolore et son davier d’étrave.
À quai
Cette unité de 6,90 m vient compléter les modèles existants de la gamme Sunrider, à savoir les 500, 550 et 650. Une série destinée à une clientèle familiale aux multiples programmes. Pour mémoire, la deuxième gamme de Bombard est la série Explorer qui, comme son nom l’indique, est plutôt axée sur la polyvalence et la navigation par tous les temps. L’identité visuelle du Sunrider 700 ne laisse pas de place au doute : avec un pont en revêtement antidérapant synthétique (Eva), un bimini et des assises claires, nous nous trouvons bien en face d’une unité familiale, mais qui, comme nous le verrons, sait diversifier son jeu. L’embarquement peut se faire soit par les flotteurs, soit par les deux plateformes qui encadrent le moteur, en prenant garde aux supports du bimini. Une échelle repliable est située sur le côté bâbord. À bord, la partie arrière de ce Sunrider est composée d’une banquette où 2 à 3 personnes pourront prendre place, et dont le roll bar pourra leur servir de main courante s’il est choisi dans le catalogue des options. Une banquette de poupe fait office de soute technique et abrite les coupe-batteries. À l’avant de celle-ci, nous trouvons un premier coffre de belle dimension. Les flotteurs collés, en Néoprène Hypalon de coupe classique, pointus à l’arrière, sont répartis en 5 compartiments et ont un diamètre de 0,575m. À noter qu’ils sont montés sur ralingue, c’est-à-dire amovibles, pour un coût et une maintenance réduits. Ils peuvent aussi être choisis en couleur gris clair, tandis que la sellerie dispose de 3 coloris différents. Une banquette arrière et une petite assise viendront faire office de coin repas si la table est installée. En basculant le siège bolster, situé plus en avant, il est possible d’installer un coussin supplémentaire et d’obtenir ainsi un bain de soleil pour deux personnes. Avec une largeur intérieure d’1,39 m, le Bombard n’est pas des plus larges, mais il permet quand même de se déplacer sans trop de difficultés, la console étant déportée sur tribord. L’assise du poste de barre est sobre, mais elle dispose d’un coffre volumineux. La console est tout aussi dépouillée : on regrette l’absence d’un vide-poches. Mais elle offre tout de même l’espace nécessaire pour rajouter des instruments supplémentaires de navigation, avec en prime un pare-brise à la hauteur satisfaisante, muni sur son pourtour d’une main-courante. En libérant les grenouillères de fermeture en inox placées de chaque côté, la console bascule vers l’avant et offre la possibilité de stocker le matériel de sécurité par exemple. Les charnières transmettent une sensation de solidité et, une fois fermée, la console se mue en un bloc d’une grande rigidité. Le cockpit est auto-videur et possède à l’avant un coffre pour encore plus de stockage, un surplus de rangement nécessaire pour les longues journées en famille. À noter le très malin bac fermé anti-débordement à la pointe, pour un remplissage propre et sécurisant du réservoir de 200 l. Pour compléter l’équipement du Sunrider 700, une dernière assise est située au-dessus de la baille à mouillage, dos à la marche du semi-rigide.
Moteur en marche
Une fois les amarres larguées et le coupe-circuit à la ceinture, il est temps de tester sur le plan d’eau rochelais les qualités marines et propulsives du Bombard Sunrider 700. La circulation de 3 adultes est fluide, personne ne se gêne, et l’on apprécie le moelleux des assises passagers. Les pare-battages trouvent largement de quoi être stockés dans l’un des deux grands coffres. Ce semi-rigide, homologué jusqu’à 16 personnes, peut accueillir dans sa puissance maximale 250 chevaux. Mais aujourd’hui, c’est un moteur Mercury V6 de 3,4 l de 150 ch siglé Racing qui est monté : une connotation sportive. Deux caractéristiques notables de ce moteur américain : il est doté des technologies ARO et ASC. L’Advanced Range Optimisation est là pour baisser en permanence la consommation de carburant lors de régimes moteur stabilisés. L’ASC, pour Adaptative Speed Control, évite les variations intempestives afin de garantir des régimes et des vitesses linéaires. Comme quoi l’appellation Racing s’assagit pour cibler une clientèle plus large. Dans les faits, couplé à une direction hydraulique - l’électro-hydraulique étant optionnelle -, le moteur et la direction se révèlent très souples et réguliers lors des manœuvres de port. Les tours de barre se font du bout des doigts. La console, même si elle ne dispose pas de repose-pied ni de volant réglable, reste ergonomique. Le volant est bien placé tout comme l’instrumentation, ce qui facilite leur lecture. En cette fin d’après-midi, l’envie monte d’aller « rider » de manière plus dynamique avant que le soleil ne se couche.
Gaz ! Poignée en coin, l’étrave monte mais n’occupe pas l’horizon et le déjaugeage est atteint en 3,3 secondes ce qui est plus que correct. Le bateau revient dans ses lignes de manière très prévisible. Au planning, il ne rejette pas excessivement d’eau sur les extérieurs. La limite de l’hydroplanage s’observe à 13,5 nœuds à 2 300 tr/min. Une donnée qui indique l’efficience de la carène et présage de bons résultats niveau autonomie. La carène justement dispose d’un V profond avec un angle de 24 degrés. Le passage de nombreux sillages de bateaux s’effectue en souplesse et le semi-rigide ne tape pas sur l’eau. La sensation de docilité est omniprésente, y compris dans les changements de direction dans le clapot. Toutefois, le passager assis à la console, aura du mal à se saisir de la main courante située sur bâbord. Placée un peu bas, elle ne permet pas d’être attrapée facilement même pour une personne de grande taille. Un élément très facilement perfectible de la part du chantier. En poussant ces changements de caps avec des régimes moteur élevés, force est de constater que le Bombard n’est pas pris en défaut. Il tourne relativement à plat, et dérape très légèrement de l’arrière sans pour autant transmettre de doute au barreur. En suivant un cap plus régulier, on observe en poussant le moteur dans ses retranchements une belle stabilité d’ensemble et une montée en régime vraiment linéaire. Le couple est présent dès les bas régimes et délivre rapidement la puissance. C’est pour cela que les 20 nœuds sont dépassés en 5,8 secondes ce qui est notable pour une motorisation de 150 chevaux. La vitesse maximale est enregistrée à presque 40 nœuds, en trimant largement le moteur. Le confort à bord se révèle agréable, le bateau ne marsouine pas et le pare-brise fait un bon travail de déflexion. En réduisant l’allure, nous trouvons un régime de croisière situé aux alentours de 20 nœuds à 3 000 tr/mn, pour une consommation raisonnable de 16,7 l/h. Ce qui nous donne une autonomie d’environ 245 milles. Une donnée importante puisqu’elle indique la faible consommation du moteur et la capacité du Bombard 700 à profiter d’une longue navigation. Pour conclure cette partie dynamique, le Sunrider 700 dispose de nombreux atouts. Bien équilibré et doté d’une carène efficiente qui lui assure une autonomie importante, ce semi-rigide de 6,90m affiche des qualités lui permettant une utilisation variée. On pourra tout aussi bien envisager une longue partie de pêche le matin, avec un retour à vitesse soutenue pour ne pas rater le déjeuner, puis embarquer sereinement et confortablement toute une petite tribu pour un après-midi détente.
Qualité de réalisation
Comportement
Performances
Equipement
Adéquation programme
Rapport qualite/prix
Modéle | Highfield Patrol 700 | Grand G 680 | Capelli Tempest 700 |
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Marque | Highfield (France) | Grand (Ukraine) | CAPELLI (Italie) |
Imporlation | Réseau revendeurs | Toni Marine | Reseau |
Longueur | 7,19 x 2,93 m | 6,80 x 2,64 m | 7,15 x 2,85 m |
Nb de personnes | 14 | 12 | 16 |
Matériau flotteur | PVC / Hypalon Orca | PVC / Hypalon | CR/CSM |
Prix | 55 388 € sans moteur | 64 000 € avec Honda 175 ch | 70 240 € avec Yamaha 200 ch |
Vitesse maxi | 39,4 nds à 5 400 tr/min |
Vitesse de croisière rapide | 25 nds à 3 500 tr/min |
Vitesse de croisière economique | 20,5 nds à 3 000 tr/min |
Temps de jaugeage | 3,4 s |
Accélération de 0 a 20 nds | 5,5 s |
Vitesse minimale d’hydroplanage | 13,5 nds à 2 300 tr/min |
Consommation en usage courant (estimation) | 16,7 l/h |
Autonomie en usage courant (estimation) | 10h 30 min |
Hélice de l'essai | 16´´ X 16,5´´inox 3 pales |