Bien construit, bien fini, spacieux, élégant et doté d’un équipement de qualité, le nouveau 78 Classic s’avance avec le profil du compagnon de vacances idéal. Et son prix bien placé achève de séduire, d’autant que son comportement en navigation est à la hauteur.
Texte et photos Philippe Leblond
Longueur | 7,9 m |
Largeur | 3,19 m |
Diam. maxi des flotteurs | 62 cm |
Nbre de compartiments | 5 |
Puissance maxi | 280 ch (210 kW) |
Puissance conseillée par Pneumag | 250 ch – 275 ch |
Poids sans moteur | 1062 kg |
Rapport poids/puissance | 5,3 kg/ch (avec le moteur de l’essai) |
Nombre de personnes | 20 |
Couchage | 0 |
Charge utile | 0 kg |
Matériau flotteurs | CR/CSM Orca 1 670 décitex |
Capacité carburant | 310 l |
Catégorie CE | B |
Constructeur | BSC Colzani (Italie) |
Importateur | Réseau de revendeurs |
Droits annuels sur la coque | 77 |
Droits annuels sur le(s) moteur(s) | 525 |
Le 78 Classic, présenté en première mondiale l’an dernier au Nautic de Paris puis à nouveau exposé à Gênes cet automne, reprend à peu de chose près l’architecture du 75 Classic auquel il succède. L’agencement du cockpit est le même, mais le tableau arrière est légèrement reculé pour donner un peu plus d’aisance encore au carré arrière convertible en solarium, et la plate-forme de bain gagne en surface. Embarquons pour une visite détaillée de cet élégant semi-rigide qui, avec ses presque huit mètres, se situe dans la moitié supérieure de la gamme du chantier de Côme.
Au ponton
Certes, la plate-forme de bain est spacieuse et on l’apprécie, outre lors de la baignade, lorsqu’à quai on débarque par l’arrière. Par contre, l’absence de passage au travers du dossier de la banquette oblige à l’enjamber, pour accéder au cockpit. Heureusement, le roll-bar à la bon goût d’être suffisamment altier pour ne pas avoir à se courber en deux. On apprécie aussi la douchette bien placée et son logement en inox, ce dernier étant souvent en plastique sur les semi-rigides de la concurrence. Autre point positif, l’échelle de bain est déportée sur le bord extérieur de la plate-forme, ce qui l’éloigne de l’hélice, pour la sécurité des baigneurs. Une fois dans le cockpit, le regard est capté par la longue banquette arrière qui, autour de la table de pique-nique, peut accueillir jusqu’à sept convives, possiblement un record sur un semi-rigide de ce gabarit. Ce carré peut se convertir en un solarium de belles dimensions (155 x 165 cm). Qui dit longue banquette, dit rangements généreux… Et, comme à l’accoutumé, BSC a doté son semi-rigide d’une remarquable capacité de stockage, dont un coffre super long à tribord, à même de « digérer » les équipements encombrants tels que gaffe, skis nautiques et cannes à pêche. La cale centrale est dotée d’un plancher afin d’isoler son contenu de l’humidité du fond coque. Bien vu ! D’autres rangements volumineux se trouvent sous la console et le beau solarium du pont avant : 157 x 147 cm voire 204 x 150 cm avec la rallonge scindée en deux éléments, pour une manutention facilitée. Les trois coffres sont vraiment profonds, et l’on apprécie, comme toujours chez BSC, la présence de vérins pneumatiques pour assister l’ouverture des capots, et celle de joints de caoutchouc pour éliminer les éventuels bruits parasites en navigation.
La pointe avant du 78 Classic est réservée au mouillage sous la forme d’un coffre recevant la chaîne de l’ancre servie par un guindeau électrique (option), via un davier basculant fixé sur une imposante delphinière qui alourdit un peu la silhouette du 78 Classic, mais dont la surface antidérapante permet d’embarquer par l’avant, assez facilement. Terminons par le poste de pilotage… Si le concept de console et de leaning-post déportés sur tribord est louable, car ménageant un très large passavant à bâbord, il est dommage que le chantier Colzani n’ait pas doté le 78 Classic d’une vraie console biplace, en rapport avec le siège étudié pour deux. Du coup, les commandes se trouvent en position centrale ce qui gêne le copilote, assis à gauche du barreur. En effet, sacrifier le mini passavant tribord n’aurait pas porté à conséquence car il n’est guère praticable. Autre résultante, le tableau de bord est un peu étriqué, ne pouvant intégrer qu’un écran de 7 pouces, même s’il est possible de fixer sur étrier un autre combiné plus grand… Bon point tout de même pour le rebord supérieur du tableau de bord qui permet de poser quelques menus objets personnels (téléphone, clés, portefeuille…) sans qu’ils ne terminent sur le plancher. Tel quel, avec son impressionnante carrure (3,19 m !), générant un cockpit spacieux, et ses flotteurs bien au contact de l’eau à l’arrêt, procurant une stabilité latérale exemplaire, le 78 Classic se présente comme un excellent compagnon pour les mouillages ensoleillés. Voyons maintenant, si son comportement dynamique est à la hauteur…
En mer
Comme la plupart des BSC, le nouveau 78 Classic se signale par une prise en main facile. Sa stabilité en navigation, tant latérale que longitudinale, met rapidement le pilote en confiance et l’incite à pousser les gaz à fond, sans arrière-pensée. Dans le cas de notre bateau d’essai, ce constat est d’autant plus vrai que, malgré ses quatre litres de cylindrée et le couple qui va avec, le Suzuki DF250 APX nous semble loin de constituer une limite de puissance. Ce BSC, dont l’homologation à 280 chevaux de puissance maxi paraît bien raisonnable (ce n’est pas toujours le cas !), pourrait selon nous, sans souffrir, tolérer un hors-bord de 300 chevaux, voire d’avantage. Le niveau de performances atteint avec le V6 japonais (hauteur de montage standard) est néanmoins satisfaisant avec 41,7 nœuds, sachant que la peinture sous-marine en absorbe bien trois ou quatre… Sans être exceptionnelles, les accélérations sont plutôt vives, aidées en cela par le faible mouvement de cabrage de la coque. En cinq secondes les 20 nœuds sont dépassés et la montée en régime se poursuit, énergique, jusqu’au régime maxi. Les allures de croisière de référence se situent entre 3 500 et 4 500 tr/min, avec des vitesses comprises entre 21,8 et 29 nœuds. Un rythme assez idéal pour ce type de bateau, dédié à la promenade familiale côtière. Sur le plan des consommations, nous n’avons pas pu relever des chiffres instantanés, mais on peut tabler sur une moyenne de 24 litres/heure en usage courant (ratio des différents régimes soutenus lors des sorties : sorties de port, zone des 300 m, balades côtière, ski, pointes de vitesse…). Et comme BSC ne s’est pas montré avare pour ce qui est de la capacité du réservoir d’essence, l’autonomie est assez considérable avec plus de 11 heures d’utilisation, autrement dit plus de 200 milles.
Qualité de réalisation
Comportement
Performances
Equipement
Adéquation programme
Rapport qualite/prix
Modéle | Elegance 8 | Sport 26 GT | Clubman 26 |
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Marque | Black Fin (Etats-Unis) | BWA (Italie) | Joker Boat (Italie) |
Imporlation | Brunswick Marine in France (17 – La Rochelle) | Réseau de revendeurs | Hyères Espace Plaisance (83 – Hyères) |
Longueur | 7,77 x 3,04 m | 7,75 x 3,10 m | 7,93 x 2,99 m |
Nb de personnes | 16 | 18 | 22 |
Matériau flotteur | CR/CSM | CR/CSM | CR/CSM |
Prix | 75 310 € avec Mercury Verado 250 ch | 37 680 € (sans moteur) | 53 390 € (sans moteur) |
Vitesse maxi | 41,7 nds à 5 900 tr/min |
Vitesse de croisière rapide | 29,0 nds à 4 500 tr/min |
Vitesse de croisière economique | 21,8 nds à 3 500 tr/min |
Temps de jaugeage | 3,4 secondes |
Accélération de 0 a 20 nds | 4,9 secondes |
Vitesse minimale d’hydroplanage | 13,0 nds à 2 800 tr/min |
Consommation en usage courant (estimation) | 24 l/h |
Autonomie en usage courant (estimation) | 11 h 35 min |
Hélice de l'essai | 15’’1/4 x 19’’ inox 3 pales |