Essai Highfield OM 500

Rustique mais fonctionnel

Visant un programme varié (balade, raid, ski, pêche, plongée…), l’OM 500 joue de sa polyvalence. A commencer par un cockpit bien dégagé, un poste de pilotage protecteur et un accastillage sérieux. Par contre, il n’offre que peu de véritables places assises… En famille, il faudra composer avec les flotteurs !

Texte et photos Philippe Leblond


 à partir de 11 990 € sans moteur
 5.0 m
 10
 26,5 nds avec Honda 50 ch 4T
Banniere_axa

3_bannie_re-he_lice-540x145
Orca-logo_rvb

Essai paru le 13/07/2018

Fiche technique

Longueur 5,0 m
Largeur 2,3 m
Diam. maxi des flotteurs 52 cm
Nbre de compartiments 6
Puissance maxi 90 ch (66,2 kW)
Puissance conseillée par Pneumag 70-90 ch
Poids sans moteur 310 kg
Rapport poids/puissance 8,1 kg/ch (avec le moteur de l’essai)
Nombre de personnes 10
Couchage 0
Charge utile 1000 kg
Matériau flotteurs PVC Valmex (CR/CSM Orca en option)
Capacité carburant 90 l
Catégorie CE C
Constructeur HF Marine Co (Australie/Chine)
Importateur Groupe YB (29 - Gouesnou)
Droits annuels sur la coque exempté
Droits annuels sur le(s) moteur(s) exempté



Situé plutôt à l’entrée de la gamme Ocean Master (la série phare de Highfield compte 15 modèles de 3,50 m à 6,40 m !), l’OM 500 arbore une apparence « heavy duty » qui sert bien son identité de petit baroudeur des mers. L’accastillage d’allure robuste et peint en noir joue un rôle important, tant du point de vue du style que de la fonctionnalité. Ces gros flotteurs lui assurent une belle stabilité à l’arrêt, de quoi séduire les actifs que sont les amateurs de pêche et de plongée. Par contre, dans l’optique d’un usage familial, le peu de places assises et de rangements est pénalisant. Malgré la légèreté du Highfield, qui vient de sa construction 100% aluminium, le Honda 50 ch, bien éloigné de la puissance maxi autorisée, n’a pas suffi à le rendre performant.



Au ponton



Bien assis sur ses épais flotteurs en Valmex (Highfield propose une option Orca), armé d’un roll-bar (option) de forte section et de solides mais courantes, l’OM 500 en impose malgré sa longueur modeste. Quelques touches orangées (bande de ragage, saisines, sellerie, logo) égayent un look qui aurait pu s’avérer austère. Le tableau arrière est simple, dépourvu d’échelle de bain (elle ne figure pas parmi les options) et percé de deux vide-vite de gros diamètre, dotés de manchons d’évacuation en PVC relevables sur taquets. La surface utile est appréciable du fait de l’absence de banquette et de soute à l’arrière. Le déport à tribord du poste de pilotage est aussi une bonne chose, laissant ainsi un large passage sur le plancher à bâbord. Il est vrai que le leaning-post et la console, tous deux aussi en alu, sont étroits (pas de copilote). De fait, avec l’assise du siège pilote et le siège adossé à la console, monoplace lui aussi mais confortable, le nombre de vraies places assises se limite à deux, comme c’est souvent le cas sur des semi-rigides polyvalents de ce gabarit. En famille ou en équipage nombreux, il faudra donc recourir au confort plus spartiate des flotteurs pour voyager assis, le chantier ne proposant pas de banquette en option. A ce sujet, Highfield aurait pu se montrer plus généreux en saisines afin d’offrir des prises aux passagers tout au long des flotteurs.



Si la console protège bien avec son haut pare-brise, son tableau de bord n’est pas très spacieux. Mais, le bord supérieur plat est prêt à recevoir un petit combiné GPS/sondeur sur étrier pour les amateurs de pêche ou de plongée. Dans la partie avant, qui laisse pas mal de place au sol pour se mouvoir cannes à la main, on trouve deux petits coffres dont un pour le mouillage. La delphinière en alu, qui surplombe le puits à chaîne, comporte un gros taquet, parfait en taille pour y frapper la ligne d’ancre ou les amarres. On trouve deux autres beaux taquets sur le roll-bar qui peuvent servir à l’amarrage sans que le cordage ne frotte sur les flotteurs, ou à fixer la corde pour pratiquer ski ou wakeboard.    



En mer



Il n’a pas fallu longtemps pour constater que cet OM 500 d’essai était sous-motorisé. Malgré sa bonne volonté, le Honda BF50 a souffert pour propulser ce semi-rigide qui, il est vrai, est conçu pour supporter jusqu’à 90 ch. Première accélération, poussive, pour faire déjauger le Highfield malgré un cabrage modéré (6 secondes). Et presque le double pour atteindre les 20 nœuds, vitesse représentant il est vrai les trois-quarts de sa performance maxi. En effet, avec 26,5 nœuds à 6 000 tr/min, nous sommes restés loin des 30 nœuds que pouvait laisser espérer la légèreté de cette construction alu… Bien que n’ayant pas un angle particulièrement fermé au tableau arrière (20°) la carène du Highfield requiert une certaine puissance pour planer puisqu’il faut 3 500 tr/min au Honda pour y parvenir. Cela avec deux personnes à bord et 60 litres d’essence… Ceci étant, il faut donc minimum 4 000 tr/min, voire 5 000 tr/min pour obtenir une vitesse de croisière digne de ce nom, ce qui « tape » dans le moteur et se ressent en termes de consommation et de niveau sonore. Il est donc nettement préférable d’opter pour un moteur plus puissant : un 70 ch pour un équipage de quatre, et 80 ou 90 ch si l’on est six personnes à bord avec un programme orienté ski ou wake. Le chiffre le plus intéressant avec le BF50, est celui de l’autonomie. Le réservoir étant généreux et la consommation très raisonnable à mi régime, on devrait pouvoir tabler sur 150 milles sans repasser à la pompe !  



Question comportement, l’OM 500 nous est apparu bien équilibré, confortable sur les sillages que nous avons croisés, en souplesse et sans impacts notoires. Difficile cependant d’apprécier le potentiel de cette carène en raison du manque de puissance… Nous avons tout de même relevé sa maniabilité en virage, où elle passe en gîtant peu (ce qui dans les virages à gauche déclenche la ventilation de l’hélice) mais en sécurité.   



 



 



photo Highfield OM 500


photo Highfield OM 500


photo Highfield OM 500


photo Highfield OM 500


photo Highfield OM 500


photo Highfield OM 500


photo Highfield OM 500





Qualité de réalisation      

Comportement        

Performances    

Equipement      

Adéquation programme      

Rapport qualite/prix      

Le comportement et le confort dans le petit clapot
La poste de pilotage déporté à tribord
Les taquets bien dimensionnés et en bonne place
Le large passavant à bâbord
Seulement deux vraies places assises
Le volume de rangement limité
La motorisation de l’essai trop faible
L’absence de vide-poches au tableau de bord

Face a la concurrence…

Modéle VD-Pro 510 Explorer 500 Eco Pack Falcon Rider 500 Ls
Marque Astec (Portugal) Bombard (France) Brig (Ukraine)
Imporlation Bidassoa Marine (64 – Hendaye) Réseau de concessionnaires AB Yachting (56 – La Trinité) Brig Med (13 – Aix en Provence)
Longueur 5,10 x 2,24 m 4,98 x 2,08 m 5,00 x 2,15 m
Nb de personnes 13 10 9
Matériau flotteur PVC PVC PVC
Prix 10 284 € (sans moteur) 11 482 € (sans moteur) 7 491 € (sans moteur)