Essai BWA Sport 28 GT 2

Plaisir intense !

Quel look, avec ses moteurs assortis à la sellerie du cockpit ! Au-delà de cette personnalisation poussée qu'offre les Evinrude G2, leur caractère sportif s'exprime à merveille, même sur un semi-rigide d'essence familiale, tel que ce Sport 28 GT offrant un pont ultra convivial et de belles aptitudes en navigation.

Texte et photos Philippe Leblond


 60 902 € sans moteur (tarif 2016)
 8.45 m
 20
 47,5 nds avec 2 x Evinrude 200 ch 2T
Banniere_axa

3_bannie_re-he_lice-540x145
Orca-logo_rvb

Essai paru le 24/03/2016



Nous vous avons présenté l'année dernière le Sport 28 GT1c (pour GT monomoteur à cabine), voici son petit frère : le GT2 (GT bimoteur) ! Les cotes des deux semi-rigides sont les mêmes, mais l'on observe quelques petites différences. Notamment du côté de la poupe, où le tableau arrière du second est configuré pour recevoir deux hors-bord, contrairement à celui du premier nommé. D'où la présence de plates-formes de bain plus réduites. Le poste de pilotage aussi est plus compact, avec un leaning-post et une console moins volumineux. Et pour cause, la console de pilotage se contente ici de son rôle premier, qui est de supporter les commandes et le tableau de bord, alors que sur le GT1C elle servait d'abri à un cabinet de toilette avec WC, lavabo et douche.

Par-delà ces différences, précisons que ce 28 pieds est le plus grand modèle d'une série Sport qui en l'espace de trois ou quatre ans recense déjà huit modèles, pour des longueurs comprises entre 4,50 m et 8,45 m. Le chantier dirigé par William Breventani n'a donc pas chômé pour constituer cette gamme qui est devenue la ligne phare de sa production…

*Des V6 qui savent chanter*

Notre bateau d'essai était cette fois équipé de deux hors-bord, à savoir deux Evinrude G2 de 200 ch, version HO. Soit la puissance maxi autorisée par le constructeur, nettement plus élevée que celle de l'unique Evinrude G2 250 ch qui propulsaient le Sport 28 GT1c que nous avions essayé l'an dernier (voir notre essai en ligne). Pour autant, ainsi armé ce dernier n'était pas apathique, avec une V-max de 40 nœuds (sur eau douce) et un déjaugeage expédié en 4"2… Mais, cette fois, avec 400 chevaux, le tempérament du Sport 28 en est transfiguré. Et le label "Sport" y trouve toute sa justification, ce qui était moins le cas avec "seulement" 250 chevaux. Les deux V6 deux temps poussent fort, et c'est peu de le dire ! Départ arrêté, il ne faut que 2"8 au BWA, sans presque cabrer, pour sortir de l'eau, reprise d'assiette comprise (sans doute un record pour un semi-rigide de ce gabarit). Quant à la marque des 20 nœuds, elle est effacée quatre dixièmes de secondes plus tard. Un vrai "dragboat" ! Donc, avant d'enfoncer les deux accélérateurs, n'oubliez pas de prévenir vos passagers de bien se tenir… Et la montée en régime se poursuit sans faiblir, ou presque, jusqu'à 47,5 nœuds, le maxi que nous ayons pu atteindre avec l'apport efficient du trim. A cette vitesse, le Sport 28 amorce même un léger roulis qui atteste du fait que sa carène est bien aérée, mais il suffit de rentrer un peu le trim pour retrouver une stabilité impeccable. Le 200 E-Tec G2 n'est ni le plus léger des 200 ch, ni celui qui cube le plus, mais il est indiscutablement celui qui possède le punch le plus spectaculaire. Un pétard à mèche courte ! La réactivité aux gaz est diabolique et la sonorité rageuse et haut placée qui accompagne ses montées en régime est un régal pour les oreilles. D'autant que l'on a affaire ici à la version pimentée du 200 : le HO (pour "high output"). Mais le plus surprenant, au rayon des performances, est encore le niveau des ratios distance parcourue/essence consommée. Ainsi, entre 2 500 tr/min et 3 500 tr/min, le Sport 28 dispose d'un rendement égal ou supérieur à 0,60 mille par litre, pour des vitesses de croisière de 18 à 28,7 nœuds, et ce avec 400 chevaux sur le tableau arrière ! Soit la garantie de pouvoir effectuer un aller-retour continent/Corse sans repasser à la pompe, en dépit d'un réservoir de capacité modeste au regard de la puissance installée (0,8 litre par cheval avec nos 10% de réserve).

*Huit mètres carrés pour le bain de soleil !*

Réactif, que ce soit aux gaz ou à la barre, le binôme BWA-Evinrude est un super ensemble. Un plaisir intense pour le barreur (ou l'essayeur) qui, de retour d'une session trop brève, éprouve un petit pincement au cœur en coupant le contact. On en reprendrait bien une louche ! Car, la carène du Sport 28 se hisse à la hauteur de sa mécanique du jour et enchaîne les sauts à plein régime sur un restant de houle d'un mètre, avec brio, et une assiette toujours bien équilibrée. Le confort est également de la partie, la carène amortissant bien lors des reprises de contact. Certes, les Evinrude paraissent plus sonores que les 4 temps à bas et moyen régime, mais quand le son est bon, ce n'est pas une nuisance. Avec son grip constant et sa précision en courbe, ses relances énergiques en sortie, le Sport 28 montre que les virages, pris en mode sport, ne lui posent aucun problème.

Pour ce qui est du plan de pont et des équipements, les points forts du Sport 28 GT apparaissent sans détours, très proches de ceux du Sport GTc. Spacieux (2 mètres de largeur intérieure !), bien agencé avec deux grands solariums, tous deux convertibles en dînettes, et de larges espaces de circulation, ce BWA fait les choses en grand. Le poste de pilotage du Sport GT, plus compact que celui du Sport GTc, renforce cette impression de liberté de mouvement sur le pont, où l'on apprécie également le revêtement antidérapant sous la forme d'un épais caoutchouc gris pâle strié qui contribue lui aussi au confort. Sur la double activité farniente/pique-nique, le Sport 28 est difficilement égalable dans le segment des 8 à 9 mètres, avec 8 m2 dédiés au bain de soleil, et deux carrés qui peuvent réunir 12 convives ! Et pour ce qui de la capacité de rangement, le futur propriétaire du Sport 28 n'a pas à s'inquiéter vu les nombreux coffres volumineux. Même les objets longs, tels que skis, wakeboard, cannes à pêche ou gaffe y trouveront refuge. Destiné à multiplier les haltes dans les criques ensoleillées, le Sport 28 est équipé de série d'un guindeau électrique sur delphinière polyester, flanqué de deux taquets, l'ancre étant à poste sur son davier. Une solution moins élégante que l'ancre dans un écubier d'étrave, mais qui permet de la conserver à vue, ce qui sur un bateau rapide soumis à l'impact des vagues n'est pas inutile…



photo BWA Sport 28 GT 2


photo BWA Sport 28 GT 2


photo BWA Sport 28 GT 2


photo BWA Sport 28 GT 2


photo BWA Sport 28 GT 2





*Conclusion* : Ce qui démarque le Sport 28 GT de bon nombre de ses concurrents, c'est en premier lieu la présence d'un duo de V6 deux temps (BWA va intensifier sa collaboration avec Evinrude) qui donnent un tout autre relief à son pilotage, et même aux sensations de vitesse qu'il distille. Ces mécaniques de caractère ne sont bien sûr pas le seul argument du BWA qui, comme nous l'avons déjà souligné en plusieurs occasion au sujet d'autres modèles de cette gamme Sport, offre un agencement de pont d'un confort remarquable, quel que soit le moment de la journée : baignade, bain de soleil, pique-nique. Sans oublier le confort en navigation !




06
03
04 05 02
je suis la