Essai Ranieri Cayman 21 Sport

Un candidat sérieux

S’il devait se présenter à une élection, ce Cayman bien dressé pourrait faire valoir de nombreux arguments. Habitabilité, sens pratique, tenue à la mer rigoureuse, nombreux équipements bien ciblés… De quoi partir en campagne sans complexes !

Texte et photos Philippe Leblond


 25 040 € (sans moteur)
 6.45 m
 14
 35,6 nds avec Honda 150 ch 4T
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Essai paru le 23/05/2017



Spécialiste de longue date de la coque ouverte rigide, il y a trois ans, le chantier calabrais surprenait le monde du semi-rigides en lançant sa gamme Cayman, empruntant quelque accessoires de pont à sa gamme rigide. En l’espace de seulement deux ans (pas de nouveauté l’an dernier), Ranieri a mis à l’eau pas moins de dix modèles… Un record en la matière ! Les longueurs s’échelonnent de 5,40 m à 9,40 m et certains modèles sont déclinés en deux versions. Deux exceptions parmi ses semi-rigides tous dédiés au farniente et à la balade en famille, les 23 et 26 Sport Diving, spécialement conçus pour les plongeurs, mais pouvant intéresser les pêcheurs. Le 21 Sport, qui est l’objet de notre essai, bénéficie d’un plan de pont privilégiant le confort et d’un niveau de finitions similaires à ceux de ses grands frères et, notamment, de flotteurs en Néoprène/Hypalon de belle facture. L’effet de gamme est saisissant.

*Au ponton*
Par ses dimensions et son budget raisonnable, le 21 Sport sera sans doute le modèle le plus vendu de la série Cayman. Avec moins de sept mètres de long et 2,55 m de large, il échappe aux taxes (coque et moteur) et peut prendre la route sans qu’on ait besoin de dégonfler ses flotteurs. De surcroît, son poids contenu rend les manutentions de mise à l’eau faciles et n’oblige pas à posséder un puissant 4x4. Cela ne l’empêche pas, avec ses 6,45 m, de proposer un bel espace de vie à bord, à commencer par des solariums (145 x 115 cm à l’avant, 77 x 122 cm à l’arrière) utilisant tous deux une extension amovible. Il y a aussi les places assises, six dans le sens de la marche (banquette, leaning-post et siège devant console). Il sera toujours possible, par mer belle, d’asseoir des passagers supplémentaires sur les flotteurs (deux ou trois sur chaque bord), à hauteur de la console. Autre bon point : le rangement. Comme chez ses frères de chantier, on trouve sur le Cayman 21 des coffres enduits de gel-coat brillant et d’un volume généreux. Le couvercle du grand coffre avant est assisté d’un vérin pneumatique et celui de la baille à mouillage est percé d’un passe-bout. En revanche, le chantier aurait pu éviter le plastique pour les nables de vidange de cockpit et le fermoir de la soute arrière… Des détails, certes, mais qui ne sont pas au niveau (excellent) de l’ensemble.

Il y a aussi la circulation à bord, qui est plus que satisfaisante, grâce au passage latéral bâbord vers la plate-forme de bain et à des passavants généreux (29 cm x 2). Mais ces derniers ont été obtenus en optant pour un poste de pilotage assez étroit. Sur l’assise du leaning-post, il faut vraiment se serrer pour tenir à deux, pilote et copilote, et la console ne protège que partiellement des éléments. Cela dit, la position de conduite (debout exclusivement) est efficace et agréable, en prenant garde dans la mer formée, de ne pas heurter des genoux la base de la console. L’équipement proposé par Ranieri est très complet, mais figure en grande partie sur le liste des options. Nous retiendrons que c’est l’un des rares 21 pieds à proposer un bloc-cuisine (au dos du leaning-post) avec évier, plan de travail, tablette teck et frigo. La douchette, avec son réservoir de 45 litres, la table pour dresser un carré avant (nous le conseillons, car celui de l’arrière ne peut accueillir que trois ou quatre personnes) et le mât de ski seront les bienvenus à bord.

*En mer*
C’est sur le Bassin d’Arcachon que nous avons pris en main ce Cayman 21 Sport équipé d’un Honda BF150. Nous avons pu apprécier la réactivité du moteur japonais qui donnait vie à ce Cayman. Reste qu’un disfonctionnement du compte-tours ne nous a pas permis de vous donner toute l’exactitude que nous souhaitions, notamment pour ce qui est des allures de croisière. Dans ce domaine, nous avons retenu arbitrairement 27,5 nœuds à 2 400 tr/min et 20,5 nœuds à 2 000 tr/min. Ce qui doit correspondre peu ou prou à nos mesures habituelles pour les consos en croisière rapide et économique, relevées généralement autour de 3 500 et 4 500 tr/min. Après une ultime mesure d’accélération, nous avons cherché à cerner les qualités dynamiques du Cayman sur un plan d’eau haché. Hormis quelques impacts secs sur la coque du 21 Sport, ce dernier s’est montré confortable et serein dans son équilibre, même à plein régime avec une copieuse louche de trim positif (pas de roulis), avec une tenue de cap imperturbable, quelques petits allègement sur les crêtes avec reprises de contact bien en ligne et avec une bonne motricité. Motricité qu’il conserve intacte en sortie de virage, où il dessine des trajectoires précises, même lorsqu’on conserve beaucoup de gaz, grâce à une accroche tenace mais sans coup de carres. En promenade, il faudra néanmoins remédier aux bruits parasites venant du manque de rigueur dans la fixation de l’assise de banquette arrière et du roll-bar.



photo Ranieri Cayman 21 Sport


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