Spacieux, confortable, élégant, ce nouveau GranTurismo est aussi très véloce. Avec sa cabine et sa salle d’eau il ouvre les horizons de la croisière, gage de découvertes, qui justifient cet important investissement et son appellation « Cruiser ».
Texte Philippe Leblond - Photos Philippe Leblond et DR
Longueur | 11,75 m |
Largeur | 3,51 m |
Diam. maxi des flotteurs | 68 cm |
Nbre de compartiments | 6 |
Puissance maxi | 2 x 450 ch (662,4 kW) |
Puissance conseillée par Pneumag | 2 x 350 ch |
Poids sans moteur | 3700 kg |
Rapport poids/puissance | 5,4 kg/ch (avec le moteur de l’essai) |
Nombre de personnes | 18 |
Couchage | 0 |
Charge utile | 0 kg |
Matériau flotteurs | CR/CSM Orca 1 670 décitex |
Capacité carburant | 650 l l |
Catégorie CE | B |
Constructeur | Lomac (Italie) |
Importateur | Stélie Nautic + revendeurs |
Droits annuels sur la coque | 274 € |
Droits annuels sur le(s) moteur(s) | 1 612 € |
Lomac poursuit, sans ralentir, le développement de sa gamme GranTurismo. Présentés lors du dernier salon nautique de Cannes, les 11.0 Cruiser et 12.5 Cruiser portent à six les modèles de cette série initiée il y cinq ans avec le 10.5 et dominée par l’impressionnant 14.0 qui demeure le bateau amiral de toute la gamme du chantier milanais. Attardons-nous cette fois sur le 12.5 Cruiser qui s’apparente plus à un grand frère du 11.0 Cruiser qu’à un petit frère du 14.0, en raison de son plan de type sundeck.
Au ponton
En embarquant par la plateforme de bain, on constate qu’elle n’est pas des plus spacieuses, la faute en grande partie à la présence des deux V8 colossaux développant chacun 425 chevaux, hors-bord les plus puissants jamais enfantés par Yamaha. Elle comporte une échelle de bain à tribord, et dans le plat-bord du même côté, on trouve une douche de pont dissimulée dans un coffret. Deux taquets rétractables (que l’on aurait aimés plus grands) assurent l’amarrage lorsque le bateau se présente à la méditerranéenne, c’est-à-dire « cul à quai ». La prise électrique de quai est à portée de main, toujours à tribord. Pour accéder au cockpit, un passage central laissé par le matelas articulé du solarium évite d’avoir à le piétiner. On apprécie d’emblée la très élégante sellerie grise texturée qui habille également le grand carré avec banquette en U au coeur de laquelle se dresse, sous l’action d’un vérin électrique, une table en teck naturel, à l’image du pont qui en est aussi revêtu. Précisons que les larges plats-bords qui encadrent cette partie de la poupe ne sont pas antidérapants et ne doivent pas servir de passage d’autant qu’ils sont parcourus de longues mains courantes en inox. Pour ce qui est de ce beau coin repas, sachez qu’il peut accueillir huit convives qui apprécieront de disposer à portée de main d’un bloc-cuisine comportant un évier, un espace pour un réchaud optionnel et un frigo. Autre point appréciable, en un tournemain, le carré se convertit en un troisième solarium puisque le pont avant est, lui aussi, dédié au bain de soleil ! Ce dernier est facilement accessible via de larges passavants avec antidérapant en pointe de diamant. Une main courante de part et d’autre de la cabine n’aurait pas été superflue, bien que l’on puisse se saisir des montants du hard top pour sécuriser son déplacement… Il faut aussi dire que du fait de l’architecture sundeck (cabine pleine largeur), les passavants ne sont pas encaissés comme sur les GT 10.5 et 12 répondant au concept « walkaround ». La pointe avant profite de l’ancre à l’étrave pour ne pas pénaliser l’élégante silhouette. La delphinière, discrète, intègre les boutons de commande du guideau électrique.
Descendons dans la cabine… On apprécie d’emblée la hauteur sous barrots d’1,80 m (1,70 m dans la salle d’eau) et la grande couchette double qui s’étend sur toute la largeur, flanquée d’équipets latéraux ouverts et d’éclairages de lecture. Un meuble situé à bâbord offre un peu de rangement, mais on déplore l’absence d’une penderie. Les nombreuses vitres avec hublot ouvrant (idem dans le cabinet de toilette), plus un capot de pont (petit), assurent une bonne ventilation. Dans la salle d’eau, le WC marin, équipé d’un récupérateur d’eau noires, le lavabo, installé sur un long plan de toilette en Corian noir, et la douche apportent le confort devenu indispensable en croisière, sur une unité de cette envergure. Bien que sobre, la finition n’en demeure pas moins soignée. Comme la plupart des unités de ce genre, Lomac fait l’impasse sur les vaigrages en skaï ou en Alcantara, souvent frappés d’un vieillissement prématuré, leur préférant le gel-coût brillant, certes moins cosy mais durable et sans entretien.
En mer
Sans surprise, le GT 12.5 Cruiser démontre un comportement dynamique sans faille. Dans un bon clapot (jusqu’à 80 cm) et sur un restant de houle, le nouveau Lomac fait preuve d’une aisance remarquable, d’ailleurs coutumière des dernières productions du chantier milanais (séries Adrenalina et GranTurismo). La fine étrave se fraye confortablement sa route avec un minimum d’impacts et une déflexion efficace des embruns. Malgré la présence des deux surpuissants V8 XTO Yamaha, sa docilité et sa précision en virage en font un bateau facile à mener même pour un pilote de peu d’expérience, d’autant que la position de conduite est bien étudiée. Une remarque toutefois : la visibilité vers l’avant n’est pas optimale si le pilote mesure moins d’1,80 m (prévoir une petite estrade)… Notons aussi que lancé à pleine vitesse avec une bonne pincée de trim positif, le GT 12.5 conserve une stabilité latérale qui met tout de suite en confiance. Pourtant, à cette allure (nous avons atteint 56,3 nœuds !), le roulis est un phénomène qui survient chez bon nombre de bateaux dotés d’une carène sportive et fortement motorisés…
Les performances de ce niveau, avec des vitesses de croisière comprises ici entre 26,6 nœuds à 3 500 tr/min (éco) et 40 nœuds à 4 500 tr/min (rapide) incitent à envisager de longues navigations, que ce soit avec un équipage nombreux ou en « mode croisière » pour un couple d’amoureux, la cabine étant là pour éviter le retour au port le soir venu. Dans l’optique d’une échappée de plusieurs jours, il est bon de pouvoir compter sur un rendement efficient et, de ce point de vue, le 0,36 mille parcouru par litre consommé à 26,6 nœuds est de bon augure - une belle perf rapportée à la puissance installée (850 chevaux) - la consommation cumulée des deux Yam, à 3 500 tr/min, étant relativement contenue (75 lires/heure). A ce régime, l’autonomie dépasse légèrement 200 milles, une valeur en adéquation avec l’appellation « Cruiser » de ce grand semi-rigide.
Qualité de réalisation
Comportement
Performances
Equipement
Adéquation programme
Rapport qualite/prix
Modéle | Tempest 40 | R11 | 40 |
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Marque | Capelli (Italie) | Renier (Italie) | Marlin (Italie) |
Imporlation | Yamaha Motor France (95 – Saint-Ouen l’Aumône) | Sur la Vague (83 – Le Lavandou) | Sébastien Chevalier (83 – Les Issambres) |
Longueur | 12,18 x 3,54 m | 11,00 x 4,00 m | 12,05 x 3,88 m |
Nb de personnes | 18 | 18 | 16 |
Matériau flotteur | CR/CSM | CR/CSM | CR/CSM |
Prix | 374 990 € avec 2 x Yamaha 425 ch | 325 000 € avec 2 x Mercruiser 350 ch | 303 384 € sans moteurs |
Vitesse maxi | 56,3 nds à 6 000 tr/min |
Vitesse de croisière rapide | 40,0 nds à 4 500 tr/min |
Vitesse de croisière economique | 26,6 nds à 3 200 tr/min |
Temps de jaugeage | n.c. |
Accélération de 0 a 20 nds | 5,8 secondes |
Vitesse minimale d’hydroplanage | 15,5 nds à 2 500 tr/min |
Consommation en usage courant (estimation) | 82 l/h |
Autonomie en usage courant (estimation) | 7 h 05 min |
Hélice de l'essai | inox 3 pales |