Essai Lomac Turismo 7.0

Le premier Turismo nouvelle génération

Pour se défendre sur le secteur très concurrentiel des semi-rigides familiaux de 7 mètres, le constructeur italien Lomac a donné naissance au Turismo 7.0 avec des bases repensées sur toute la ligne : design, carène, équipement… Testée dans des conditions rugueuses, cette unité nouvelle génération s’est montrée à l’aise et rassurante, sans manquer de tonicité.

Texte Christophe Varène – Photos DR et l’auteur


 83 880 € avec Mercury Verado 200
 7.49 m
 12
 47,5 nds avec Mercury Verado 250
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Essai paru le 05/04/2023

Fiche technique

Longueur 7,49 m
Largeur 2,74 m
Diam. maxi des flotteurs 50 cm
Nbre de compartiments 5
Puissance maxi 250 ch (186 kW)
Puissance conseillée par Pneumag 200 ch
Poids sans moteur 1000 kg
Rapport poids/puissance 4 kg/ch (avec le moteur de l’essai)
Nombre de personnes 12
Couchage 0
Charge utile 0 kg
Matériau flotteurs CR/CSM Orca 1 670 décitex
Capacité carburant 250 l
Catégorie CE C
Constructeur Lomac (Italie)
Importateur Revendeurs
Droits annuels sur la coque exonéré
Droits annuels sur le(s) moteur(s) 924 €



Partir d’une page blanche. Dans l’univers en perpétuel mouvement des semi-rigides, l’exercice peut sembler surprenant, surtout de la part d’un constructeur dont la réputation n’est plus à faire. C’est pourtant ainsi que le fabricant italien Lomac a annoncé à l’automne dernier l’arrivée du Turismo 7.0, en le présentant comme « le bateau qui manquait ». Cette gamme Turismo répond aux attentes du plus grand nombre de plaisanciers, tandis que les familles Gran Turismo et Adrenalina visent respectivement des segments plus haut de gamme et plus sportif. De plus, les « 7 mètres » représentent le cœur du marché pour ce type de bateau. Pour l’entreprise dirigée par les cousins Paolo et Fabrizio Lo Manto, cette nouvelle unité porte donc une valeur stratégique importante et particulière. Aussi, pour la conception de ce Turismo 7.0, ont-ils fait appel à Federico Fiorentino, architecte et designer naval réputé, qui travaille avec le constructeur depuis une quinzaine d’années. L’idée de départ était d’imaginer un semi-rigide familial capable d’affronter tous types de conditions et de favoriser toutes sortes de pratiques nautiques. Qu’en est-il advenu ?



 



Au ponton



Dès le premier regard, on remarque des caractères peu courants sur les dernières productions, quelles que soient les marques : un design très contemporain avec des lignes droites et tendues que l’on retrouve jusqu’au hors-bord Mercury, une étrave presque verticale et des flotteurs biseautés à l’arrière. Il faut l’avouer, le résultat est plutôt séduisant. Le plan de pont conserve une disposition somme toute classique avec les deux bains de soleil avant et arrière. Celui de l’avant, de grandes dimensions (2,26 x 1,45 m), dissimule un vaste coffre de rangement. En enlevant la partie entre l’assise devant la console et le triangle avant, on favorise la circulation à bord. A noter, la protection très basse des flotteurs par rapport au bain de soleil, mais la présence de saisines sur leur partie supérieure. Lors des déplacements pieds nus, on apprécie la douceur, mais aussi le bon grip, du revêtement. En utilisant de nouvelles technicité, ce dernier, au niveau des joints, présente un jeu graphique intéressant. La console est assez étroite pour laisser des passages latéraux pratiques et les mains courantes sur ses faces avant et de côté sécurisent cet espace.



Cette console au design soigné présente aussi plusieurs caractéristiques d’importance. Parmi ceux-là, on peut citer l’inclinaison du tableau de bord qui offre une bonne lisibilité sur l’instrumentation, la double rangée de boutons inox pour les différentes commandes de lumière, pompes…, les deux poignées de maintien pour le copilote, et le frigo placé dans la base. Le leaning post possède lui aussi une ergonomie bien pensée : deux fauteuils indépendants avec accoudoirs enveloppants, des demi-assises relevables pour le pilotage debout et une barre d’appui pour les pieds en position assise. Enfin, le cockpit arrière présente une certaine polyvalence. Avec sa seule banquette en U, l’espace est bien dégagé, avec un sentiment de sécurité réel avec les hiloires latéraux élevés, mais on peut aussi l’agrémenter avec une belle table centrale pliante, celle-ci devenant support pour un bain de soleil (1,45 x 1,13 m) que l’on peut agrandir un peu en inclinant les dossiers. Sous les banquettes, un grand volume de rangement est accessible par au-dessus à l’arrière ou par des trappes sur les côtés. Il faut noter le soin apporté à certains détails, comme les poignées souples fixées sous les coussins, les attaches de fermeture positionnées dans les coins pour ne pas gêner les jambes et les anneaux de tissu pour soulever le capot. De part et d’autre du moteur, les plate-formes de bain sont longues (1,15 m) avec une échelle de bain et une poignée intégrées dans celle sur tribord. Tout est fait pour le plaisir de la vie à bord et la simplicité d’utilisation.



 



En mer



Répondre à des programmes variés, mais surtout offrir un comportement sain dans toutes les conditions, sont, on l’a dit, les bases du cahier des charges du Lomac Turismo 7.0. Federico Fiorentino, à la demande du chantier, a donc dessiné une toute nouvelle carène, avec l’idée de privilégier l’aptitude tout terrain, plus que la performance. Par chance, lors du dernier salon nautique de Gênes, en Italie, la mer se veut chahuteuse : un clapot court et cassant, associé à une houle souvent présente dans cette baie, compose un terrain de jeu exigeant. Il nous sera difficile de pousser le bateau à son maximum de vitesse (les mesures dynamiques indiquées sont celles fournies par le constructeur), mais pour ce qui est du comportement, le test se révèle probant. La carène se montre efficace, franchissant les vagues en puissance et sans taper en retombant. La tonicité est indéniable avec un déjaugeage rapide et une belle réactivité du Mercury Verado 250. Il est même possible d’envisager une motorisation un peu plus sage de 225, voire 200 ch, si le V profond l’autorise. Les 47,5 nœuds en pointe relevés par le chantier sont en effet au-delà de bien des attentes pour une utilisation familiale et sûre. La tenue dans les courbes est sérieuse, même avec une gîte prononcée. Bien que dynamique, le Turismo 7.0 ne met pas la pression sur le pilote en termes d’exigence et de capacité de conduite. Contrat rempli pour un usage ludique et sain.



photo Lomac Turismo 7.0


photo Lomac Turismo 7.0


photo Lomac Turismo 7.0


photo Lomac Turismo 7.0


photo Lomac Turismo 7.0





Qualité de réalisation        

Comportement        

Performances        

Equipement      

Adéquation programme        

Rapport qualite/prix      

La qualité des finitions
La polyvalence du plan de pont
Le comportement sain et tonique dans le clapot
Le design moderne et élégant
L’accès au volume de rangement arrière
Le bain de soleil avant affleurant
La motorisation trop puissante

Face a la concurrence…

Modéle 699 GP Tempest 700 open Prince 24
Marque Master (Italie) Capelli (Italie) Nuova Jolly (Italie)
Imporlation Revendeurs Revendeurs Revendeurs
Longueur 7,45 x 2,74 m 7,15 x 2,85 m 7,50 x 3,00 m
Nb de personnes 12 16 14
Matériau flotteur CR/CSM CR/CSM CR/CSM
Prix 79 990 € avec 250 ch Suzuki 68 750 € avec 200 ch Yamaha 69 948 € (sans moteur)
PERFORMANCES
Vitesse maxi 47,5 nds à 5 870 tr/min
Vitesse de croisière rapide 35,5 nds à 4 500 tr/min
Vitesse de croisière economique 27,5 nds à 3 500 tr/min
Temps de jaugeage 4,5 secondes
Accélération de 0 a 20 nds 4,9 secondes
Vitesse minimale d’hydroplanage nc
Consommation en usage courant (estimation) 40 l/h
Autonomie en usage courant (estimation) 6 h 15 min
Hélice de l'essai Enertia ECO 19’’ 3 pales
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