Pour se défendre sur le secteur très concurrentiel des semi-rigides familiaux de 7 mètres, le constructeur italien Lomac a donné naissance au Turismo 7.0 avec des bases repensées sur toute la ligne : design, carène, équipement… Testée dans des conditions rugueuses, cette unité nouvelle génération s’est montrée à l’aise et rassurante, sans manquer de tonicité.
Texte Christophe Varène – Photos DR et l’auteur
Longueur | 7,49 m |
Largeur | 2,74 m |
Diam. maxi des flotteurs | 50 cm |
Nbre de compartiments | 5 |
Puissance maxi | 250 ch (186 kW) |
Puissance conseillée par Pneumag | 200 ch |
Poids sans moteur | 1000 kg |
Rapport poids/puissance | 4 kg/ch (avec le moteur de l’essai) |
Nombre de personnes | 12 |
Couchage | 0 |
Charge utile | 0 kg |
Matériau flotteurs | CR/CSM Orca 1 670 décitex |
Capacité carburant | 250 l |
Catégorie CE | C |
Constructeur | Lomac (Italie) |
Importateur | Revendeurs |
Droits annuels sur la coque | exonéré |
Droits annuels sur le(s) moteur(s) | 924 € |
Partir d’une page blanche. Dans l’univers en perpétuel mouvement des semi-rigides, l’exercice peut sembler surprenant, surtout de la part d’un constructeur dont la réputation n’est plus à faire. C’est pourtant ainsi que le fabricant italien Lomac a annoncé à l’automne dernier l’arrivée du Turismo 7.0, en le présentant comme « le bateau qui manquait ». Cette gamme Turismo répond aux attentes du plus grand nombre de plaisanciers, tandis que les familles Gran Turismo et Adrenalina visent respectivement des segments plus haut de gamme et plus sportif. De plus, les « 7 mètres » représentent le cœur du marché pour ce type de bateau. Pour l’entreprise dirigée par les cousins Paolo et Fabrizio Lo Manto, cette nouvelle unité porte donc une valeur stratégique importante et particulière. Aussi, pour la conception de ce Turismo 7.0, ont-ils fait appel à Federico Fiorentino, architecte et designer naval réputé, qui travaille avec le constructeur depuis une quinzaine d’années. L’idée de départ était d’imaginer un semi-rigide familial capable d’affronter tous types de conditions et de favoriser toutes sortes de pratiques nautiques. Qu’en est-il advenu ?
Au ponton
Dès le premier regard, on remarque des caractères peu courants sur les dernières productions, quelles que soient les marques : un design très contemporain avec des lignes droites et tendues que l’on retrouve jusqu’au hors-bord Mercury, une étrave presque verticale et des flotteurs biseautés à l’arrière. Il faut l’avouer, le résultat est plutôt séduisant. Le plan de pont conserve une disposition somme toute classique avec les deux bains de soleil avant et arrière. Celui de l’avant, de grandes dimensions (2,26 x 1,45 m), dissimule un vaste coffre de rangement. En enlevant la partie entre l’assise devant la console et le triangle avant, on favorise la circulation à bord. A noter, la protection très basse des flotteurs par rapport au bain de soleil, mais la présence de saisines sur leur partie supérieure. Lors des déplacements pieds nus, on apprécie la douceur, mais aussi le bon grip, du revêtement. En utilisant de nouvelles technicité, ce dernier, au niveau des joints, présente un jeu graphique intéressant. La console est assez étroite pour laisser des passages latéraux pratiques et les mains courantes sur ses faces avant et de côté sécurisent cet espace.
Cette console au design soigné présente aussi plusieurs caractéristiques d’importance. Parmi ceux-là, on peut citer l’inclinaison du tableau de bord qui offre une bonne lisibilité sur l’instrumentation, la double rangée de boutons inox pour les différentes commandes de lumière, pompes…, les deux poignées de maintien pour le copilote, et le frigo placé dans la base. Le leaning post possède lui aussi une ergonomie bien pensée : deux fauteuils indépendants avec accoudoirs enveloppants, des demi-assises relevables pour le pilotage debout et une barre d’appui pour les pieds en position assise. Enfin, le cockpit arrière présente une certaine polyvalence. Avec sa seule banquette en U, l’espace est bien dégagé, avec un sentiment de sécurité réel avec les hiloires latéraux élevés, mais on peut aussi l’agrémenter avec une belle table centrale pliante, celle-ci devenant support pour un bain de soleil (1,45 x 1,13 m) que l’on peut agrandir un peu en inclinant les dossiers. Sous les banquettes, un grand volume de rangement est accessible par au-dessus à l’arrière ou par des trappes sur les côtés. Il faut noter le soin apporté à certains détails, comme les poignées souples fixées sous les coussins, les attaches de fermeture positionnées dans les coins pour ne pas gêner les jambes et les anneaux de tissu pour soulever le capot. De part et d’autre du moteur, les plate-formes de bain sont longues (1,15 m) avec une échelle de bain et une poignée intégrées dans celle sur tribord. Tout est fait pour le plaisir de la vie à bord et la simplicité d’utilisation.
En mer
Répondre à des programmes variés, mais surtout offrir un comportement sain dans toutes les conditions, sont, on l’a dit, les bases du cahier des charges du Lomac Turismo 7.0. Federico Fiorentino, à la demande du chantier, a donc dessiné une toute nouvelle carène, avec l’idée de privilégier l’aptitude tout terrain, plus que la performance. Par chance, lors du dernier salon nautique de Gênes, en Italie, la mer se veut chahuteuse : un clapot court et cassant, associé à une houle souvent présente dans cette baie, compose un terrain de jeu exigeant. Il nous sera difficile de pousser le bateau à son maximum de vitesse (les mesures dynamiques indiquées sont celles fournies par le constructeur), mais pour ce qui est du comportement, le test se révèle probant. La carène se montre efficace, franchissant les vagues en puissance et sans taper en retombant. La tonicité est indéniable avec un déjaugeage rapide et une belle réactivité du Mercury Verado 250. Il est même possible d’envisager une motorisation un peu plus sage de 225, voire 200 ch, si le V profond l’autorise. Les 47,5 nœuds en pointe relevés par le chantier sont en effet au-delà de bien des attentes pour une utilisation familiale et sûre. La tenue dans les courbes est sérieuse, même avec une gîte prononcée. Bien que dynamique, le Turismo 7.0 ne met pas la pression sur le pilote en termes d’exigence et de capacité de conduite. Contrat rempli pour un usage ludique et sain.
Qualité de réalisation
Comportement
Performances
Equipement
Adéquation programme
Rapport qualite/prix
Modéle | 699 GP | Tempest 700 open | Prince 24 |
---|---|---|---|
Marque | Master (Italie) | Capelli (Italie) | Nuova Jolly (Italie) |
Imporlation | Revendeurs | Revendeurs | Revendeurs |
Longueur | 7,45 x 2,74 m | 7,15 x 2,85 m | 7,50 x 3,00 m |
Nb de personnes | 12 | 16 | 14 |
Matériau flotteur | CR/CSM | CR/CSM | CR/CSM |
Prix | 79 990 € avec 250 ch Suzuki | 68 750 € avec 200 ch Yamaha | 69 948 € (sans moteur) |
Vitesse maxi | 47,5 nds à 5 870 tr/min |
Vitesse de croisière rapide | 35,5 nds à 4 500 tr/min |
Vitesse de croisière economique | 27,5 nds à 3 500 tr/min |
Temps de jaugeage | 4,5 secondes |
Accélération de 0 a 20 nds | 4,9 secondes |
Vitesse minimale d’hydroplanage | nc |
Consommation en usage courant (estimation) | 40 l/h |
Autonomie en usage courant (estimation) | 6 h 15 min |
Hélice de l'essai | Enertia ECO 19’’ 3 pales |