Dérivé de la version Open, au cockpit bien dégagé, le modèle Touring s’oriente vers une utilisation plus familiale grâce à quelques équipements de confort. Il n’en demeure pas moins à mi-chemin entre le spartiate et le tout équipé, faisant ainsi valoir une certaine polyvalence.
Texte Philippe Leblond – Photos Philippe Leblond et DR
Longueur | 5,54 m |
Largeur | 2,46 m |
Diam. maxi des flotteurs | 54 cm |
Nbre de compartiments | 5 |
Puissance maxi | 115 ch (84,6 kW) |
Puissance conseillée par Pneumag | 100 à 115 ch |
Poids sans moteur | 430 kg |
Rapport poids/puissance | 5,9 kg/ch (avec le moteur de l’essai) |
Nombre de personnes | 8 |
Couchage | 0 |
Charge utile | 0 kg |
Matériau flotteurs | CR/CSM Orca 1 100 décitex |
Capacité carburant | 90 l |
Catégorie CE | C |
Constructeur | Ribitaly (Italie) |
Importateur | réseau de revendeurs |
Droits annuels sur la coque | exonéré |
Droits annuels sur le(s) moteur(s) | exonéré |
Amarré à l’un des pontons du port de la Trinité-sur-Mer, ce Marshall M2 est le plus petit modèle de la gamme qui compte maintenant quatre longueurs, de 5,54 m à 8,10 m pour le M8. Mais, avec ses presque 2,50 m de largeur, le M2 fait bonne figure. Son cockpit est spacieux, même s’il se contente du pilotage à partir de la banquette arrière. Par ailleurs, la qualité perçue est valorisante avec des flotteurs soigneusement coupés et aux collages nets, une sellerie bicolore (rouge et grise) bien tendue et siglée Marshall, un antidérapant « pointe de diamant » et des accessoires de pont au gel-coat brillant. Mais, montons à bord pour mieux l’apprécier dans le détail…
Au ponton
Avant d’attaquer le tour du propriétaire, précisons que, pour l’instant, le M2 Touring est proposé en un seul package, avec le Suzuki DF100, tandis que la version Open est commercialisée avec un Suzuki DF70. Le prix, qui passe de peu la barre des 30 000 €, se place très bien sur ce segment de marché. De plus, on ne peut qu’apprécier l’apparence soignée de ce modèle qui vise, dans la version Touring, une clientèle plus familiale que l’Open en dotant le cockpit d’un beau solarium (151 x 124 cm) recouvrant un grand coffre de rangement, indépendant de celui du mouillage. Autres éléments de confort, quatre vraies places assises : trois sur la banquette, à l’arrière, plus une sur l’avant de la console, avec dossier. Autre commodité indispensable du semi-rigide de type familial : les rangements. De ce point de vue, le nouveau M2 joue le jeu avec deux grands coffres ajoutés sur le plancher du cockpit : à l’arrière, sous la banquette et à l’avant, sous le matelas de bain de soleil. Ces deux grands coffres non contremoulés mais enduits de gel-coat brillant permettent de maintenir les affaires au sec, et leur couvercle est doté de vérins à gaz, assistant leur ouverture, et d’un joint de caoutchouc destiné à éviter ou atténuer les bruits parasites en navigation. N’oublions pas l’intérieur de la console qui offre un petit supplément de rangement. La console est placée à égale distance des flotteurs ménage de larges passavants (30 cm) et fait que le pilote prendra place au centre de la banquette. Lui seul bénéficie de la protection de cette console dont le pare-brise monte haut au-dessus du tableau de bord qui s’avère assez spacieux pour intégrer le combiné Suzuki et un GPS-sondeur Garmin de moyenne dimension. Par contre, lorsqu’on pilote debout, les commandes sont placées un peu bas et le bord de l’assise coupe un peu les mollets. La position assise s’avère plus ergonomique… Un mot sur l’accastillage pour signaler les superbes taquets arrière d’un dessin propre à Marshall (on les trouvera sur aucun semi-rigide d’une autre marque) et qui dominent les flotteurs et ainsi n’occasionneront pas de ragage des amarres sur l’enveloppe pneumatique. Bien vu. En revanche, le taquet de la pointe avant est sous-dimensionné alors qu’il est seul… La main courante de la console pourra offrir une bonne prise aux passagers qui seront assis sur les tubes, lesquels sont dotés de saisines en forme de brides, esthétiques certes, mais moins fonctionnelles que les classiques saisines en cordelette.
En conclusion, on notera que ce M2 bénéficie du même standing de fabrication et de finition que ses grands frères, les M4, M6 et M8, et dans sa version Touring présente une alternative intéressante à la version Open, grâce à ses places assises et son solarium. En revanche, il ne se situe pas au même niveau de confort que les modèles résolument « méditerranéens », puisqu’il ne propose ni table de pique-nique, ni douchette, même parmi ses options.
En mer
En dépit d’une vitesse de pointe acceptable (33 nœuds), avec le Suzuki DF100, les autres performances en demi-teinte et le ressenti à la barre témoignent d’un manque de puissance. Un DF115, avec sa cylindrée supérieure (2 045 contre 1 502 cm3) serait sans doute préférable, mais il n’est pas proposé en package par le binôme Marshall/Suzuki. Lors de ce test, nous étions trois à bord avec le plein d’essence, soit une charge « normale », et on n’a pu que constater un certain manque de punch, illustré par les chronos d’accélération obtenus : 4’’8 pour déjauger et 8’’ pour atteindre les 20 nœuds, départ arrêté. Deux marques modestes qu’il nous est difficile d’expliquer, le poids du M2 se situant dans la moyenne. Et, du côté de l’hélice, pas de raison d’argumenter puisqu’avec 5 900 tr/min au régime maxi, on se situe dans la fourchette de régime motoriste (5 700 à 6 300 tr/min). Reste qu’avec le Suzuki 100 ch, le plus petit des Marshall manque un peu d’allant, mais il fera le job, à condition de ne pas naviguer avec un équipage pléthorique (l’homologation permet huit passagers…). La satisfaction se situe au niveau des rendements moteur, avec des ratios très économiques, à l’image de ceux correspondant aux allures de croisière de référence, entre 3 500 et 4 500 tr/min, avec entre 1,88 et 1,30 mille parcouru par litre consommé, pour des vitesses comprises entre 17,7 et 23,4 nœuds. Avec une autonomie en adéquation, puisque supérieure à 100 nautiques, épargnant les fréquents arrêts à la pompe qui sont souvent vécus comme un pensum dans les ports très fréquentés en haute saison.
Pour ce qui est du comportement du M2, les conclusions sont globalement positives. Attention néanmoins de ne pas déjauger plein gaz face au vent au risque d’augmenter un cabrage déjà prononcé, le poste de pilotage étant assez reculé. Il est vrai que les conditions de mer lors de notre essai étaient assez musclées pour un semi-rigide de ce gabarit : 70 centimètres à 1 mètre de creux sous l’effet d’un vent de force 4 à 5. Hormis cela, une fois dans ses lignes, le M2 fait preuve d’un bon équilibre tant longitudinal que latéral, à condition de bien doser le réglage du trim. Le confort, sur ce fort clapot s’est avéré correct, notamment grâce à une carène qui défléchit bien les embruns. En virage, la gîte intérieure prononcée permet de tenir des trajectoires propres. On note toutefois quelques départs en ventilation de l’hélice lorsqu’on raccourcit le rayon de braquage tout en maintenant un niveau de gaz élevé. Autre remarque, quand on pilote debout, le bord de la banquette attaque un peu les mollets, l’espace entre celle-ci et la console de pilotage étant assez restreint.
Qualité de réalisation
Comportement
Performances
Equipement
Adéquation programme
Rapport qualite/prix
Modéle | Sunrider 550 | 53 Classic | 540 GS |
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Marque | Bombard (France) | BSC (Italie) | Nautica Led (Italie) |
Imporlation | Réseau de concessionnaires | Réseau de revendeurs | Bat Marine (33 – Cap-Ferret) |
Longueur | 5,50 x 2,18 m | 5,30 x 2,50 m | 5,40 x 2,50 m |
Nb de personnes | 11 | 10 | 10 |
Matériau flotteur | CR/CSM | CR/CSM | CR/CSM |
Prix | 15 428 € (sans moteur) | 23 520 € (sans moteur) | 21 600 € (sans moteur) |