La marque sud-africaine Gemini Marine livre un bateau destiné à naviguer par tous types de temps. Carène, robustesse et passage de mer donnent un résultat très convaincant pour ce Waverider 720.
Texte et photos Nicolas Massines.
Longueur | 6,99 m |
Largeur | 2,92 m |
Diam. maxi des flotteurs | 0 cm |
Nbre de compartiments | 6 |
Puissance maxi | 350 |
Puissance conseillée par Pneumag | 250 |
Poids sans moteur | 820 kg |
Rapport poids/puissance | 2,8 kg/ch (avec les moteurs de l’essai) |
Nombre de personnes | 14 |
Couchage | 0 |
Charge utile | 0 kg |
Matériau flotteurs | CR/CSM |
Capacité carburant | 240 l ou 2 X 240 l l |
Catégorie CE | C |
Constructeur | Gemini Marine (Afrique du Sud) |
Importateur | Difama (49) |
Droits annuels sur la coque | 77€ |
Droits annuels sur le(s) moteur(s) | 924€ |
Durant le Grand Pavois Fishing de La Rochelle, les meilleures équipes de pêche s’affrontent à bord de semi-rigides spécialement préparés pour l’occasion. L’évènement permet aux marques de mettre en avant leurs plus beaux atouts, et pour nous de tester des bateaux configurés pour accueillir plusieurs pêcheurs à bord, et motorisés pour atteindre des spots éloignés le plus vite possible.
Gemini Marine, est une marque sud-africaine. Née en 1979 à Cape Town, elle est reconnue dans le monde entier pour équiper les forces de secours, de police et militaires, mais aussi pour la fabrication de carènes conçues pour les courses de vitesse. Une reconnaissance due, entre autres, au V arrondi de sa carène qui lui permet d’obtenir d’excellents résultats en navigation difficile. Et il faut dire qu’à ce niveau, l’Afrique du Sud n’est pas en reste, puisqu’elle dispose d’un littoral particulièrement exposé à la houle et aux dépressions. Gemini ne fabrique pas moins de 22 modèles, dont ce 720 d’un peu moins de 7 mètres, amarré pour l’occasion au Port des Minimes, à La Rochelle.
Au port
Observé à distance, le Gemini Waverider 720 attire l’œil par son étrave haute et ronde, dotée d’une bande anti-ragage surdimensionnée à son étrave. On devine l’ADN du bateau de travail abrité sous un large T-top. Les flotteurs jaunes contrastent avec le noir mat des arceaux du roll-bar, du moteur et du leaning post. Le design des flotteurs est assez classique puisque Gemini fait le choix de pointes arrière pointues. À la poupe, pas de plateforme de baignade mais de l’espace autour du Mercury V8 de 300 chevaux et, au-dessus de lui, un roll-bar pourvu de son feu de mât, des feux de navigation et de l’antenne VHF. La banquette arrière est munie de 5 porte-cannes, d’accoudoirs et d’un bel espace de rangement sur toute sa longueur. Le revêtement du pont est en pointe de diamant et assure un grip très satisfaisant. Deux sièges jockey, intégrant eux aussi des porte-cannes, offrent un grand espace de rangement supplémentaire à leur base, sans oublier des mains courantes intégrées à leur structure. L’assise est confortable, sans être excessivement moelleuse. L’imposante console est ceinturée d’un arceau et surplombée d’un T-top de la marque Matc, déhoussable. Pas de fioriture et autres ornements inutiles, mais de la praticité et une ergonomie simplifiée. Le repose-pieds est bien placé, tout comme les deux écrans Simrad NSX en 12 pouces, qui permettent une lecture rapide des informations. Les commandes sont électriques, de la marque Mercury, tout comme la direction électro-hydraulique. Le volant est réglable et sous celui-ci nous trouvons le commutateur de batteries Blue Sea, et enfin un peu plus bas, le panneau d’accès aux batteries. Quatre enceintes Fusion et la VHF Simrad complètent le tout.
Le pare-brise est d’une hauteur plus que correcte, il couvrira une personne d’1,90 m, et assure par ses renforts structurels, des prises lors des déplacements à bord. On regrette un peu l’absence de vide-poches. La console est centrale, et permet donc un déplacement aussi bien à tribord qu’à bâbord. Même si les passavants ne sont pas excessivement larges, il n’y a pas d’entrave à la fluidité des mouvements. En avant de celle-ci, une assise, aussi pourvue de solides main-courantes, abrite un petit coffre. À la proue, la baille à mouillage permet un stockage volumineux pour l’ancre et la ligne de mouillage. Enfin tout à l’avant, un poteau d’amarrage optionnel est installé. Le remplissage de carburant se fait par l’avant et évite ainsi une remontée indésirée des vapeurs aux narines des passagers. Le réservoir est situé sur l’avant du semi-rigide afin d’optimiser le poids, en contrebalançant celui du moteur, et donnant un surplus de stabilité. À noter qu’il est possible d’installer deux réservoirs pour les viviers à bord du Gemini Waverider 720, nos amis pêcheurs apprécieront. Le semi-rigide dispose de renforts sur les flotteurs, et transmet tout au long de la visite un sentiment continu de robustesse et de praticité. L’espace avant du Gemini 720 est large, et permettra aux pêcheurs d’effectuer leurs lancers et d’évoluer sans aucun problème.
En navigation
Si la partie aménagement et ergonomie du semi-rigide est validée, il faut à présent confirmer sur l’eau ses qualités dynamiques. Le V8 ronronne le temps de sortir du port et de monter en température. Si aujourd’hui la puissance est de 300 chevaux, elle peut atteindre les 350 chevaux dans sa version maximale. Aucune vibration n’est ressentie au volant et ce, même en montant progressivement dans les tours. Nous profitons pour l’essai d’un plan d’eau relativement calme, ce qui nous permet de chronométrer un temps de déjaugeage en moins de 4 secondes. Avec 4 adultes présents à bord, c’est un temps très correct. Le couple est au rendez-vous grâce, entre autres, à l’hélice 4 pales. Les 20 nœuds sont atteints en à peine plus de 5 secondes, avec une visibilité constante sur l’horizon. La direction est plutôt ferme, mais se révèle très précise. Le passage d’un gros navire à passagers nous permet d’enchaîner les virages courts pour se caler dans sa vague de sillage. On apprécie la maniabilité et le placement de l’étrave exactement là où le souhaite le barreur. L’angle de carène de 20 degrés permet une approche frontale sereine de la vague (même à vitesse assez élevée) et absorbe en douceur les retombées. L’exercice est répété à plusieurs reprises et le constat est manifeste: la stabilité d’ensemble est remarquable, la confiance à la barre est totale, et le fun s’invite à bord. Le bateau reste également très sec : les embruns ne retombent pas dans le bateau, ni sur le pare-brise. Ce dernier remplit parfaitement sa fonction de déflexion, que ce soit à un rythme de croisière confortable, situé aux alentours de 22 nœuds, ou bien à sa vitesse maximale de 47 nœuds relevée lors de l’essai. À pleine vitesse, deux constats : d’abord les nombreuses prises sur les assises, sur le pourtour du pare-brise et autour du siège situé en avant de la console, font que vos équipiers disposent d’une sécurité éprouvée à bord ; ensuite, la stabilité d’ensemble du Gemini Waverider 720 est très convaincante. Imaginez-vous les pieds correctement calés, la barre à bonne hauteur et avec une bonne visibilité aux alentours. Que ce soit à mi-régime ou à 6 000 tr/mn, le Gemini Waverider 720 vire à plat. Sans sursauts ni à-coups dans la direction. Il insuffle extrêmement de confiance au barreur, en se comportant de manière très intuitive et ce, même après seulement quelques minutes passées à sa barre. Alors oui, en le poussant très loin dans ses retranchements, on pourra le faire gîter, mais là n’est pas le but de la manœuvre.
Il convient de saluer le dessin de sa coque qui lui confère une stabilité d’ensemble propice aux navigations par tous les temps, et surtout par toutes les mers. La confiance à la barre d’une embarcation, qu’elle soit grande ou petite, est primordiale. Les équipes sud-africaines l’ont bien compris, c’est pourquoi le Gemini Waverider 720 est destiné à ceux souhaitant répondre toujours présent à l’appel de la mer.
Qualité de réalisation
Comportement
Performances
Equipement
Adéquation programme
Rapport qualite/prix
Modéle | Sunrider 700 | 700 Sport Med | Golden Line G 750 |
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Marque | Bombard (France) | Highfield (Chine - France) | Grand (Ukraine) |
Imporlation | Réseau | Réseau | Réseau |
Longueur | 6,9 x 2,54 m | 7,19 x 2,93 m | 7,30 x 2,85 m |
Nb de personnes | 16 | 14 | 14 |
Matériau flotteur | CR/CSM | PVC / Hypalon | PVC / Hypalon |
Prix | 57 900 € avec Mercury R 150 ch | 64 000 € avec Honda 175 ch | 70 240 € avec Yamaha 200 ch |
Vitesse maxi | 47 nds à 6 000 tr/min |
Vitesse de croisière rapide | 30 nds à 4 200 tr/min |
Vitesse de croisière economique | 22 nds à 3 400 tr/min |
Temps de jaugeage | 3,5 s |
Accélération de 0 a 20 nds | 5,4 s |
Vitesse minimale d’hydroplanage | nc |
Consommation en usage courant (estimation) | 27,6 l/h |
Autonomie en usage courant (estimation) | 9h 10 min |
Hélice de l'essai | 19´´ X 4 pales |