Avec son plan de pont radicalement différent, le CITO XR7 se distingue par son esthétique située loin des classiques du genre. L’ergonomie soignée et les performances de ce semi-semi-rigide norvégien nous ont séduit lors de son essai dans la baie de Cannes.
Texte : Nicolas Massines - Photos : l’auteur et DR.
Longueur | 7,5 m |
Largeur | 2,54 m |
Diam. maxi des flotteurs | 0 cm |
Nbre de compartiments | 5 |
Puissance maxi | 350 |
Puissance conseillée par Pneumag | 300 |
Poids sans moteur | 0 kg |
Rapport poids/puissance | 0 |
Nombre de personnes | 15 |
Couchage | 0 |
Charge utile | 0 kg |
Matériau flotteurs | Hypalon ORCA |
Capacité carburant | 300 l |
Catégorie CE | C |
Constructeur | CITO BOATS |
Importateur | CITO BOATS |
Droits annuels sur la coque | 157€ |
Droits annuels sur le(s) moteur(s) | 1 353 € |
Au ponton
C’est en déambulant sur les pontons du dernier Cannes Yachting Festival que notre regard est tombé sur un semi-rigide au look vraiment pas comme les autres, le Cito XR 7. Il faut dire que sur ce salon, les unités pneumatiques sont le plus souvent munies de grands solariums ou de T-Top, voire des deux, soleil généreux oblige. Sur cette unité, ce n’est pas tout à fait le cas, la luminosité étant un peu plus timide dans ses eaux d’origine, puisqu’un drapeau norvégien posé sur le tableau arrière indique sa provenance septentrionale et qu’aucun accès à la baignade et bain de soleil surdimensionné ne viennent l’équiper. À la place, et avec une esthétique léchée, nous apercevons un bateau très bas sur l’eau, très épuré, dont le pont est équipé de 4 sièges à suspension de style racing et d’une console ouverte montée sur pied, à la protection pour ainsi dire inexistante. Une unité vraiment très différente de tout ce que l’on peut voir jusqu’à présent dans les chantiers du sud de l’Europe. C’est la première fois que la marque CITO, créée en 2023 et qui comprend 2 modèles (XR7 et XR9), expose une de ses unités en France. La blancheur des flotteurs et des assises Ullman Daytona, par leur aspect immaculé et lisse, rappelle fortement l’esthétique des uniformes des Clone Troopers (les méchants) de Star Wars. Si l’on ajoute à cela un gros Yamaha V6 de 300 chevaux blanc virginal, visuellement le CITO XR 7 est une réussite. Pour Rito Bernsten, le souriant et imposant propriétaire du chantier, « l’esthétique est un facteur clé du bateau, surtout auprès du public féminin très sensible à des lignes générales fluides et à des codes couleurs sobres ». Cette sobriété est bien le maître-mot du CITO XR 7, qui reflète fidèlement le succès du design scandinave alliant simplicité, minimalisme et utilité.
Les eaux dans lesquelles se prédestine ce modèle sont traditionnellement calmes et abritées. Ce qui explique ces lignes tendues et cette protection pour le moins rudimentaire. L’embarquement à bord peut être effectué via les deux petites plateformes qui entourent le moteur. Une assise capitonnée est placée sur le coffre arrière de dimension suffisante (120 cm de largeur) pour y placer le matériel de sécurité et accéder aux différents filtres et aux batteries. Un mât de traction indique que le CITO XR7 ne vise pas simplement les transferts d’un point A à un point B, mais permet également de profiter d’un bateau ludique capable de faire profiter l’équipage de sports nautiques engagés. La circulation à bord n’est pas des plus fluides en raison de l’espace occupé par les quatre sièges, mais on trouve cependant des points d’appui suffisant jusqu’à la proue. Il faut souligner que les sièges, comme la console, sont disposés sur des rails permettant de les avancer ou de les reculer en fonction des besoins des passagers. On pourra également supprimer les deux assises les plus reculées afin de créer un petit coin repas à l’arrière du semi-rigide. Les flotteurs d’un diamètre de 52 centimètres sont renforcés de bandes anti-ragage noires. Le deuxième coffre à l’avant dispose d’un volume supérieur de rangement par rapport à celui placé à l’arrière, d’un nable pour le carburant et de la pompe de cale. Faisant office de petit solarium, il permet au mouillage de s’y maintenir en position presque totalement allongée, et lors des manœuvres de pouvoir frapper facilement une amarre sur la bitte d’amarrage à la proue.
Une fois revenu au poste de pilotage et assis dans le très ergonomique siège Ullman Daytona Crew, la sensation est similaire à celle d’une voiture de sport, la ceinture de sécurité donnant le ton sur le dynamisme de l’ensemble. L’accoudoir central, le volant réglable à trois branches perforées et la console qui ne garde que l’essentiel pour la navigation, à savoir un écran Garmin de 12 pouces et un répétiteur Yamaha, distillent une élégance sportive propre aux meilleurs designers automobiles nordiques.
En mer
Le matin de l’essai, la baie de Cannes offre un plan d’eau bien plus agité que de coutume en raison d’un trafic maritime poussé à son paroxysme et d’une houle résiduelle de 50 centimètres. Le moteur Yamaha V6 de 4,2 litres monte en température dans un ronronnement assez marqué, le temps de franchir le port. La position de barre très basse sur l’eau avec les jambes complètement allongées est une incitation à tester la sportivité du semi-rigide. Dès que l’on gagne en tours minutes, les sensations sont au rendez-vous sans même atteindre la vitesse maximale. Il suffit de mettre le CITO XR7 dans ses lignes , aux alentours de 17 nœuds, pour ressentir un plaisir qui n’abandonnera le barreur qu’une fois le planning terminé. Du fait de l’assise, on constate une perte de vision lors du déjaugeage, ce qui nécessite une attention supplémentaire sur l’environnement. En ligne droite, le semi-rigide se montre assez stable malgré l’état plus que haché de la mer. Les sièges à suspension réglables atténuent considérablement les chocs. La montée en régime se poursuit dans un confort de barre plus que correct : la position est calée et permet de garder bien en main l’unité. Les 20 nœuds sont atteints en un peu plus de dix secondes : le rythme de croisière économique idéal avec une consommation de 33 litres de l’heure (le réservoir dispose de 300 l) , tandis que la vitesse de croisière rapide se relève à 24 nœuds. En poussant graduellement les gaz, le CITO XR7 atteint une vitesse de pointe de 48,7 nœuds à 5 250 tours, ce qui est remarquable vu l’état du plan d’eau. Le dessin de coque offre, par son angle de carène de 24 degrés, un passage sûr dans le clapot formé. La stabilité n’est pas prise en défaut, même si l’on prend bien garde à ne pas enlever la main de la manette des gaz pour pallier toute vague mal négociée. La sensation d’être très bas sur l’eau ne nous quitte pas et incite, une fois le régime moteur diminué, à enchaîner les virages. Il faut là parler des 2 steps de carène qui lui donne une accroche vraiment très efficace. Il est quasiment impossible de faire déraper le bateau tant le grip est puissant. La coque est fabriquée à partir de vinylester et de Kevlar, ce qui lui confère une rigidité et une résistance supérieure à celle du polyester. Alors oui, la protection expose le barreur et les passagers à des retombées d’embruns, mais le plaisir se lit vraiment sur tous les visages à bord. Si la motorisation maximale est de 350 chevaux, il faut reconnaître que les 300 chevaux de ce moteur Yamaha V6 distillent assez de punch et de réponse pour contenter les amateurs de vitesse de pointe et de relance.
Pour conclure cet essai, le CITO XR7 est un semi-rigide doté d’une belle personnalité, qui séduira aussi bien les navigateurs de plans d’eaux fermés, que les personnes à la recherche d’un tender original ou voulant s’offrir de vraies sensations à bord d’une unité au look et au comportement exaltant.
Si l’espace entourant le moteur n’est pas très large, il permet quand même une circulation correcte vers l’intérieur du bateau.
Le design de la console est un exemple de sobriété. Observez le grand et vaste espace pour allonger ses jambes et disposer ainsi d’une position de barre optimale.
Réalisés dans une coquille monocoque en fibre de verre, les sièges baquet Ullman protègent les passagers des chocs et des vibrations.
Le coffre situé à l’avant est surmonté d’un grand coussin pouvant faire office de petit solarium.
Monté sur vérins, le coffre avant dispose d’un espace suffisant pour y loger l’armement de sécurité.
Comme de nombreux autres éléments à bord, le volant à 3 branches transmet une sportivité très appréciée.
La bitte d’amarrage mériterait d’être légèrement surélevée pour éviter le ragage des amarres sur les flotteurs.
La manette des gaz est très bien positionnée et permet un dosage optimal de la puissance. L’accoudoir central rembourré participe au confort général à bord.
Le plan de pont est peu commun pour un semi-rigide, mais le résultat est vraiment convaincant.
Qualité de réalisation
Comportement
Performances
Equipement
Adéquation programme
Rapport qualite/prix
Modéle | Iron 707* | Roughneck 22 | Capelli Tempest 700 |
---|---|---|---|
Marque | Iron (Suède) | Roughneck (Pays-Bas) | Capelli (Italie) |
Imporlation | Port d’hiver Yachting | Medyacht | Réseau |
Longueur | 7,12 x 2,44 m m | 6,80 x 2,25 m m | 7,35 X 2,78 m m |
Nb de personnes | 12 | 8 | 16 |
Matériau flotteur | NC | Hypalon | Hypalon / PVC |
Prix | 89 000 € avec 250 ch Suzuki | 119 000 € avec Yamaha 200 ch | 70 240 € avec Yamaha F 200 XC |
Vitesse maxi | 48,7 nds à 5 250 tr/min |
Vitesse de croisière rapide | 24 nds à 3 500 tr/min |
Vitesse de croisière economique | 20 nds à 3 250 tr/min |
Temps de jaugeage | 7,69 s |
Accélération de 0 a 20 nds | 10,4s |
Vitesse minimale d’hydroplanage | 17 nds |
Consommation en usage courant (estimation) | 20,6 l/h |
Autonomie en usage courant (estimation) | 9 h |
Hélice de l'essai | 23 ’’ 3 pales Inox |