Essai Mar.sea SP 100

Un bon compromis

Avec ce modèle de taille moyenne, élégant mais simple, le chantier italien reste en accord avec l'esprit originel du semi-rigide : un bateau sportif, facile à transporter et capable de naviguer avec de la mer. L'agencement du cockpit vise le compromis entre confort familial et polyvalence. Bien vu.

Texte et photos Philippe Leblond


 16 190 € sans moteur (tarif 2008)
 5.7 m
 14
 41,1 nds avec Evinrude 115 ch E-Tec 2T
Banniere_axa

3_bannie_re-he_lice-540x145
Orca-logo_rvb

Paru dans le Pneumag n° 66 Juillet/Août 2008




Les flotteurs de fort diamètre encadrent un cockpit dont la profondeur procure un sentiment de sécurité aux passagers, et auxquels les accessoires de pont laissent une vraie facilité de circulation, sans atteindre dans ce domaine la référence que constitue son grand frère, le SP 120 (passage latéral arrière et plates-formes de bains). Le solarium, suffisamment spacieux pour servir de couchette double en situation de camping côtier (voir Pneu Mag n°60), laisse un espace devant le siège biplace moulé sur la face avant de la console. Il est composé de trois éléments amovibles pour en faciliter la manutention et le stockage. La console décalée sur tribord ouvre un passavant généreux, ce dernier étant plus étroit le long du gros siège-coffre de l'arrière. Le tableau, des plus classiques, peut être agrémenté d'une échelle de bain rapportée, avec sa petite plate-forme. Le pont traité avec un antidérapant en pointe de diamant comporte plusieurs éléments contre-moulés, gage d'un entretien facile : le siège pilote, la console et les coffres avant (le puits de mouillage est indépendant) qui servent de socle au bain de soleil. La capacité de rangement est l'un des points forts du SP 100, avec notamment l'énorme coffre que constitue le siège pilote biplace à dossier déployant. Il peut aussi servir de petit bain de soleil pour de jeunes enfants. Le couvercle s'ouvre en latéral, avec le concours de deux vérins à gaz. Malgré la présence de la batterie et de la poire d'amorçage, la place ne manque pas ! Pour ce qui est du confort au mouillage, on notera les nombreuses places assises, et surtout la table pour former un carré avant, en supprimant le troisième élément du solarium. En navigation, on peut encore compter sur quatre vraies places assises et deux de plus sur le flotteur bâbord, avec la possibilité de se tenir à la main courante de la console. Cette dernière possède un tableau de bord bien conçu : le boîtier de commandes vient s'intégrer dans une niche à droite du volant, de telle manière qu'il n'est pas trop déporté, et le bord supérieur, bien plat, permet de monter GPS et autre sondeur. Par contre, en ce qui concerne la position de conduite, on regrettera la façade pleine de la console (attention aux genoux !), et l'absence d'appui façon leaning-post, lorsqu'on barre debout. Un mot sur la présentation, pour terminer ce tour du propriétaire : le Mar.Sea témoigne d'une construction et d'une finition de qualité, tant concernant le polyester, robuste et brillant, sans effets de farinage, que les flotteurs, soigneusement assemblés. Les Mar.Sea font généralement preuve d'un comportement vivant. Le SP 100 le confirme avec une carène qui "s'aère" généreusement, dès les premières sollicitations du trim. On note d'ailleurs, une certaine légèreté de la proue - il sera bon de la lester avec du matériel lourd - à la vitesse maxi et dans la vague. La tenue de cap en souffre quelque peu, en raison du roulis qui s'installe. Il suffit de rentrer un peu le trim pour retrouver de la stabilité latérale. On perd simplement un peu de régime moteur et de vitesse… Toutefois, les performances sont telles (41 nds avec seulement 115 ch) qu'on peut se le permettre. La vitesse de croisière est elle aussi digne d'éloges avec 25,5 nds à seulement 3 700 tr/mn,

allure à laquelle l'Evinrude ne fait guère plus de bruit qu'un 4-temps. Planant dès 10,7 nds, le Mar.Sea laisse au pilote une belle latitude dans le choix de sa vitesse de croisière. Il est dommage par contre que le chantier n'ait pas monté un réservoir un peu plus volumineux (seulement 5 heures d'autonomie). D'un comportement incisif et sain en virage, le SP 100 (pas d'interruption de gîte, pas de ventilation) s'avère très maniable. Dans un clapot de 70 cm, sa carène bien défendue apporte un confort de bon aloi et s'accommode bien du 115 ch Evinrude. Second 115 ch le plus léger du marché, derrière le Tohatsu 2-temps, il représente un gain de poids au tableau arrière qui va de 10 à 50 kg selon ses concurrents à 4-temps. Cette économie pondérale n'est pas négligeable sur un semi-rigide un peu léger du "nez"..



photo Mar.sea SP 100


photo Mar.sea SP 100





Maxi_16012009-142541image_2
Maxi_16012009-142541image_3
je suis la