Essai Mar.sea OP 90

Simple par nature

Ce petit semi-rigide appartient à la gamme « servitude » du constructeur italien. De fait, il se contente d'offrir un « châssis » à équiper à la carte, mettant en avant un cockpit spacieux et profond. Sportif par sa carène, il réclame certaines notions de pilotage pour qui veut le motoriser près de la limite.

Texte et photos Philippe Leblond


 10 510 € sans moteur (tarif 2007)
 5.2 m
 10
 35,5 nds avec Evinrude 75 ch E-Tec 2T
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Paru dans le Pneumag n° 61 Septembre/Octobre 2007




Des sept modèles composant la gamme Open de Mar. Sea (de 3,46 m à 6,48 m), le 90 est le troisième par la taille. Bien que doté d'un cockpit profond et sécurisant, c'est un vrai poids plume sur la bascule : 220 kg ! Cette légèreté, s'explique par son cockpit dépourvu de tout équipement (à l'exception des pagaies placées à la base intérieure des flotteurs), et lui permet d'être performant, sans besoin de faire appel à la puissance maxi. Tenez, la puissance, parlons-en ! Notre bateau d'essai, simplement pourvu d'un Evinrude 75 ch E-Tec, s'est montré déjà très vivant à piloter, signant au passage un bon 35 nœuds en pointe, ce qui à bord d'un semi-rigide de seulement 5,20 m procure de belles sensations. Ce qui nous laisse à penser qu'avec un 115 ch, voire même un 100 ch, ce Mar. Sea devrait être à la limite du « conduisible ». Croyez-nous, le 2-temps américain et ses vrais 75 ch nous semblent largement suffisants pour une utilisation « plaisance ». Le punch ne manque pas comme le montre le chrono de déjaugeage : 2,1 secondes ! Et les remises de gaz énergiques en sortie de virage, même si elles sont bien acceptées par la carène du Mar. Sea, facile à contrôler dans ce registre, sont déjà impressionnantes. Par contre, l'obtention de la vitesse maxi à l'aide d'un réglage de trim généreux déclenche une élévation du nez et un mouvement de roulis qui entraînent une perte de précision dans la tenue de cap et oblige à des corrections de barre. Autre performance notable avec ce 75 ch, l'OP 90 plane dès 2 300 tr/mn et 11,6 nds, se qui laisse une marge confortable pour choisir sa vitesse de croisière. à notre avis, le meilleur compromis vitesse/confort/consommation/niveau sonore se situe à 3 000 tr/mn, soit à une vitesse de 20 nds. De quoi faire pas mal de route sans forcer sur la mécanique. Les pêcheurs et les plongeurs, moins concernés par l’aspect pilotage, préféreront sans doute un 4-temps, moins nerveux mais plus discret et mieux adapté aux petites allures. Dès lors, un 60 ch, voire un 50 ch pourrait suffire… Peut-être en raison d’un défaut de réglage de la dérive anti-couple, nous avons noté une tendance de la direction à tirer sur la gauche, le Mar.Sea, penchant aussi légèrement de ce côté. Voilà qui pénalise légèrement le confort dans le clapot (70 cm), dans lequel sa carène bien défendue passe sans difficulté et avec une relative souplesse.

De retour au mouillage, dans l’Aber Benoît, sur la base d’Imer, distributeur pour l’ouest de la France, le « tour du propriétaire » est vite bouclé. Plutôt que la console jockey proposé en option, le propriétaire a opté pour une console debout, sans siège ni bolster. En l’occurrence, il s’agit de celle du Mar.Sea Sport 90, avec sa niche à tribord pour intégrer le boîtier de commandes BRP. Elle abrite le réservoir en polyéthylène de 60 litres. Le tableau de bord est bien agencé avec une lecture facile des instruments moteur et un large bord supérieur pour poser GPS et autre sondeur… Le petit siège placé sur la face avant offre un petit rangement, ainsi que la partie haute de la console, avec sa trappe en ABS à joint de caoutchouc. C’est le même type de trappe qui ferme le puits de mouillage assez volumineux mais rapporté. En fait, il s’agit d’un coffre polyester de forme triangulaire placé dans la pointe, avant gonflage, et maintenu par la pression des flotteurs. Une fois l’ancre jetée à l’eau, on peut frapper la ligne sur le taquet coinceur en caoutchouc. Toutefois, une delphinière en polyester, armée d’un davier, est proposée en option pour 180 c. Les flotteurs réalisés en tissu Orca (type Néoprène/Hypalon) sont dotés de saisines de type « sangles » (hélas !) et de belles poignées en forme de taquets. Le tableau arrière, on ne peut plus classique, est dépourvu d’échelle de bain, mais reçoit le filtre à essence. Deux nables à bouchons se chargent de la vidange du cockpit, dont le plancher en contre-plaqué stratifié est recouvert d’un antidérapant passé au rouleau, dont l’efficacité est moyenne..



photo Mar.sea OP 90


photo Mar.sea OP 90





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