Essai Narwhal Sun H520 Plus

Fun et convivial

C'est le semi-rigide le plus joueur du chantier espagnol. Même avec 50 ch, la moitié de la puissance maxi, le Sun affiche une bonne humeur communicative, pour le plus grand plaisir de son pilote et de ses passagers qui éprouvent à son bord des sensations sportives en phase avec son identité de roadster des mers. élégant, accueillant, doté d'un grand solarium, il est aussi de bonne compagnie à l'escale.

Texte et photos Philippe Leblond


 11 430 € sans moteur (tarif 2016)
 5.2 m
 12
 27,5 nds avec Yamaha 50 ch 4T
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Paru dans le Pneumag n° 75 janvier/février 2010




Il n'y a pas à dire, dans sa robe blanche rehaussée de gris et sa sellerie coordonnée, le Sun H-520 Plus, version évoluée du Sun H-520 apparu l'an passé, ne manque pas de séduction ! La finition des flotteurs en PVC, assemblés à chaud, est impeccable, tandis que le gel-coat du polyester étincelle au soleil. Le choix de saisines en forme de brides participe de ce souci d'esthétique. Mais ce n'est pas tout, sa ligne très basse sur l'eau lui donne une allure de roadster des flots, évocatrice de pilotage sportif. Une identité parfaitement assumée par le Sun-520 qui, du point de vue du comportement, nous allons le voir tout de suite, n'est pas avare de sensations. à première vue, le choix du 50 ch peut laisser songeur pour un essai presse. Avec la moitié de la puissance maxi autorisée, le Sun H-520 va-t-il pouvoir exprimer son apparente sportivité ? La réponse ne va pas tarder. Arrivés à distance du port de Vigo, nous procédons au déjaugeage… Il faut près de cinq secondes, au terme d'un cabré prononcé, pour voir le Narwhal hydroplaner, bien dans ses lignes. Pas fulgurant mais acceptable, compte tenu de la puissance modeste. Pour ce qui est de la vitesse maxi, inutile de rêver à la barre symbolique des 30 nœuds. Notre GPS va "coincer" à 27,5 nds malgré une exploitation optimale du trim, et la bonne volonté de la carène à s'aérer. Mais ce n'est pas tant au niveau des performances, au demeurant modestes, que du comportement que réside le point fort du Sun H-520. Bien équilibré, tant sur l'axe longitudinal que latéral, il met en confiance son pilote qui ne tarde pas à apprécier le "toucher de mer" de ce petit roadster plein de vie, et pas traître pour deux sous. Les évolutions s'enchaînent et c'est sans états d'âme que l'on utilise toutes les ressources du Yamaha F50. Très maniable, le Narwhal ne génère pas de coups de raquette, même en virant serré sur le clapot. Tout au plus peut-on lui reprocher un guidage imparfait de la quille en courbe car celle-ci a tendance à sortir un peu trop de l’eau, d’où une perte de précision dans les trajectoires. Pour le reste, on ne peut que se régaler au volant de ce semi-rigide joueur et passant plutôt bien dans le clapot. Et l’on se prend à rêver de l’essayer avec plus de chevaux. 75 ou 80 ch semblent être la puissance idéale sur ce bateau, car avec 100 ch, il demandera à coup sûr une certaine maîtrise pour piloter sans risque, surtout si le barreur se trouve seul à bord, car le Sun H-520 est pour le moins léger : 214 kg sans moteur. De toute façon, il n’existe pas de moteur de 100 ch autorisé à prendre place sur le tableau arrière, le poids maxi toléré étant de 163 kg. Il est toutefois intéressant de signaler le caractère éminemment économique du 50 ch en régime de croisière puisqu’il signe, à 19,5 nds, un rendement exceptionnel de plus de deux milles au litre ! De quoi s’offrir de belles balades à bon prix. Comme quoi, une petite puissance peut aussi avoir du bon… Ce qui distingue le Sun H-520 de la plupart des Narwhal (hormis des deux modèles de la ligne Lux) c’est son solarium. Et pour un 5,20 m, il n’a pas à pâlir devant les spécialistes que sont les semi-rigides Italiens dans ce domaine. Avec 200 x 108 cm de surface dédiée à la bronzette, le Sun H-520 se montre généreux. Ce point fort a toutefois son revers, le matelas et son support n’étant pas stockables dans les coffres, si l’on ne veut pas le garder à poste. En revanche, si l’on veut accroître le nombre de places assises, son complément, situé contre la console, peut faire office de banquette pour trois personnes.

Et si l'on veut s'offrir une plus grande liberté de mouvement sur le pont, il suffit de l'ôter entièrement. Dès lors, la circulation en avant de la console devient plus facile, notamment pour les manœuvres de mouillage ou d'amarrage. à cet effet, le nez du Sun H-520 est pourvu d'un guide en caoutchouc pour filer le cablôt sans endommager le flotteur, et d'un taquet coinceur pour le frapper. Le capot de la baille est échancré pour faciliter la sortie de la chaîne. Par contre, il n'est pas verrouillable, et les charnières saillantes représentent un danger pour les pieds nus. Toujours dans le domaine de l'amarrage, on déplore l'absence de taquets dans la partie arrière. Et la forme des poignées de flotteurs oblige à réaliser un nœud (chaise ou deux demi-clés), ce qui n'est pas le plus pratique lorsque la manœuvre doit être exécutée dans l'urgence. Pour ce qui est de la communication entre la proue et la poupe, on apprécie le très large passavant à bâbord, laissé par la console excentrée, et la main courante de pare-brise qui offre une bonne prise. Pour accéder aux petites plates-formes de bain (celle de gauche reçoit l'échelle télescopique en inox) il faut emprunter les flotteurs. C'est à ce moment-là que l'on constate que le bac moteur prend beaucoup de place et que, cumulé au dépassement des cônes de flotteurs, loin au-delà du tableau arrière, cela restreint la longueur de cockpit. Mais, comme à quelque chose malheur est bon, le chantier en a profité pour planter un mât de ski derrière le dossier de la banquette (option). Impossible de clore le tour de propriétaire sans dire un mot du rangement. étant donné que la cale arrière est amputée d'une partie de son volume en raison de la présence du réservoir en Polypropylène (53 l), on est content de pouvoir disposer de deux emplacements dans la console et d'un grand coffre avant qui peut accueillir plus que le mouillage. Un mot aussi sur le tableau de bord dont la fonctionnalité a été quelque peu sacrifiée à l'esthétique de la console. Par exemple, le rebord supérieur en courbe n'est pas des pus pratique pour la fixation d'appareils électroniques sur étrier. .



photo Narwhal Sun H520 Plus


photo Narwhal Sun H520 Plus


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CONCLUSION
Lorsqu’on récapitule les qualités de ce nouveau Narwhal, on pense tout de suite au comportement et au plaisir de pilotage qui s’avère intense, même avec seulement 50 ch. Il y a aussi le grand bain de soleil pouvant servir de banc à l’occasion, pour porter le nombre de vraies places assises à cinq. où bien encore la finition soignée et les coloris élégants… Par contre, en rapport du programme familial visé, on peut déplorer l’absence d’une table de pique-nique et d’un taud de soleil. Quant aux marins, ils ne manqueront pas de souligner l’absence de taquets à l’arrière, le "minimum syndical" en termes d’amarrage.




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