Essai Sacs Strider 700

Toujours compétitif

Le plus modeste des Sacs est encore digne d’intérêt en dépit des saisons qui passent. Plutôt bien placé en prix en rapport de son image de marque élevée, échappant aux taxes sur la coque et le moteur, le Strider 700 possède d’autres arguments, tels qu’un plan de pont convivial et un comportement dynamique convaincant.

Texte Philippe Leblond – Photos Sacs Marine


 43 800 € sans moteur
 7.5 m
 16
 46,3 nds avec Mercury Verado 250 ch 4T
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Essai paru le 08/08/2019

Fiche technique

Longueur 7,5 m
Largeur 2,95 m
Diam. maxi des flotteurs 60 cm
Nbre de compartiments 6
Puissance maxi 250 ch (186 kW)
Puissance conseillée par Pneumag 200 - 250 ch
Poids sans moteur 1200 kg
Rapport poids/puissance 6,0 kg/ch (avec le moteur de l’essai)
Nombre de personnes 16
Couchage 0
Charge utile 0 kg
Matériau flotteurs CR/CSM Orca 1 670 décitex
Capacité carburant 300 l
Catégorie CE C
Constructeur Sacs Marine (Italie)
Importateur Réseau de revendeurs
Droits annuels sur la coque exonéré
Droits annuels sur le(s) moteur(s) exonéré



Cela fait déjà quelques années que le Strider 700 a touché l’eau pour la première fois. Il est l’entrée de gamme de cette fameuse série qui culmine à près de 20 mètres avec son modèle-amiral, le Strider 20, Et malgré sa longueur hors-tout de 7,50 m, le S700 est aujourd’hui le moins grand des semi-rigides construits chez Sacs… Bénéficiant comme ses frères de chantier de la « patte » du designer italien Christian Grande, auquel il doit la plastique originale de sa console de pilotage, le Strider 700 fait encore bonne figure face à des concurrents plus récents. Embarquons pour une visite détaillée…  



Au ponton



Du point de vue de la ligne, seul le poste de pilotage se démarque de ce que l’on peut voir habituellement. Un design quelque peu « organique » avec ses galbes (on le retrouve sur le S900 apparu l’année suivante), que ce soit ceux de la console ou ceux du leaning-post, qui tranchent avec les arêtes vives qui sculptent les volumes polyester de la plupart des semi-rigides de ce type. Compact, le poste de pilotage laisse un large passavant de chaque côté (32 cm) et offre de solides mains courantes qui sécurisent les déplacements à bord lorsque le plan d’eau est remuant. Par ailleurs, elles permettent à quatre passagers (deux de chaque côtés) de prendre place sur les flotteurs et de se tenir en navigation. Autre détail notable sur le S700, la longueur de ses plates-formes de bain. Elles dépassent largement l’extrémité des flotteurs et même du moteur. Une garantie d’épargner le capot moteur (très cher) en cas de marche arrière maladroite. Et comme elles ne sont pas moulées avec le pont ou la coque, elles sont considérées comme amovibles, ce qui a permis une homologation en moins de sept mètres, et d’échapper ainsi aux taxes qui frappent les unités de sept mètres et plus. Bien joué ! Dans le même temps, les amateurs de baignade peuvent apprécier de se mettre à l’eau à partir de plates-formes spacieuses. Mais, ils apprécient moins la difficulté d’accès à cette plage arrière, surtout lorsque le S700 est paré d’un roll-bar et d’un cabriolet qui, comme le dossier de la banquette, rendent le passage difficile…



Parmi les autres points forts du S700, il y a bien sûr les deux solariums, et plus particulièrement celui de la proue qui, fort de sa rallonge, offre de très belles dimensions (270 x 143 cm). Plus modeste (100 x 163 cm), celui du la poupe consiste à déployer la banquette dont le dossier peut s’abaisser vers l’arrière. Quoiqu’il en soit, le S700 « colle » bien à son cahier des charges dont l’une des priorités est de contenter les amateurs de séances UV. Les vraies places assises sont aussi en nombre satisfaisant avec quatre sur la banquette arrière, deux au leaning-post et celle, confortable situé sur la face avant de la console. Sur la plan pratique, le S700 ne manque pas non plus de rangements avec la grande cale située sous la banquette (82 x 160 x 81 cm), le volume sous console (130 x 68 cm de hauteur variable) et le profond coffre avant (86 x 108 x 90 cm). Pour ce qui est du confort, les fervents du pique-nique à bord ne sont pas oubliés, que ce soit à l’arrière avec la tablette qui se déploie au dos du leaning-post, ou à l’avant, avec une table plus spacieuse qui sert également d’extension au solarium et le prolonge jusqu’à la console. A l’avant toujours, le massif de proue en polyester supporte un davier qui servira au cas où l’on ne souscrirait pas à l’option guindeau électrique avec ancre « traversante » à l’étrave.    



En mer



Malgré une bonne brise de force 3 à 4 et un clapot agressif d’environ un demi-mètre, le S700 a rapidement fait étalage de ses bonnes dispositions en navigation, avec deux personnes à bord et un réservoir d’essence presque plein. Bien « boosté » au démarrage par le Verado 250 chevaux (la puissance maxi autorisée sur ce bateau), le S700 atteint rapidement les hauts régimes, prenant jusqu’à 6 300 tr/min avec le concours d’un réglage de trim positif. Malgré notre insistance à chercher les derniers dixièmes de nœuds pour finalement décrocher 46,3 nœuds, un beau résultat compte tenu du gabarit de ce semi-rigide plutôt charpenté (1 200 kg sans moteur), la stabilité demeure quasi imperturbable. Stabilité latérale et longitudinale impeccable, quelle que soit la direction suivie et tenue de cap rigoureuse, même pleins gaz. Voilà qui met tout de suite le pilote (et l’équipage) en confiance. De quoi tenter quelques virages bien appuyés pour lesquels le S700 montre un bel appétit, adoptant une gite modérée et régulière accompagnée d’un grip ferme. Seul bémol, une tendance à ventiler en sortie de virage serré, à la remise de gaz.



Penchons-nous d’un peu plus près sur les performances, avec un œil sur les consommations et les rendements… Déjaugé à partir de 15 nœuds à 2 800 tr/min, le S700 signe son meilleur rendement à 4 000 tr/min, avec 0,80 mille parcouru par litre consommé. Une performance d’autant plus satisfaisante qu’elle est assortie d’une vitesse élevée : 29,1 nœuds à 4 000 tr/min ! De quoi envisager de longs raids en mode « éco » sans trop laisser courir l’horloge. Pour ce qui est de la position de conduite, elle est confortable debout en appui lombaire sur le leaning-post, les pieds calés sur le plan incliné à la base de la console. On note toutefois qu’il n’y a pas beaucoup de place entre le volant et le siège, ce qui risque de gêner un pilote de forte corpulence. En revanche, il n’est pas possible de piloter assis… Autre remarque, le haut de la console et son pare-brise allant en s’affinant, la protection contre le flux d’air et d’éventuels embruns n’est pas des meilleures.        



 



photo Sacs Strider 700


photo Sacs Strider 700


photo Sacs Strider 700


photo Sacs Strider 700


photo Sacs Strider 700


photo Sacs Strider 700


photo Sacs Strider 700


photo Sacs Strider 700


photo Sacs Strider 700


photo Sacs Strider 700


photo Sacs Strider 700





Qualité de réalisation      

Comportement        

Performances        

Equipement        

Adéquation programme      

Rapport qualite/prix      

Le comportement sûr, le pilotage agréable
Les performances élevées
La position de pilotage
La facilité à se déplacer autour du poste de pilotage
Les plates-formes de bain spacieuses
L’hélice qui ventile en sortie de virage
L’accès difficile à la plage arrière et aux taquets
La console et son petit pare-brise peu protecteurs
L’impossibilité de piloter assis
L’absence de poignée au tableau de bord pour le copilote

Face a la concurrence…

Modéle 75 Classic Clubman 24 Medline 7.5
Marque BSC (Italie) Joker Boat (Italie) Zodiac (France)
Imporlation Réseau de revendeurs Hyères Espace Plaisance (83 – Hyères) Réseau de concessionnaires
Longueur 7,48 x 3,19 m 7,46 x 2,99 m 7,34 x 2,90 m
Nb de personnes 20 16 16
Matériau flotteur CR/CSM CR/CSM CR/CSM
Prix 44 280 € (sans moteur) 60 390 € (sans moteur) 45 504 € (sans moteur)
PERFORMANCES
Vitesse maxi 46,3 nds à 6 300 tr/min
Vitesse de croisière rapide 33,2 nds à 4 500 tr/min
Vitesse de croisière economique 24,1 nds à 3 500 tr/min
Temps de jaugeage 3,8 secondes
Accélération de 0 a 20 nds 4,6 secondes
Vitesse minimale d’hydroplanage 15,2 nds à 2 800 tr/min
Consommation en usage courant (estimation) 24 l/h
Autonomie en usage courant (estimation) 11 h 15 min
Hélice de l'essai Enertia inox 3 pales