Son cockpit bien dégagé dans la partie avant le destine, en priorité, à des activités telles que la plongée ou la pêche. Toutefois, la présence d'une console avec banc de pilotage et l'accession à des performances d'un bon niveau étendent sa polyvalence.
Texte et photos Philippe Leblond
Bien que faisant partie de la famille « plongée » du constructeur italien, le Scuba 540 arbore une esthétique agréable. La robe deux tons, grise et noire, est bien dans la lignée du genre, mais la finition montre un soin manifeste. Le même que celui constaté sur les Seapioneer, les modèles « famille » de la marque. à la différence près que la conception est plus simple et les éléments d'aménagement (console, siège, coffres) sont moins sophistiqués. Il faut d'ailleurs noter que la console et le siège-coffre de pilotage figurent sur la liste des options de ce canot commercialisé dans son plus simple appareil. On le sait, les plongeurs - les pêcheurs aussi ! - Sont souvent désireux d'agencer le cockpit selon leurs besoins. L'un des points forts du Scuba est notamment sa belle surface de plancher. La partie située en avant de la console laisse largement la place de fixer un grand râtelier à bouteilles de plongée. Les doublures de flotteurs pour protéger ces derniers lors de la mise à l'eau des plongeurs, n'ont pas été oubliées, de même que les saisines en cordage nylon, destinées à se tenir en navigation. Il est toutefois dommage que ces dernières ne se prolongent pas jusqu'au tableau arrière… Une échelle télescopique latérale est prévue en option pour remonter à bord. Contre-moulée avec le plancher, la baille à mouillage est accompagnée d'un davier (très élégant au demeurant) et d'un taquet sur delphinière, en polyester. Le « sol » est revêtu de panneaux de contreplaqué marine qui n’offrent pas un grip aussi efficace qu’un antidérapant en pointe de diamant.Bien installé sur le banc de pilotage, il est facile de maîtriser le Scuba 540 qui montre immédiatement une belle vivacité en dépit d’un moteur 4 temps moins nerveux qu’un 2 temps. Le Honda convient d’ailleurs plutôt bien à cet Arimar, lequel n’a pas pour vocation de rechercher la performance. De ce point de vue, la vitesse de pointe est loin d’être ridicule (37 nœuds) de même que le temps nécessaire au déjaugeage (moins de 4 secondes). Il est vrai que le 540 Scuba n’est pas très lourd. Ce qui explique aussi la sensation de légèreté du nez, le bateau se cabrant franchement à l’accélération. Heureusement, la reprise d’assiette se fait vite et, dans l’ensemble, le Scuba 540 est un semi-rigide docile et plaisant à piloter, notamment en virage où sa barre reste précise. La bonne sensibilité de la carène au trim lui permet de bien s’adapter au plan d’eau et il en ressort que le confort dans la vague est tout à fait satisfaisant. Et il le sera plus encore avec un équipage au complet… Debout aussi, la position de conduite est efficace. Toutefois, le pare-brise de console n’est pas très généreux et protège peu des éléments. On lui pardonnera volontiers en regard de la qualité globale de sa prestation.