Essai Arimar X-Cellence 520

Le dandy latin

La gamme X-cellence, inaugurée avec le spectaculaire 730 continue sur son concept à la fois technique (flotteur amovible) et esthétisant. L'élégance n'est pas un vain mot chez Arimar, même sur ce nouveau petit 520 qui reprend le style raffiné de ses aînés.

Texte et photos Philippe Leblond


 16 279 € sans moteur (tarif 2006)
 5.2 m
 16
 28,2 nds avec Suzuki 70 ch 4T
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Paru dans le Pneumag n° 54 Juillet/Août 2006




Le constructeur italien a inauguré sa ligne X-cellence, il y a deux, avec la sortie quasi simultanée du 730 et du 760, version in-board du 730. L'automne dernier, ce sont trois nouveaux modèles qui ont été présentés, coup sur coup, au Salon de Gênes : les 590, 670, et bien sûr le 520, dont nous avons pu faire l'essai à Solenzara, chez Corse Pneu'Marine, distributeur Arimar et concessionnaire Suzuki. Au-delà du concept technique - le flotteur PVC est démontable - c'est surtout le style qui retient l'attention avec la gamme X-cellence. Un dessin que l'on retrouve d'un modèle à l'autre, le détail le plus surprenant étant la console avec son siège avant, en forme de transat, très confortable au demeurant (par mer calme). Alors, bien sûr, ce style que certains jugeront « précieux », voire « frime », ne plaira pas à tout le monde, et notamment aux fervents défenseurs d'un semi-rigide de type « baroudeur viril ».Les mêmes ne pourront pas, toutefois, reprocher à Arimar d'avoir manqué d'audace ! à l'image de ses concurrents italiens, le X-cellence 520, malgré sa longueur modeste, présente une poupe « colonisée » par un module polyester au moulage complexe mais bien conçu. On y trouve deux niveaux de petites plates-formes, avec celles rapportées (de belle facture) qui encadrent le moteur, et son bac, duquel le câblage part sous le plancher. Les hiloires antidérapants servent de support à des taquets inox bien dimensionnés et à l'élégant arceau polyester qui monte haut vers le ciel, intégrant un éclairage de courtoisie, et laissant un passage aisé vers la plage arrière, où se trouve une douchette dotée d'un réservoir de 65 litres, une capacité au-dessus de la moyenne. La banquette arrière prend la forme enveloppante du moulage polyester, et ne réserve que trois petites places. Malgré la présence du réservoir d'eau, de la batterie (avec son coupe-batterie) et de la pompe de douche, il reste un bon volume de rangement dans le coffre situé en dessous. Deux molettes inox pour la fixation du cabriolet sont posées sur les plats-bords. Si la console de pilotage, complètement rejetée à tribord, laisse un large passage vers le solarium, la position de conduite assise n’est pas des meilleures, le pilote se trouvant décalé par rapport aux commandes, en raison notamment du retour du dossier très enveloppant. En revanche, on peut piloter assez confortablement debout grâce à la bonne position du volant, bien vertical, et du boîtier de commandes de type pupitre, ne gênant pas la lecture des instruments. Par contre, il reste peu de place pour intégrer ou poser un GPS ou un sondeur… Cela dit, ce n’est forcément dans la philosophie de ce bateau qui se veut avant tout un bel engin de promenade côtière pour la famille, et une jolie plate-forme pour le farniente au mouillage. D’ailleurs, de ce point de vue, le X-cellence 520 est bien doté avec son ample delphinière en polyester, dotée d’un robuste davier avec une vis de blocage pour laisser l’ancre à poste, et de deux puissants taquets inox. Un guindeau électrique est même proposé en option… Rare pour un semi-rigide de cette longueur ! Sur un tel bateau, on passe plus d’heures à se baigner et à bronzer qu’à naviguer et, de ce point de vue, la surface du solarium, favorisée par les flotteurs plus étroits à l’avant, est à la hauteur du programme. Côté rangement aussi, il y a de quoi être satisfait, notamment pour les amateurs de ski, avec à un long coffre qui part sous la console et se prolonge loin vers l’avant. La météo particulièrement clémente ce jour-là à Solenzara ne nous a pas permis de juger du tempérament marin du 520 dans la mer formée. Ce qui ne nous a pas empêché de prendre du plaisir à la barre, la carène étant à la fois docile, précise et sensible aux réglages du trim. à l’aise en tenue de cap, comme en large courbe ou en virage serré, l’Arimar donne immédiatement confiance à son pilote.

On regrettera cependant de ne pas avoir bénéficié d'un moteur plus puissant car, compte tenu du poids élevé du bateau (400 kg à vide), les 75 chevaux du Suzuki sont un peu « légers ». On en veut pour preuve une vitesse de pointe très limitée (28 nds) malgré une hélice pourtant adéquate, si l'on considère le régime maxi obtenu : 5 750 tr/mn. Mais, le quatre-temps nippon sauve l'essentiel en proposant une allure de croisière particulièrement plaisante à 4 000 tr/mn (17,8 nds) et économique, avec un rendement de 1,25 milles par litre consommé, ce qui est à tout le moins « X-cellent ». Ce relatif manque de puissance se retrouve lors du déjaugeage avec un chrono modeste et un cabrage prononcé, malgré la position avancée du réservoir (en avant de la console). En déplaçant un passager dans la moitié avant, on gagne une bonne seconde !.



photo Arimar X-Cellence 520


photo Arimar X-Cellence 520


photo Arimar X-Cellence 520





Conclusion
Ce X-cellence 520 ne manque pas d’exercer un certain charme, tant par son style original et élégant, que par son cockpit bien pensé dans l’optique du mouillage. Toutefois, on peut se montrer critique quant à la dotation standard, assez limitée, obligeant à se tourner vers des options facturées au prix fort. Par ailleurs, le Suzuki 70 ch, malgré ses qualités, doit être considéré comme une puissance « plancher » sur un semi-rigide de ce poids. Pour un programme de type familial, nous conseillons vivement un 90 ch, minimum.




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