Sa petite bouille sympathique, son cockpit accueillant et son budget abordable sont les principaux atouts du plus petit modèle de la série Vanguard. Ce semi-rigide vendu en package, malgré son gabarit réduit, a le profil type d'un premier bateau pour la famille.
Texte et photos Philippe Leblond
Le Vanguard 400, c'est presque le rêve à la portée de tous. Pouvoir se déplacer sur la mer et en famille (eh oui, il est homologué pour six !), c'est possible avec ce petit pneumatique à carène rigide dont l'apparence, et surtout le budget ont de quoi séduire. Facilement transportable avec une remorque simple essieu, il est aussi très aisé à mettre à l'eau en raison de son poids modeste. Dégonflé, il peut être assez facilement entreposé à la maison. Bref, il possède la plupart des qualités qui en font un « ticket d'entrée » au motonautisme. Cela dit, avec seulement quatre mètres de long et 142 kg sans moteur, il ne faut pas lui en demander trop dans le domaine du comportement dynamique. La prise en main que nous avons pu faire, dans la baie clapoteuse de Mandelieu, nous en a administré la preuve. Il est évident qu'avec moins de quatre mètres à la flottaison, il ne fallait pas s'attendre à des miracles en matière de tenue à la mer… Dans un clapot d'un demi-mètre au plus, la carène du Vanguard 400 enregistre des impacts répétés lorsqu'on navigue déjaugé. Et déjà faut-il y parvenir. à deux sur la banquette arrière (confortable au demeurant) il faut au minimum huit secondes pour reprendre une assiette horizontale. Et la prudence recommandera de ne pas tenter un déjaugeage face à un vent fort. Il est un fait, comme sur la plupart des pneumatiques de cette longueur, que le nez a tendance à jouer les filles de l'air. La forte répartition des masses en faveur de l'arrière (poste de pilotage très reculé + nourrice + moteur) en est la cause. C'est pourtant presque inévitable sur des bateaux de ce gabarit, car une fois en hydroplanage, il vaut mieux être assis dans la moitié arrière pour espérer un minimum de confort. Par vent et mer de face, il faut donc faire preuve de vigilance et bien gérer la manette des gaz : réglage de trim en négatif et dosage de puissance obligatoires. Le petit Mercury 30 ch 4T, un peu mou au démarrage, est suffisamment docile et placide pour vous éviter des sautes de puissance intempestives. La forme de carène plutôt plate explique la glisse en virage. Cette attitude donne un peu de « fun » au pilotage et s’avère aisée à contrôler. L’aménagement se limite à peu de chose, mais offre tout de même une banquette biplace confortable, notamment pour le pilote qui, assis, profite d’une position de conduite satisfaisante d’autant que la console à façade concave libère de l’espace pour les genoux, malgré le petit vide-poches et le compartiment à batterie. Déportée vers tribord, la console laisse un large passage à bâbord. En revanche, les commandes sont implantées un peu bas pour piloter efficacement debout. La base de la banquette offre un petit volume de rangement occupé en partie par la nourrice, mais auquel s’ajoute celui qui se trouve dans le dossier. Les passagers assis sur les flotteurs apprécieront les deux rangées de saisines. Le petit puits de mouillage, qui possède une ouverture verticale, est accompagné d’un taquet-coinceur directement collé sur l’étrave. Pas de grande surprise donc sur ce petit Valiant qui a néanmoins le mérite de proposer l’équipement de base nécessaire aux sorties en famille. Le prix avec le 30 ch 4T à injection n’est pas encore fixé mais devrait être un peu supérieur à celui que nous vous communiquons (25 ch 4T carbu).
.