Essai Valiant V 520 Limited

Destiné au plus grand nombre

Dynamique à souhait, le constructeur portugais n'est pas avare de "refaire ses gammes", quand il ne présente pas de nouveaux modèles (comme le 570, ou le Dynamic 380 présenté dans les News). Nous avons profité d'une revue générale de La Rochelle, pour faire le point sur les quatre modèles les plus représentatifs de la série Vanguard.

Texte & photos : Philippe Leblond


 n'est plus au catalogue
 5.2 m
 9
 31,6 nds avec Mercury 50 ch 4T
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Paru dans le Pneumag n° 42 Juillet/Août 2004




Répondant à une fabrication de type industrielle, la gamme plaisance Vanguard est produite dans l'usine Valiant de Vila Nova de Cerveira, au Portugal. Cette série de semi-rigides, destinée en priorité à une utilisation familiale, est l'une des plus diffusées en Europe, et notamment en France. Cette gamme comporte sept modèles, allant de 4 à 7,50 mètres. Nous avons essayé, à La Rochelle, les quatre unités les plus représentatives du marché : 450, 520, 570 et 620. Ces canots sont tous dotés d'une carène en polyester en V évolutif, et d'un flotteur en PVC d'une densité de 1 100 décitex. Tous les quatre sont commercialisés en package, avec des hors-bord de marque Mercury ou Mariner, deux ou quatre temps, à arbre long. Au-delà de leurs tarifs attractifs, ces semi-rigides bénéficient d'aptitudes marines évidentes. Pour ce qui est des emménagements, la qualité est plus inégale… Revue de détail…A propos de Valiant…L'entreprise Valiant a connu un développement express puisque créée en 1994, elle est devenue en l'espace de seulement 10 ans, l'une des premières dans le secteur du pneumatique de plaisance et à usage professionnel. Situé à 30 minutes de Vigo, ce chantier portugais s'étend sur 20 000 m2 dont 8 000 m2 couverts. Une piscine de 200 m2 permet d'effectuer divers tests (stabilité, largage, contrôle qualité…). Sa rapide ascension sur le marché européen n'a pas échappé à l'œil averti des dirigeants de Brunswick (ce groupe détient entre autres pépites US Marine et Mercury Marine) qui ont pris une participation capitalistique conséquente chez Valiant. La production atteint aujourd'hui environ 4 000 unités par an, avec à peine plus de 100 employés, grâce à un mode de fabrication industriel où la robotisation assure les principales étapes de la production avec l'emploi d'un tissu de type PVC et du Thermowelding (fusion et calandrage à haute pression), sans parler de l'injection sous vide pour les coques… De ce point de vue, le chantier portugais marche sur les traces du Groupe Zodiac, le numéro un mondial ayant depuis longtemps opté pour ce type de production, à la différence de la grande majorité des constructeurs de pneumatiques qui utilisent le Néoprène/Hypalon et un mode de fabrication artisanale. Il se situe dans ce que les commerciaux appellent « le cœur de cible » du marché. Son tarif contenu, même avec une mécanique 4 temps, son cockpit spacieux et profond en font le compagnon tout désigné des plaisanciers désireux de s'offrir un vrai bateau sans faire exploser leur budget. C’est l’archétype du semi-rigide de type familial de grande série. Prix attractif et maxi programme. Mais, à condition de monter un peu plus de puissance, car avec le 50 ch 4T, le manque de nervosité au déjaugeage (6 secondes) pourrait être un handicap pour naviguer en charge ou tracter un skieur. Pour le reste, le 520 se montre accueillant : banquette biplace abritée par une large console, linéaire de flotteur propice à embarquer du monde, grande glacière faisant siège en option (on la prend sans hésiter) et une bonne ergonomie de pilotage, tant assis que debout. Ajoutez à cela la présence du simili de teck en guise de plancher, et la séduction s’en trouve renforcée. Parmi les détails moins visibles mais sans doute plus important citons la console à façade concave qui garantit de ne pas se meurtrir les genoux lorsqu’on pilote en mer formée, avec les chocs que cela suppose. Et comme l’espace entre la console et le siège est bien calculé, on peut officier avec autant de bonheur assis ou debout. C’est assez rare sur ce type de bateau, à siège fixe, pour être souligné. Et les commandes aussi sont bien positionnées, ce qui ne gâte rien. à propos de tableau de bord, celui du 520 est ample et acceptera volontiers les GPS et autres sondeurs, chers aux amateurs de pêche et de plongée. Côté rangement, l’assise du siège bascule et découvre un volume intéressant malgré la présence de la batterie. Quant au puits de mouillage moulé dans le pont, il est généreux et accompagné d’un petit puits cylindrique pour un grappin. Une fois lancé, le 520 affiche une vitesse de pointe honorable : 31,6 nds. Ce qui montre que sa carène sait être véloce même avec seulement 50% de la puissance maxi autorisée. En revanche, le déjaugeage est un peut laborieux, et le Valiant a du mal à vaincre la bosse de déjaugeage qui se manifeste ici par un cabrage prononcé. Cette légèreté du« nez » nous l’avons aussi ressentie face au vent, rendant l’utilisation du trim un peu aléatoire. Il faut préciser que notre bateau d’essai n’était pas équipé du réservoir fixe situé en avant de la console (pourtant livré en standard) mais d’une nourrice placée derrière le siège pilote, accentuant la répartition des masses en faveur de la poupe. Maniable et accrocheur en virage, le 520 s’est aussi montré à l’aise par mer de l’arrière, son étrave bien défendue « soulageant » bien dans le creux de la houle et défléchissant efficacement les embruns. Nous sommes rentrés au port bien au sec.

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photo Valiant V 520 Limited


photo Valiant V 520 Limited





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