Dynamique à souhait, le constructeur portugais n'est pas avare de " refaire ses gammes", quand il ne présente pas de nouveaux modèles (comme le 570, ou le Dynamic 380 présenté dans les News). Nous avons profité d'une revue générale de La Rochelle, pour faire le point sur les quatre modèles les plus représentatifs de la série Vanguard.
Texte & photos : Philippe Leblond
Dynamique à souhait, le constructeur portugais n'est pas avare de « refaire ses gammes », quand il ne présente pas de nouveaux modèles (comme le 570, ou le Dynamic 380 présenté dans les News). Nous avons profité d'une revue générale de La Rochelle, pour faire le point sur les quatre modèles les plus représentatifs de la série Vanguard. Répondant à une fabrication de type industrielle, la gamme plaisance Vanguard est produite dans l'usine Valiant de Vila Nova de Cerveira, au Portugal. Cette série de semi-rigides, destinée en priorité à une utilisation familiale, est l'une des plus diffusées en Europe, et notamment en France. Cette gamme comporte sept modèles, allant de 4 à 7,50 mètres. Nous avons essayé, à La Rochelle, les quatre unités les plus représentatives du marché : 450, 520, 570 et 620. Ces canots sont tous dotés d'une carène en polyester en V évolutif, et d'un flotteur en PVC d'une densité de 1 100 décitex. Tous les quatre sont commercialisés en package, avec des hors-bord de marque Mercury ou Mariner, deux ou quatre temps, à arbre long. Au-delà de leurs tarifs attractifs, ces semi-rigides bénéficient d'aptitudes marines évidentes. Pour ce qui est des emménagements, la qualité est plus inégale… Revue de détail…A propos de Valiant… L'entreprise Valiant a connu un développement express puisque créée en 1994, elle est devenue en l'espace de seulement 10 ans, l'une des premières dans le secteur du pneumatique de plaisance et à usage professionnel. Situé à 30 minutes de Vigo, ce chantier portugais s'étend sur 20 000 m2 dont 8 000 m2 couverts. Une piscine de 200 m2 permet d'effectuer divers tests (stabilité, largage, contrôle qualité…). Sa rapide ascension sur le marché européen n'a pas échappé à l'œil averti des dirigeants de Brunswick (ce groupe détient entre autres pépites US Marine et Mercury Marine) qui ont pris une participation capitalistique conséquente chez Valiant. La production atteint aujourd'hui environ 4 000 unités par an, avec à peine plus de 100 employés, grâce à un mode de fabrication industriel où la robotisation assure les principales étapes de la production avec l'emploi d'un tissu de type PVC et du Thermowelding (fusion et calandrage à haute pression), sans parler de l'injection sous vide pour les coques… De ce point de vue, le chantier portugais marche sur les traces du Groupe Zodiac, le numéro un mondial ayant depuis longtemps opté pour ce type de production, à la différence de la grande majorité des constructeurs de pneumatiques qui utilisent le Néoprène/Hypalon et un mode de fabrication artisanale. C’est le petit nouveau. Arrivé en droite ligne du Portugal pour nos essais, il vient se situer dans la moitié haute de la gamme fort d’un cockpit spacieux et d’un comportement marin sans faille.Dommage, quelques approximations dans la conception et la finition ternissent un peu le tableau…Armé d’un Mariner 90 chevaux au vrai caractère de 2 temps, le nouveau Valiant se signale d’emblée par un tempérament joueur et un comportement dynamique sans faiblesses. La carène, très bien équilibrée, passe avec une belle aisance dans le méchant clapot du Perthuis rochelais et renvoie à son pilote des sensations très positives. Maniable, vif, volontaire, le 570 donne envie d’attaquer et s’en tire avec les honneurs de tous les exercices de navigation : mer de face, mer d’arrière, mer par le travers… Sa tenue de cap et son assiette restent imperturbables malgré une brise de 3 à 4 Beauforts. Le déjaugeage s’effectue dans un temps express et la capacité de la carène à hydroplaner à partir de 12,4 nds garantit un large choix dans l’adoption du régime de croisière. Décoré, comme le 520 et ses grands frères (620 et 750) d’un plancher en simili teck, il fait bonne figure tant au niveau de l’espace dévolu à l’équipage qu’au confort offert au pilote et copilote. Excentrée vers tribord, la large console laisse un seul passage sur bâbord. La surface du tableau de bord est suffisante pour accueillir l’électronique de navigation. On regrette par contre l’absence de plate-forme et d’échelle de bain ainsi que le manque d’espace de rangement capable d’accepter les éléments du bain de soleil. Signalons, en passant, l’ouverture laborieuse du coffre-siège placé en avant de la console et sa hauteur excessive : à moins d’être basketteur, vos pieds ne touchent pas le plancher (mêmes problèmes sur le 620). Le puits à chaîne, contremoulé avec le pont, permet de stocker un mouillage sérieux tandis qu’un second puits petit et de forme cylindrique est destiné à recevoir le grappin du mouillage secondaire. Il est à noter que lorsque le solarium est à poste, le puits de mouillage est recouvert ainsi que toute la partie avant du bateau, jusqu’à l’aplomb du siège situé devant la console. Derrière la banquette de pilotage, un petit coffre comporte une trappe de visite pour accéder à la pompe de cale située dans la quille. Malgré quelques petits détails à revoir, ce nouveau Valiant nous a séduit par la polyvalence de son cockpit et son comportement marin.
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