Essai Valiant Comfort 550

L'esprit demeure…

Bien que construit en Italie, chez Arimar, et non plus au Portugal, ce Valiant "nouvelle ère" conserve les recettes qui ont permis à son prédécesseur (le V-520) de connaître un grand succès commercial : une allure sympathique, des performances satisfaisantes, un cockpit bien conçu pour les sortie en famille et un budget doux.

Texte et photos Philippe Leblond


 20 740 € avec Mercury 80 ch 4T (tarif 2012)
 5.33 m
 9
 32,8 nds
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Paru dans le Pneumag n° 88 Mars/Avril 2012



Plus sobre, que l'ancien Vanguard, mais avec un zest d'élégance en plus, le 550 Comfort n'en présente pas moins un visage sympathique. Conservant les couleurs grise et bleue marine habituelles de la gamme plaisance de Valiant (les Diving & Rescue, comme les Patrol, qui sont toujours produits au Portugal, conservent leur teintes professionnelles, le noir ou le rouge pompier), les nouveaux modèles construits chez Arimar ne dépayseront pas les habituées de la marque. La sellerie gris pâle à passepoil bleu s'accorde parfaitement avec les flotteurs. Pas de faute de goût, donc, et un logo relooké qui respecte le code couleurs de la marque. Le changement, il se situe plutôt au niveau des flotteurs dont la coupe longitudinale – à l'italienne – garantit un rendu plus harmonieux et une silhouette affinée, et de la carène, puisqu'elle est empruntée à la gamme Arimar. Pour le reste, les ingrédients restent à peu près les mêmes : un pont contremoulé avec une console de pilotage décalée sur tribord, afin de laisser un large passage à bâbord plutôt que deux couloirs étriqués, et deux solariums.
L'objectif du cahier des charges d'un semi-rigide de milieu de gamme, comme celui-ci, c'est d'offrir un plan de pont ménageant un maximum de places assises et une belle capacité de rangement, de même qu'une surface propice au farniente. Mission difficile dans moins de 5,50 m, avec une banquette de pilotage pour deux et un siège devant console qui peut accueillir deux enfants ou un adulte. A ces trois places, on peut en ajouter deux autres relativement sûres, avec l'apport du flotteur bâbord, les occupants pouvant se tenir assez efficacement à la main courante de pare-brise. Pour ce qui est du rangement, on compte trois beaux coffres : la soute sous la banquette arrière, la partie haute de la console (le bas est occupé par le réservoir d'essence fixe d'une capacité de 70 litres) et la cale avant, capable de recevoir la rallonge de solarium son coussin et d'autres équipements. On réservera le haut de la console aux affaires devant impérativement rester au sec. Si les fermoirs pouvant recevoir des cadenas sont appréciables, on aurait préféré des vérins à gaz aux ressorts qui servent à maintenir les capots ouverts. Celui du coffre avant est particulièrement mal placé, et il faut vraiment avoir le bras long pour refermer le coffre sans risquer de "tomber" dedans… La batterie se trouve dans le coffre arrière, à l'abri dans son bac surmonté du coupe-batterie, entre deux puissants renforts de coque. Bonne idée : le petit sac suspendu au couvercle de la soute, afin de ranger au sec du petit matériel, ou une amarre pour la conserver à portée de main, et éviter d'aller "à la pêche" à fond de cale lors de ce moment clé qu'est l'amarrage. Le traitement de la poupe, en arrière de la banquette dont le dossier peut se rabattre en arrière pour former un petit solarium à utiliser transversalement, est astucieux, avec deux plates-formes antidérapantes encadrant le bac moteur pour faciliter l'accès à la baignade (échelle à tribord).
Après ce tour d'horizon statique plutôt concluant, il est temps de tester en dynamique ce nouveau Valiant ! Un mot sur le tableau de bord avant de mettre le contact : c'est sûrement l'un des plus réussi que l'on puisse trouver dans cette catégorie. Les commandes sont bien placées (volant vertical, boîtier pupitre) et l'agencement des instruments, parfait, avec le compas placé dans l'axe de vue du pilote, des instruments moteurs faciles à lire et le module central réservé au combiné GPS/sondeur Standard Horizon livré de série. Le Mercury 80 ch qui occupe le tableau arrière est encore loin de la puissance maxi autorisée (120 ch), mais on va voir qu'il se marie bien avec cette coque. Dès le déjaugeage, on apprécie le punch du 4 cylindres américain qui possède, il est vrai, une cylindrée digne d'un 115 ch. La reprise d'assiette se fait en bascule et en deux temps en raison d'un cabré prononcé, sinon le chrono serait encore meilleur. Les 20 nœuds sont atteints en moins de 7 secondes, et la poussée reste vigoureuse. En revanche, la vitesse de pointe est assez quelconque (32,2 nds), un chiffre que l'on pourrait sans doute améliorer avec une hélice à pas plus long (19 pouces ?), étant donné qu'on plafonne à 400 tr/min du régime maxi. On retiendra comme allure de croisière les 22,2 nœuds correspondant à 4 000 tr/min, la consommation estimée étant alors d'environ 6 l/h à régime stabilisé. Si le bilan chiffré s'avère moyen, le plaisir et les sensations éprouvés à la barre donnent le change. Le 550 Comfort est vif et réagit bien aux réglages de trim (en positif, l'effet de couple dans le volant s'atténue), tout en restant très stable en cap et latéralement, même au régime maxi. Le roulis n'apparaît que lorsqu'on trime exagérément. Le 550 Comfort est aussi très maniable et docile lorsqu'on attaque les virages, même avec beaucoup de gaz. La gîte intérieure intervient de manière progressive et le contrôle des trajectoires reste total, même en braquant à fond. Le grip de la carène reste constant, grâce notamment à l'absence de ventilation. Concernant le confort dans la mer formée, nous resterons sur notre faim, faute de vagues. Le jour de notre essai, il n'y avait même pas de clapot, ni de grosse unité dont nous aurions pu exploiter le sillage…



photo Valiant Comfort 550


photo Valiant Comfort 550


photo Valiant Comfort 550


photo Valiant Comfort 550





CONCLUSION
D'une finition élégante, ce petit semi-rigide destiné aux loisirs nautiques en famille (balade, baignade, ski, farniente) fait preuve d'un comportement homogène qui se traduit par un réel plaisir à la barre. Par contre, si l'on est amené à naviguer bien chargé, nous conseillons les packages en 90 ch Optimax (2-temps) ou en 115 ch EFI. Le budget "calculé" (18 420 € avec le 60 ch) fait aussi partie de ses points forts.




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