Diving and Rescue, plus familièrement « DR ». Voilà une étiquette qui classe ce bateau d'emblée dans le clan des durs à cuire, des chargés de missions périlleuses où, peu importe l'état de la mer, il faut aller plonger et secourir… Chez Valiant, les DR sont au nombre de sept, du petit 4 mètres au grand 7,50 mètres. On pourrait dire que les DR sont à mi-chemin entre les Vanguard, qui représentent la gamme purement plaisance, et les Patrol destinés aux professionnels, deux clientèles bien distinctes. Les DR et les Patrol ont été les premiers pneumatiques à adopter le tissu enduit polyuréthane pour la confection des flotteurs, une matière jugée résistante, et que l'on reconnaît à son aspect luisant. Deux coloris possibles : l'orange « sauvetage » et le gris « armée ». Notons que les flotteurs noirs de notre 520, d'un diamètre important pour lui donner une bonne résistance à la charge, sont ceints d'une épaisse bande antiragage noire, et de renforts antidérapants pour l'assise ou l'embarquement. Deux lignes de vie, passant dans des anneaux D en inox, parcourent la face supérieure des flotteurs pour assurer une prise dans toutes les positions, et des valves de gonflage renforcées. Le nez du bateau est équipé d'un robuste taquet coinceur, tandis que le tableau arrière est doté de deux cadènes pouvant servir pour le remorquage ou le ski. Ajoutons que les DR possèdent une coque moussée insubmersible, et dont le plancher est doté d'un antidérapant pris dans la masse. Le tableau arrière est percé de deux vide-vite de fort diamètre, avec bouchon (le Valiant n'est pas autovideur à l'arrêt). De constitution apparemment robuste, le DR-520 ne fait pas de chichis. Ici, on va à l'essentiel, avec une console « debout » et un plancher bien dégagé, laissant le loisir au propriétaire de l'accessoiriser en fonction de son activité dominante. Les plongeurs apprécieront de pouvoir disposer de place pour installer un grand rack à bouteilles, la console debout pouvant être fixée plus ou moins en avant. Les baroudeurs s’orienteront plutôt vers une console à double siège jockey, parfaite pour croiser en mer formée. L’un des revers de la médaille de ce cockpit spartiate est le volume de rangement limité : un peu dans la console (dotée d’un vide-poches) qui abrite la batterie, un peu dans le coffre de tableau arrière déjà occupé par la pompe de cale et la poire d’amorçage, et un peu dans la baille à mouillage avant à ouverture verticale. Les pieds bien écartés, les commandes bien en main, on adopte d’emblée la position de conduite debout, efficace et à l’abri du pare-brise. La main courante inox sera appréciée du copilote. Je pousse l’accélérateur et l’écran LCD du petit SmartCraft affiche les tours-minute avec une précision d’horloger. Le déjaugeage est prompt, ponctué par un cabrage modéré et une reprise d’assiette progressive, sans effet de bascule. Avec deux passagers, l’assiette du Valiant est satisfaisante et les réglages de trim effectifs. à plein régime, malgré un trim largement positif, on ne constate pas de roulis, et la tenue de cap demeure précise, bien que le nez soit un peu léger (sans le mouillage). à son aise dans le clapot et en virage, où il passe avec précision en légère glisse, vif à la barre et performant malgré seulement la moitié de la puissance autorisée, on est agréablement surpris par ses performances. Nous recommandons tout de même aux plongeurs, faisant des sorties en groupe, d’opter pour un 75 ch.

.