Avec le nouveau V8 Mercury de 300 chevaux, les performances du Sport 750 sont à la hauteur du look « fibre de carbone » de ses tubes. Le cockpit, profond et bien dégagé, doté d’un grand vivier et d’un nouveau poste de pilotage, a de quoi séduire les amateurs de pêche. Son autonomie record est aussi un appel au grand large !
Texte Philippe Leblond – Photos Philippe Leblond et DR
Longueur | 7,49 m |
Largeur | 2,91 m |
Longueur intérieure | 5,87 m |
Largeur intérieure | 1,78 m |
Diam. maxi des flotteurs | 56 cm |
Nbre de compartiments | 7 |
Puissance maxi | 300 ch (220,8 kW) |
Puissance conseillée par Pneumag | 250-300 ch |
Poids sans moteur | 1050 kg |
Rapport poids/puissance | 4,3 kg/ch (avec le moteur de l’essai) |
Nombre de personnes | 22 |
Couchage | 0 |
Charge utile | 1980 kg |
Matériau flotteurs | CR/CSM Orca 1 670 décitex |
Capacité carburant | 500 l |
Catégorie CE | B |
Constructeur | Brunswick Marine (Etats-Unis) |
Importateur | Brunswick Marine in France (17 – La Rochelle) |
Droits annuels sur la coque | 77 |
Droits annuels sur le(s) moteur(s) | 924 |
Le 750 est le sommet de la gamme « Sport » (ex-Sport Fishing) de Valiant. Et notre modèle d’essai s’avère être, de surcroît, une édition spéciale « Black Carbon » que l’on retrouve également sur deux autres modèles, les Sport 630 et 690. Cette appellation fait référence à la livrée des flotteurs dont le tissu fourni par Pennel & Flipo arbore un motif imitant la fibre de carbone. Un tissu Orca qui existe maintenant depuis quelques années mais qui vient officiellement habiller certains Valiant, contribuant à un style plus « technico-sportif ». Il est un fait que cette peau associée au gel-coat gris de la coque, du pont et de ses accessoires, compose un look bien en rapport avec la destination de ces semi-rigides sensés s’adresser en priorité aux amateurs de pêche ou de plongée. Voyons ce qui pourrait les séduire à bord de ce 25 pieds…
De l’espace et du creux de cockpit !
Stické « Grand Pavois Fishing », notre exemplaire d’essai est doté de l’équipement pêche prévu dans le « pack » Sport Fishing proposé en option par Valiant. Il a donc participé au concours dans le cadre de l’expo rochelaise, où son apparence « pêcheur pro » a fait son petit effet. D’autant que sa carène en V profond engendre une étrave bien défendue et un creux de cockpit qu’apprécieront les afficionados de la pêche à soutenir ou à lancer au leurre, notamment pour prendre appui avec les genoux sur les flotteurs. Et l’espace libre ne manque pas autour du poste de pilotage, surtout en arrière de celui-ci. Les passavants relativement larges malgré le leaning-post et la console biplace, permettent de se mouvoir facilement de l’arrière à l’avant et vice versa. Des espaces qui seront également du goût des plongeurs, pour lesquels Valiant propose un rack à bouteilles et une échelle perroquet. Les supports de cannes (quatre au dos du siège de pilotage, un de chaque côté de la console, ainsi que le vivier à circulation d’eau de mer feront le plaisir des pêcheurs. Le tableau de bord généreux, tout autant, qui permet d’intégrer un combiné à grand écran ainsi que d’autres appareils électroniques (VHF fixe, pilote automatique, sono, compas…). En présence du vivier, qui peut être une simple cale, les seules sources de rangement sont le leaning-post et la console. Un puits de mouillage occupe la pointe avant à l’aplomb d’un taquet-coinceur permettant de maintenir la ligne d’ancre, mais sans guide… Car côté accastillage, le Sport 750 n’est pas des plus prolifique. On notera à ce titre l’absence de vrais taquets et de bimini. Voyons maintenant ce que donne le Sport 750 à la barre, avec le nouveau V8 de 300 ch Mercury.
Nos mesures de vitesses et de consommations n’ont pu se faire dans des conditions satisfaisantes, aussi avons-nous mentionné celles que nous a fourni Mercury France. Elles font ressortir une vitesse maxi de 51 nœuds ! Une performance qui nous semble accessible, même si nous n’avons pu obtenir « que » 49,5 nœuds lors de notre essai. Dans la plaisance, franchir la barrière des 50 nœuds a valeur de symbole, car cette marque est synonyme de haute performance, peu de semi-rigides en étant capables, bien qu’ils se fassent un peu moins rares. Il est vrai que l’embase du nouveau V8 Mercury, qui tire long (1,75 : 1), est typée vitesse. Un bon point pour les pêcheurs, notamment ceux qui concourent dans les tournois et veulent arriver au plus vite sur les postes convoités. Pour ce qui est des accélérations, les chiffres sont satisfaisants, sans plus, malgré la cylindrée de ce 300 ch (4,6 litres), la plus élevée pour un hors-bord de cette puissance… La poussée n’en reste pas moins énergique et la montée en régime linéaire. Plus significatifs, sont les bons rendements enregistrés aux régimes de croisière : 0,73 mille par litre à 4 500 tr/min, à 33,6 nœuds, et 0,80 m/l à 3 500 tr/min, soit 21,5 nœuds. A cette allure économique, l’autonomie s’annonce exceptionnelle : 350 milles ! Un chiffre rarissime dû, tout à la fois, à la sobriété du nouveau Mercury et à une capacité en carburant nettement au-dessus de la moyenne, le réservoir du Sport 750 pouvant contenir jusqu’à 500 litres.
Le V8 ne donne de la voix qu’au ralenti. Dommage…
Autre point positif pour les plaisanciers qui affectionnent les longues navigations, la discrétion sonore assez bluffante du nouveau V8, sur une large plage de régimes. A la différence de la plupart des hors-bord qui deviennent bruyants à partir de 4 500 tr/min, le Mercury a la délicatesse d’attendre au moins 5 000 tr/min avant d’élever la voix. Au plan du comportement et du pilotage, le Sport 750 s’accommode bien des 300 chevaux dans toutes les figures imposées : pointe de vitesse avec trim généreux sans roulis, passage dans le clapot de 50 cm en souplesse, virages sur l’aile avec une bonne louche de gaz sans déraper… Un seul bémol, une légère gite sur bâbord à l’accélération, manifestation de l’effet de couple généré par la force peu commune du V8. Un peu de trim positif, et le bateau se remet droit sur sa quille. Pour en terminer, signalons le système de clapet d’échappement qui permet de rendre plus audible la sonorité du V8 Mercury. Un dispositif que nous apprécions, mais qui nous semble mal utilisé dans le sens où il n’est actif que jusqu’à 2 000 tr/min, soit à des allures qui sont celles auxquelles on évolue dans les ports ou en bordure de côtes. Il aurait été plus judicieux, et savoureux, de pouvoir entendre le timbre des huit cylindres à moyen et haut régime lorsqu’on profite de la puissance et des sensations de vitesse. Et de se montrer silencieux dans les zones sensibles que sont les marinas et les mouillages…
Bien mis en valeur par ses flotteurs imitant la fibre de carbone, doté d’une carène marine et véloce, le 750 Black Carbon assume plutôt bien son statut de modèle-amiral de la gamme Valiant Sport. Il aurait encore gagné en fonctionnalité avec quelques éléments d’accastillages soit « oubliés », soit proposés en option. Bonne nouvelle, le nouveau 300 ch atmosphérique s’avère économe en carburant, malgré sa forte cylindrée.
Qualité de réalisation
Comportement
Performances
Equipement
Adéquation programme
Rapport qualite/prix
Modéle | Ocean Pro 750 | Tempest 750 Work | Patrol 760 |
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Marque | Humber (Grande-Bretagne) | Capelli (Italie) | Highfield (Australie/Chine) |
Imporlation | Fishing Ribs (35 – Melesse) | Yamaha Motor France (95 – Saint-Ouen l’Aumône) | Groupe YB (29 – Gouesnou) |
Longueur | 7,50 x 2,60 m | 7,48 x 2,97 m | 7,60 x 2,83 m |
Nb de personnes | 14 | 16 | 16 |
Matériau flotteur | CR/CSM | CR/CSM | CR/CSM |
Prix | 34 460 € (sans moteur) | 57 390 € avec Yamaha 250 ch | 39 000 € (sans moteur) |