Robuste, marin, rapide, fonctionnel, pour peu qu’on choisisse les bonnes options, ce Zeppelin plaira aux navigateurs exigeants, qui ne rechignent pas à sortir quand la belle météo part en vacances. Acquérir un Zeppelin, c’est aussi accéder à un certain niveau de personnalisation. Une tendance qui gagne du terrain…
Texte et photos Philippe Leblond
Longueur | 6,4 m |
Largeur | 2,48 m |
Diam. maxi des flotteurs | 53 cm |
Nbre de compartiments | 5 |
Puissance maxi | 175 ch (128,8 kW) |
Puissance conseillée par Pneumag | 150 - 175 ch |
Poids sans moteur | 960 kg |
Rapport poids/puissance | 6,7 kg/ch (avec le moteur de l’essai) |
Nombre de personnes | 13 |
Couchage | 0 |
Charge utile | 0 kg |
Matériau flotteurs | CR/CSM Orca 1 670 décitex |
Capacité carburant | 150 l |
Catégorie CE | C |
Constructeur | CR/CSM Orca 1 670 décitex |
Importateur | réseau de concessionnaires |
Droits annuels sur la coque | exonéré |
Droits annuels sur le(s) moteur(s) | exonéré |
Si, ces dernières années, la fameuse marque sarthoise semble un peu en retrait, en tout cas, moins présente sur les salons, elle poursuit le cap qu’elle s’était fixé lors de la crise économique de 2008. En gros : faire l’impasse sur les nouveaux modèles, au profit d’une exploitation de la gamme existante, avec des variations concernant l’aménagement de cockpit et la décoration. Cette proposition de réaliser un équipement de pont sur mesure et des graphismes aux goût des clients, fait que depuis quelques années, il est difficile de trouver deux Zeppelin récents rigoureusement identiques. Ce qui, pour bon nombre de plaisanciers, et plus particulièrement les passionnés de pêche, est un avantage substanciel et dont il est possible de bénéficier chez Zeppelin. Faisons connaissance avec ce Command 21 V-Pro, essayé dans le cadre du Grand Pavois…
Au ponton
Première curiosité, les flotteurs de ce 21 V-Pro sont compartimentés, en alternance, avec deux types de tissu Orca,: « Fabric Impression » et « Carbon ». Les cônes arrière demeurent comme une signature de la marque, au même titre que les ralingues souples avec leurs saisines en cordelette tressée qui passent, en continu, d’un œillet inox dans l’autre. Le gros œuvre n’a pas changé avec une coque polyester moussée, prolongée par des flaps fixes, un plancher en contreplaqué marine stratifié sur les deux faces et fixé sur les renforts de coque. De fait, on est en présence d’un « châssis » spartiate, qui n’offre pas les volumes de rangement des semi-rigides à pont contremoulé, ni les emplacements réservés pour le solarium ou les banquettes, ni les plateformes de bain… Ce qui pourrait sembler rébarbatif à tout plaisancier en recherche de confort et de convivialité, mais est une aubaine pour les utilisateurs sportifs que sont les pêcheurs ou plongeurs, qui aiment composer leur cockpit en fonction de leurs habitudes et besoins. Avec ce modèle, le propriétaire a apporté une touche de confort en portant à six le nombre de vraies places assises : deux à l’arrière, deux au pilotage, deux sur l’avant de la console. Les deux sièges arrière individuels (qui ne viennent pas du catalogue Zeppelin) bénéficient d’une sellerie moelleuse et leur dossier peut se rabattre pour ne pas gêner l’action de pêche. Le « tableau arrière intérieur » est doté de deux trappes d’accès aux organes techniques (batterie, filtre…) et porte l’un des sept supports de canne Amiaud, les six autres étant fixés sur le leaning-post. Ce dernier ne permet pas de piloter assis car les commandes sont trop distantes. En revanche, debout, l’ergonomie de pilotage est satisfaisante : commandes à bonne hauteur, appui fessier confortable, vision à travers le pare-brise excellente, et bonne protection par ce dernier pour les sorties par temps frais. Pour ce qui est du tableau de bord, il manque de surface pour l’intégration des deux écrans Garmin de 9 pouces. Ces derniers sont donc fixés sur leurs étriers. Précisons que le chantier propose, en option une rehausse de tableau de bord permettant l’intégration de tels écrans… Par contre, l’afficheur multifonction Suzuki, la VHF fixe Navicom et la boîte à gants ont trouvé leur place. Le coupe-batterie est à portée de main gauche, et une trappe ouvre sur un petit volume de rangement auquel s’ajoute celui situé sous le siège avant.
L’accastillage (armature du leaning-post, mains courantes et porte-cannes) est peint en noir mat pour s’accorder à la coque, au pont et aux tubes. Le bleu turquoise de la sellerie se répète avec le nom, l’immatriculation et même les cordages du bateau. Par contre, il est dommage que la sellerie des sièges arrière ne soit pas coordonnée… Le puits de mouillage est volumineux, mais sa trappe d’accès est assez étroite et dépourvue d’orifice pour le passage de la chaîne. De manière assez habituelle chez Zeppelin, on trouve un taquet sur le coffre en liaison avec le guide de mouillage en caoutchouc qui orne le nez du bateau. La circulation sur le pont, dont l’antidérapant est efficace, se fait assez aisément du fait du décalage du poste de pilotage sur tribord, afin de disposer d’un passavant large à bâbord.
En mer
Une fois n’est pas coutume, le Pertuis d’Antioche était plutôt calme lors de notre essai, tout juste parcouru par un léger clapot. Bref, pas de quoi inquiéter un Zeppelin. Et d’ailleurs, il est difficile de porter un jugement significatif sur le confort à la mer du Command 21 à cette occasion, mais pour avoir déjà essayé ce modèle dans d’autres conditions, nous validons son comportement marin. Stabilité est sans doute le terme qui caractérise le mieux ce 21 V-Pro, et les Zeppelin en général. Que ce soit en latéral, à l’arrêt ou en route, ou en longitudinal, l’assiette de ce semi-rigide est difficile à prendre en défaut et met tout de suite son pilote en confiance. Par voie de conséquence, sa tenue de cap est d’une rigueur à toute épreuve. A bord du Zeppelin, même à pleine vitesse trimé, le pilote n’a pas besoin de jouer du volant pour le tenir sur sa trajectoire… Puisqu’il en est question – de trajectoire – fidèle à ses frères de chantier, le 21 V-Pro enchaîne les virages de tous rayons avec un grip indéfectible qui, associé à sa faible gîte intérieure, oblige l’équipage à se cramponner lorsqu’on vire en mode sportif, la force centrifuge s’exerçant sur le haut du corps (comme sur un kart en gommes tendres, par exemple). Attention donc de ne pas trop mettre à l’épreuve les occupants dans cet exercice, certes récréatif, mais un peu éprouvant ! Cette stabilité on la retrouve aussi dans la phase de déjaugeage où il ne se cabre quasiment pas, ce qui lui permet d’accélérer fort et de signer de beaux chronos : 3’’2 pour déjauger, 3’’9 pour franchir la marque des 20 nœuds ! Un exercice dans lequel le Suzuki DF 175 quatre cylindres, malgré une cylindrée moyenne (2 867 cm3), s’est mis en évidence, grâce aussi à son hélice de 17 pouces, plutôt courte et de fort diamètre (14 pouces ¾), plus favorable aux montées en régime qu’à la vitesse pure. Pour cette dernière, nous avons relevé 41,9 nœuds à 5 800 tr/min avec le concours du trim, un accessoire aux réglages duquel le 21 V-Pro, dont la carène suit le relief marin au plus près, n’est pas franchement sensible. Cette vitesse, sans être décevante, n’occupe pas le haut de nos datas, mais elle suffit à engendrer des allures de croisière consistantes : 22,6 nœuds à 3 500 tr/min, une allure idéale pour les navigations en famille ou les longues traversées (rendement moteur économique : 1,28 mille par litre) et 30,7 nœuds à 4 500 tr/min, sans pour autant anéantir la réserve de carburant (conso instantanée : 29,6 litres à l’heure). A ces deux rythmes correspondent des autonomies satisfaisantes pour un semi-rigide de cette catégorie, soit 172 et 140 milles. Et un niveau sonore contenu qui préserve les oreilles des titulaires des places arrière.
Pour ce qui est du choix de la puissance, le DF175 convient parfaitement au Command 21. On pourrait même vouloir quelques chevaux supplémentaires, qu’il supporterait sans aucune difficulté… Mais, il sera aussi possible, en cas de contraintes budgétaires, d’opter pour un 150 chevaux. Une puissance qui devrait lui garantir des performances décentes, en tout cas suffisantes pour profiter d’un large programme de loisirs nautiques : pêche, plongée, balade, wakeboard et même monoski.
Qualité de réalisation
Comportement
Performances
Equipement
Adéquation programme
Rapport qualite/prix
Modéle | VD-Pro 650 | 660 Club | 660 Club | 6,50 M |
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Marque | Astec (Portugal) | Lomac (Italie) | Lomac (Italie) | Ribwest (France) |
Imporlation | JS Marine (17 – Rochefort-sur-Mer) | Stélie Nautic + réseau revendeurs | Stélie Nautic + réseau revendeurs | Ribwest (56 – Baden) |
Longueur | 6,50 x 2,52 m | 6,48 x 2,47 m | 6,48 x 2,47 m | 6,50 x 2,50 m |
Nb de personnes | 14 | 14 | 18 | 11 |
Matériau flotteur | CR/CSM | CR/CSM | CR/CSM | CR/CSM |
Prix | 22 130 € (sans moteur) | 22 130 € (sans moteur) | 29 500 € (sans moteur) | 35 431 € (sans moteur) |
Vitesse maxi | 41,9 nds à 5 800 tr/min |
Vitesse de croisière rapide | 30,7 nds à 4 500 tr/min |
Vitesse de croisière economique | 22,6 nds à 3 500 tr/min |
Temps de jaugeage | 3,2 secondes |
Accélération de 0 a 20 nds | 3,9 secondes |
Vitesse minimale d’hydroplanage | 12,7 nds à 2 500 tr/min |
Consommation en usage courant (estimation) | 16 l/h |
Autonomie en usage courant (estimation) | 8 h 25 min |
Hélice de l'essai | 14’’3/4 x 17 inox 3 pales |