Simple requalification du Medline 7.5, ce modèle, orné d’un sigle GT qu’on ne peut pas louper, se contente d’offrir un look à la tonalité plus sportive. Le Medline n’en demeure pas moins l’une des valeurs sûres dans la catégorie des semi-rigides de 25 pieds.
Texte Philippe Leblond – Photos Philippe Leblond et DR
Longueur | 7,34 m |
Largeur | 2,9 m |
Diam. maxi des flotteurs | 60 cm |
Nbre de compartiments | 5 |
Puissance maxi | 300 ch (220,8 kW) |
Puissance conseillée par Pneumag | 300 ch |
Poids sans moteur | 1150 kg |
Rapport poids/puissance | 6,1 kg/ch (avec le moteur de l’essai) |
Nombre de personnes | 16 |
Couchage | 0 |
Charge utile | 0 kg |
Matériau flotteurs | CR/CSM Orca 1 670 décitex |
Capacité carburant | 300 l |
Catégorie CE | B |
Constructeur | Zodiac Nautic (France) |
Importateur | Réseau de concessionnaires |
Droits annuels sur la coque | Exonéré |
Droits annuels sur le(s) moteur(s) | 350 € |
Cela va faire cinq ans que Zodiac présentait le Medline 7.5, successeur du 740 qui a fait carrière durant… cinq ans, lui aussi. Il s’agissait alors vraiment d’un nouveau modèle… Cette fois-ci, le pionnier du canot pneumatique, se contente d’une déclinaison du 7.5, baptisée « GT ». Cette évolution se limite en fait à la cosmétique et à l’équipement optionnel. Elle n’a pas vocation à remplacer le Medline 7.5 qui demeure au catalogue. Pour le reste, on retrouve la conception initiale, celle d’un semi-rigide en priorité destiné à partager les loisirs nautiques en famille ou entre amis.
Au ponton
Le Medline 7.5, version GT, affiche sa différence par un logo surdimensionné apposé sur les flancs de la console, plus discret sur la base de l’arceau polyester à partir duquel se déploients deux tauds de soleil abritant le poste de pilotage et le carré. Les plateformes de bain dépassent largement les cônes de flotteurs, mais ces dernières étant amovibles, elles ne sont pas comptabilisées pour l’homologation du bateau, sa longueur étant considérée comme inférieure à sept mètres et donc non « imposable ». Il est par contre dommage qu’elles ne communiquent pas entre elles à l’aide d’un passage en avant du bac moteur. Un petit bémol compensé par la fragmentation de la banquette arrière, avec un strapontin amovible qui permet de libérer un accès facile à l’échelle de bain et à la douchette. On appréciera aussi la belle sellerie blanche à motif matelassé qui s’avère moelleuse. Comme à bord du Medline 7.5 d’origine, le revêtement de pont fait appel à du Cer-Deck gris à joints noirs rappelant les lames de teck et offrant un antidérapant efficace. Deux autres strapontins latéraux viennent en complément de de la banquette pleine largeur pour composer, avec le concours de la banquette en vis-à-vis, un carré pouvant accueillir autour de la table amovible de six à huit convives. Voilà qui sera propice à de belles collations avec l’apport de la kitchenette logée sous l’assise de pilotage. Un beau plan de travail, pouvant recevoir un réchaud en option, côtoie un évier moulé et un frigo (côté pilote) qui apportent une réelle touche de confort pour pique-niquer au mouillage. A signaler la présence, à portée de main, d’une prise allume-cigare et d’un port USB également présents sur le tableau de bord.
Comme sur le Medline de « base », en baissant la table, le carré est convertible en un grand solarium (167 x 145 cm) avec le dossier de banquette inclinable. Le siège pilote biplace offre deux assises indépendantes à deux positions pour le pilotage assis ou debout. L’ergonomie de conduite est appréciable avec des commandes à bonne distance et hauteur, ainsi que des repose-pieds inox lorsqu’on pilote assis. Seul reproche, la poignée dédiée au copilote, pour les navigations par mer difficile, est un peu distante. Le tableau de bord et son haut pare-brise procurent une bonne protection. Sa surface est suffisante pour faire cohabiter un combiné Garmin grand écran et les cadrans du SmartCraft Mercury, ainsi que la stéréo Fusion dont les haut-parleurs marinisés sont intégrés au coffre avant et à l’arceau, tandis que le caisson de basses se trouve dans le socle de la banquette dos-à-dos avec le leaning-post.
Zodiac ayant opté pour un cockpit asymétrique, on ne trouve qu’un passavant, unique mais large : 45 cm ! Par mer calme, le siège intégré à la face avant de la console fera un heureux et l’accès au solarium avant (182 x 137 cm) se fera sans encombre même lorsque l’extension, qui vient jusqu’au siège, sera en place. Il est à noter que Zodiac a remplacé les fixations du matelas par des attaches plus efficaces. La delphinière, armé d’un petit davier et de deux taquets un peu sous-dimensionnés, fait preuve de discrétion puisque l’ancre est à poste dans l’écubier d’étrave, ceci au profit de la fluidité de la silhouette. Le guindeau électrique (option), équipé d’une télécommande locale, est dissimulé dans le coffre à mouillage. Quant au rangement, il se répartit entre le généreux coffre avant gel-coaté, sous le solarium, la console à ouverture basculante (on peut vraiment y stocker des objets longs (type skis ou wakeboard) et le coffre arrière, quelque peu encombré par le réservoir d’eau et la batterie.
En mer
L’appellation « grand tourisme » qui orne depuis longtemps la malle arrière des autos à tendance sportive ne peut pas tout. Ce sigle GT n’a pas vraiment trouvé écho lors de notre essai… Trois raisons à notre déception concernant l’essai de ce 7.5 GT, mis à notre disposition lors du dernier salon de Cannes. En effet, ce premier exemplaire fraîchement arrivé pour l’exposition n’était pas finalisé quant à sa motorisation. Un moteur monté trop bas et une hélice quatre pales inefficace n’ont pas permis d’exploiter pleinement le potentiel du Mercury FourStroke 225 ch. Troisième point : pourquoi, compte tenu de l’identité sportive revendiquée par le sigle GT, n’avoir pas présenté le nouveau Medline armé d’un 300 ch, puissance maxi autorisée sur ce bateau ? Bref, des paramètres qui, d’évidence, ne nous ont pas permis d’apprécier cet ensemble à sa juste valeur. En cause, une V-max « bloquée » à 36,7 nds pour un régime maxi de 5 600 tr/min pourtant dans les clous (le régime maxi motoriste va de 5 200 à 6 000 tr/min), là où l’on attendait plus de 40 nœuds de la part de ce binôme Zodiac/Mercury grâce, notamment, à la cylindrée élevée du V6 (3 400 cm3) et au rapport de réduction tirant plutôt long (1.85 :1)… Il convient donc de ne condamner ni le bateau, ni le moteur, et nous vous recommandons de lire (sur ce même site) notre essai de la version première du Medline 7.5 qui nous avait totalement satisfaits, tant en matière de comportement et de performance que de sensations de pilotage.
Il faut donc considérer que notre notation à deux étoiles concerne ce Medline 7.5 GT dans la configuration de cet essai. Il va de soi qu’avec un montage mécanique optimisé, il vaut bien mieux que les mesures que nous avons obtenues. Un mot des accélérations avec des chronos, là aussi un peu décevants : 4’’3 pour déjauger et 5’’ pour passer de 0 à 20 nœuds… Avec une consommation moyenne estimée entre 25 et 30 litres/heure, le Medline 7.5 GT devrait pouvoir tabler sur au moins 200 milles d’autonomie en vitesse de croisière « éco ». Une capacité à cumuler les milles, grâce aussi à son imposant réservoir (300 litres).
Si les performances constatées lors de cet essai sont un peu décevantes, en matière de comportement on retrouve les qualités affichées lors de l’essai du 7.5. Cette carène au V plutôt profond (22° au tableau arrière) se montre efficace à toutes les allures. La houle résiduelle de 0,70 m agrémentée d’un léger clapot levé par un vent de sud-est de force 2 à 3 parcourant la baie de Cannes ne compromet pas le confort de navigation ni l’équilibre, même avec un moteur très trimé. La tenue de cap, malgré une assiette un poil trop positive, demeure rigoureuse et l’aisance en virages, larges ou serrés, met rapidement le pilote en confiance. L’accroche en courbes est ferme et régulière et la motricité en sortie de virage, même pleins gaz, reste intacte. On regrette juste le zest de punch et de sportivité que devrait procurer le V6 américain si la hauteur de montage et l’hélice étaient mieux adaptées…
Qualité de réalisation
Comportement
Performances
Equipement
Adéquation programme
Rapport qualite/prix
Modéle | 78 Sport | Tempest 750 Sport | Clubman 24 |
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Marque | BSC (Italie) | Capelli (Italie) | Joker Boat (Italie) |
Imporlation | Réseau de concessionnaires | Réseau de revendeurs | https://jokerboat.fr/revendeurs/ |
Longueur | 7,48 x 3,19 m | 7,65 x 2,94 m | 7,46 x 2,99 m |
Nb de personnes | 20 | 20 | 16 |
Matériau flotteur | CR/CSM | CR/CSM | CR/CSM |
Prix | 59 640 € (sans moteur) | 88 510 € avec Yamaha 250 ch | 79 200 € (sans moteur) |
Vitesse maxi | 36,9 nds à 5 600 tr/min |
Vitesse de croisière rapide | 29,5 nds à 4 500 tr/min |
Vitesse de croisière economique | 20,8 nds à 3 500 tr/min |
Temps de jaugeage | 4,3 secondes |
Accélération de 0 a 20 nds | 5,5 secondes |
Vitesse minimale d’hydroplanage | 14,3 nds à 2 900 tr/min |
Consommation en usage courant (estimation) | 21 l/h |
Autonomie en usage courant (estimation) | 13 h |
Hélice de l'essai | inox 4 pales |