Essai Grand 500 Golden Line

Pour flâner en bord de côte

Balade côtière, baignade, bronzette et ski nautique constituent l’essentiel du programme à bord de ce petit semi-rigide à la plastique attractive. Cependant, le G500 affiche quelques imperfections et un potentiel limité pour la navigation en mer formée.

Texte et photos Philippe Leblond


 à partir de 16 488 € sans moteur
 4.95 m
 10
 31,4 nds avec Honda 80 ch 4T
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Essai paru le 19/09/2018

Fiche technique

Longueur 4,95 m
Largeur 2,3 m
Diam. maxi des flotteurs 50 cm
Nbre de compartiments 5
Puissance maxi 115 ch (84,6 kW)
Puissance conseillée par Pneumag 70 - 100 ch
Poids sans moteur 435 kg
Rapport poids/puissance 7,5 kg/ch (avec le moteur de l’essai)
Nombre de personnes 10
Couchage 0
Charge utile 1000 kg
Matériau flotteurs PVC ou CR/CSM
Capacité carburant 90 l
Catégorie CE C
Constructeur Grand Marine Corporation (Ukraine)
Importateur Réseau de revendeurs
Droits annuels sur la coque exempté
Droits annuels sur le(s) moteur(s) exempté



Bien que nanti d’un sommet de gamme de 8,50 m, le chantier ukrainien est d’abord un spécialiste du petit et moyen semi-rigide. Le G500GLF, lancé il y a trois ans, fait partie du cœur de gamme de Grant, avec son dessin moderne où le polyester tient une part non négligeable. Son plan de pont est clairement plus orienté balade que baroud. Les flotteurs en PVC (Hypalon en option), équipés de valves de surpression, portent la griffe stylistique de la marque, à savoir des bouchons arrière en forme de marches. Sa carène au V peu marqué lui donne une belle stabilité latérale mais avoue ses limites dans la mer formée.



Au ponton



La poupe profilée par un moulage polyester galbé, la console basse avec tableau de bord à saute-vent lui confèrent un air de roadster automobile. Ce look sportif a de quoi séduire, mais s’exprime parfois au détriment de la fonctionnalité. C’est notamment le cas quant à l’accès aux deux petites plates-formes de bain, sérieusement barré par le roll-bar très bas et l’encombrant cabriolet. Même constat pour la difficulté à atteindre les taquets rétractables, certes esthétiques mais auxquels nous préférons les modèles traditionnels. De surcroît cette poupe en polyester, dépourvue d’antidérapant, est glissante. Autre remarque, la cale arrière est difficile à ouvrir avec les coussins à poste et les autres coffres sont dépourvus de vérins ou de ressorts de maintien, ainsi que de joints de caoutchouc qui évitent les bruits dus aux chocs en navigation. Il y a aussi la baille à mouillage dont l’ouverture est étroite et le taquet situé sur la petite delphinière en polyester, ridiculement petit.



Mais à côté de ces quelques insuffisances, il y a aussi de sérieux motifs de satisfaction à bord de ce Grand qui propose, par exemple, un solarium avec extension qui cadre avec son nom, sans doute l’un des plus spacieux (180 cm x 138 cm) dans sa catégorie. Il y a aussi ce poste de pilotage déporté sur tribord – la bonne option sur un semi-rigide de cette longueur – laissant un très confortable passavant (49 cm !) synonyme d’une belle liberté de circulation, de la banquette arrière (2 ou 3 places) jusqu’à la proue. Bien aussi le tableau de bord à la fois spacieux et bien agencé, avec des instruments moteurs lisibles (pas cachés par le volant), et se permettant même d’intégrer un petit combiné Garmin et une prise allume-cigares. La poignée pour le copilote est également bien placée, sans oublier la boîte à gants, trop souvent oubliée, même sur des semi-rigides bien plus grands. Un bémol toutefois, l’impossibilité qu’il y a de piloter debout…Ce qui fait que le petit pare-brise qui l’on qualifiera plus volontiers de saute-vent, s’avère suffisant puisque le pilote n’officie qu’assis. Autre bonne note, le rangement… La cale arrière est vraiment volumineuse et possède de surcroît un caillebotis qui permet de garder le chargement au sec, au-dessus du fond de coque. La console, avec son siège sur l’avant, et le socle de solarium prennent aussi leur part de stockage.      



En mer



Première remarque, nous avons été agréablement surpris par les performances du G500 compte tenu de l’état de salissure de sa carène, le bateau ayant séjourné un mois à flot. Dans ces conditions, les 31,4 nœuds obtenus, de surcroît sur un plan d’eau clapoteux, sont tout à fait satisfaisants. Sans faire preuve de trop d’optimisme, on pourra miser sur un bon 35 nœuds avec une carène nickel et ce même Honda 80 ch, ce qui représente déjà une belle vitesse pour un semi-rigide de ce gabarit. De fait, l’homologation à 115 chevaux nous apparaît bien inutile, voire trop généreuse, le comportement avec une telle puissance restant à valider. Il nous semble que le 80 ch est un bon choix. Dans le cadre d’une utilisation dominante avec équipage familial et la charge que cela suppose, 100 chevaux nous paraît une puissance tout à fait suffisante. Dans le domaine des accélérations, les chronos sont aussi au niveau, avec moins de 4 secondes pour déjauger, malgré un cabrage marqué, d’autant que le poste de pilotage est assez reculé et que nous étions deux assis à l’arrière. Doué d’un comportement homogène, le G500 est facile à piloter et se montre évolutif, avec des passages en courbes, où la gîte aide à la maniabilité, mais ponctués d’une perte de motricité de l’hélice lorsqu’on referme les virages en conservant du gaz.  Si nous avons pu apprécier son bon équilibre et sa tenue de cap, même à plein régime et avec la mer par le travers, nous avons subi quelques impacts secs dans un clapot de 40 cm, vivement ressentis dans la mesure où il est impossible de se tenir debout au poste de pilotage. Il est vrai que la carène au V très ouvert (18° au tableau arrière) est avant tout conçu pour les petites balades côtières, de préférence par beau temps.     



 



photo Grand 500 Golden Line


photo Grand 500 Golden Line


photo Grand 500 Golden Line


photo Grand 500 Golden Line


photo Grand 500 Golden Line


photo Grand 500 Golden Line


photo Grand 500 Golden Line


photo Grand 500 Golden Line


photo Grand 500 Golden Line


photo Grand 500 Golden Line





Qualité de réalisation      

Comportement    

Performances        

Equipement      

Adéquation programme    

Rapport qualite/prix      

Les performances
La position de pilotage assis
Le tableau de bord bien conçu
Le passavant très large
La grande cale arrière avec plancher
La ventilation de l’hélice en virage
Le manque de confort dans le clapot
L’impossibilité de piloter debout
L’accès difficile aux plates-formes de bain et aux taquets de poupe
Le module polyester de la poupe glissant

Face a la concurrence…

Modéle Sunrider 500 500 Classic Medline 500
Marque Bombard (France) Valiant (Etats-Unis) Zodiac (France)
Imporlation Réseau de concessionnaires Brunswick Marine in France (17 – La Rochelle) Réseau de concessionnaires
Longueur 5,00 x 2,10 m 5,01 x 2,41 m 5,00 x 2,24 m
Nb de personnes 9 8 9
Matériau flotteur PVC PVC PVC
Prix 12 362 € (sans moteur) 16 150 € avec Mercury 50 ch 15 300 € (sans moteur)
PERFORMANCES
Vitesse maxi 31,4 nds à 5 300 tr/min
Vitesse de croisière rapide 25,5 nds à 4 600 tr/min
Vitesse de croisière economique 19,6 nds à 3 800 tr/min
Temps de jaugeage 3,8 secondes
Accélération de 0 a 20 nds 6,7 secondes
Vitesse minimale d’hydroplanage 12,4 nds à 3 000 tr/min
Consommation en usage courant (estimation) 7 l/h
Autonomie en usage courant (estimation) 11 h 30 min
Hélice de l'essai 13’’1/4 x 17’’ alu 3 pales