Essai Black Fin Elegance 23

De nombreux atouts

Ce semi-rigide italien a tout pour séduire une clientèle exigeante. Un plan de pont bien balancé et des performances de premier ordre, au service d'un comportement sain et plaisant. Bien en phase avec le programme balade/farniente pour lequel il a été conçu, il ne manque rien au nouveau Black Fin pour faire une belle carrière.

Texte et photos Philippe Leblond


 47 010 € avec Mercury 200 ch Verado 4T (tarif 2010)
 6.65 m
 14
 45,1 nds
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Paru dans le Pneumag n° 79 Septembre/Octobre 2010



Elégant, cossu, spacieux, le dernier Black Fin séduit au premier coup d'œil. Doté de performances dignes d'éloges (nous allons le vérifier plus loin) malgré son gabarit , l'Elegance 23 est avant tout conçu pour un programme dédié aux escales ensoleillées, en famille ou entre amis. Son cockpit "trois-zones" fait la part belle au confort. Le poste de pilotage, au centre, est encadré par deux vastes solariums convertibles (celui de l'avant en carré, celui de l'arrière en banquette pleine largeur). Il est ainsi possible de moduler l'agencement en rapport avec les activités de la journée, notamment les séances de bain de soleil, de baignade (douche de pont avec son réservoir de 65 l en standard), ou l'apéritif ou le pique-nique, grâce à la petite table en bois qui supporte le coussin de supplément du solarium de proue. Lorsque cette table est dressée sur son pied central, il suffit d'abaisser l'assise escamotable qui se trouve sur la face avant de la console pour profiter d'une place assise en plus. Autre point fort de cet aménagement, le rangement. Avec trois grands coffres à l'avant, sous le solarium, auxquels s'ajoutent deux équipets dans la console, le coffre du leaning-post et la grande soute arrière, il y a de quoi stocker tout le matériel et les affaires de l'équipage, sans prise de tête. Et le coffre long, pour les skis ou les cannes, n'a pas été oublié (avant tribord) ! A signaler aussi les charnières flush deck des couvercles : pas de danger pour les pieds nus…
Ce qu'il y a de bien aussi avec l'Elegance 23, c'est que le confort n'exclut pas la fonctionnalité. Il est possible de circuler facilement d'un bout à l'autre du bateau, via les passavants, de part et d'autre de la console centrale et du leaning-post, que ce soit pour se rendre à la petite plate-forme de bain qui abrite son échelle, ou au mouillage, servi par une delphinière solidement accastillée (davier et taquets de bonne taille). Ajoutons que celle-ci prévoit un emplacement pour le guindeau électrique optionnel (1 435 €). Un mot enfin pour saluer la qualité de réalisation de ce semi-rigide au gabarit routier flotteurs gonflés. L'assemblage des flotteurs avec du tissu Orca est impeccable, comme le gel-coat brillant, frappé d'un antidérapant pointe de diamant, et les selleries fermes et bien coupées témoignent du soin apporté à ce bateau, dont la construction laisse apparaître de solides renforts structurels.
Equipé du Verado 200, l'Elegance 23 est performant dans tous les domaines. En vitesse de pointe, bien sûr, avec 45 nds, mais aussi en accélération avec de très bons chronos, que ce soit au déjaugeage ou de 0 à 20 nds. Capable de planer dès 11 nds (2 800 tr/min), le Black Fin, bien que nous n'ayons pas les chiffres de consommations, devrait signer de très bons rendements sachant que les vitesses sont élevées à tous les régimes, et que le Verado 4-temps sait se montrer sobre aux allures de croisière. Et pour ne rien gâter, une autonomie confortable (14 heures !), grâce à son réservoir de 300 litres !
Nanti de ces excellents chiffres, le Black Fin était attendu aussi sur son comportement… Là encore, du positif. Que ce soit l'agrément de pilotage qu'il offre, le confort de sa carène dans le clapot, son assiette bien équilibrée… Seul bémol, le décrochage de la quille dans les virages pris serrés avec du gaz. La gîte intérieure marquée fait que le flotteur porte facilement sur l'eau et entraîne du sous-virage. Mais, il suffit de réduire les gaz pour que le nez du bateau s'inscrive à nouveau sur la trajectoire.
En raison de son poids conséquent, le Black Fin nécessite une puissance élevée. Le Verado 200 ch de notre essai représente la puissance maximale autorisée. Si ce 6-cylindres en ligne à compresseur va comme un gant à l'Elegance 23, avec son caractère à la fois onctueux en conduite cool, et "pêchu" en pilotage sportif, il est possible d'opter pour un 150 ch, tout en conservant un niveau de performance élevé, et sans dénaturer le tempérament "grand-tourisme" de cet élégant semi-rigide.



photo Black Fin Elegance 23


photo Black Fin Elegance 23


photo Black Fin Elegance 23


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