Essai 3D Tender Dream 6

Un vrai familial

La marque française, qui fait construire en Chine, peaufine ses modèles avec une finition et un équipement qui évoluent dans le bon sens. Témoin ce Dream 6 qui, malgré un tarif attractif, s’avère séduisant pour les sorties en famille avec les éléments de confort attendus. Le nouveau Suzuki DF115BG lui confère même un caractère sportif.

Texte Philippe Leblond – Photos DR et Philippe Leblond


 19 990 € (PVC) 22 190 € (Hypalon) sans moteur
 5.9 m
 10
 40,0 nds avec Suzuki 115 ch 4T
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Essai paru le 07/10/2021

Fiche technique

Longueur 5,9 m
Largeur 2,45 m
Diam. maxi des flotteurs 57 cm
Nbre de compartiments 5
Puissance maxi 120 ch (88,3 kW)
Puissance conseillée par Pneumag 80 à 100 ch
Poids sans moteur 500 kg
Rapport poids/puissance 6.0 kg/ch (avec le moteur de l’essai)
Nombre de personnes 10
Couchage 0
Charge utile 0 kg
Matériau flotteurs CR/CSM 1 100 décitex
Capacité carburant 80 l
Catégorie CE C
Constructeur 3D Tender (France / Chine)
Importateur 3D Tender (29 – Brest) + réseau de revendeurs
Droits annuels sur la coque exonéré
Droits annuels sur le(s) moteur(s) exonéré



Testé à l’occasion des essais presse Suzuki sur un Etang de Thau un peu remuant, le Dream 6 a d’abord fait apprécier son apparence séduisante. Doté d’un plan de pont bien agencé, il s’adresse à une clientèle familiale qui appréciera la présence de nombreuses places assises et d’un solarium sur le pont avant. Une conception habile doublée d’une finition de bon niveau avec un gel-coat plus brillant que par le passé, des flotteurs soigneusement assemblés et une sellerie plus confortable.



 



Au ponton



Commençons notre tour d’inspection par la poupe. On note immédiatement le rendu graphique du revêtement de pont en mousse EVA noire, reprenant le motif de lattage du teck. Ce matériau est un excellent antidérapant et offre un moelleux agréable aux pieds. En outre, il ne réclame aucun entretien, mais craint les chaussures agressives… La plateforme de bain n’est pas très généreuse, mais a le mérite d’exister et d’offrir une petite échelle inox (non coffrée). Un bon point pour la douchette, parfaitement placée au dos de la banquette à bâbord. Attention, sur un plan d’eau agité, car le dossier rabattable ne tient pas bien en place… S’offre à vous deux confortables places (trois en se serrant) et une main courante au dos du siège de pilotage pour se tenir en navigation. A cela s’ajoutent deux places face à la console, avec deux demi-assises mobiles et indépendantes, permettant au pilote et à son compagnon d’officier à leur guise, assis ou debout, les deux positions étant confortables. Précisons que la console s’ouvre en basculant vers l’avant. Malheureusement, en navigation dans le gros clapot, cela engendre quelques bruits parasites qui gâtent un peu les efforts de discrétion du quatre cylindres Suzuki.



Et à ces quatre ou cinq vraies places assises, s’en ajoute une supplémentaire sur l’avant de la console.



 



Le Dream 6 a donc l’avantage d’offrir un poste de pilotage biplace avec une console assez large et protectrice, mais il le paye au niveau de ses passavants, très étroits (21 cm). Par ailleurs, on notera l’espace restreint entre la banquette et le siège de pilotage… La circulation en avant du siège de console est en revanche bien pratique, tant que l’extension du solarium n’est pas en place. Avec elle, ce dernier affiche de belles dimensions pour un semi-rigide de cette catégorie : 185 x 106 cm. Ce lieu peut aussi se convertir en coin pique-nique (trois-quatre personnes), grâce à la petite table sur pied amovible.



 



Au plan du rangement, la cale arrière, si elle contient la batterie, offre un bon volume pour ranger le sac d’armement. Par contre, pas de plancher pour isoler les affaires du fond de coque… Il y a aussi le rangement offert par la console et son siège, avec un large accès lorsqu’on bascule la console sur charnières. A cela s’ajoute le grand coffre de l’avant, mais il sert également au mouillage. Remarque : tous ces coffres ne comportent ni vérin pour maintenir les ouvrants, ni joints de caoutchouc pour amortir les chocs en navigation. Autre doléance concernant l’accastillage : l’absence de taquets à la poupe et un seul petit taquet pliant sur le socle en polyester qui supporte le davier pour l’ancre. N’oublions pas le tableau de bord qui présente une surface généreuse, pouvant intégrer un combiné GPS-sondeur à écran de sept pouces, le combiné moteur Suzuki et, éventuellement, une VHF ou la stéréo. Par contre, si l’on apprécie le porte-cannette, on déplore l’absence de vide-poches…



 



En mer



Le cabrage prononcé au démarrage pénalise le chrono de déjaugeage qui s’avère presque aussi long que celui du 0 à 20 nœuds. Du fait de cette bosse de déjaugeage très marquée, le Dream 6 met un certain temps à entrer dans ses lignes. Néanmoins, l’impression de poussée est assez forte, et le nouveau Suzuki DF 115BG a vite fait de propulser le 3D Tender vers sa vitesse maxi. Cette dernière nous a gratifiés d’un 40 nœuds tout juste. Une belle perf avec un moteur de cette puissance ! Ce que l’on note, justement, c’est une certaine légèreté du nez, qui incite à ne pas trop monter le trim et qui se traduit parfois par un léger mouvement de pompage (ou marsouinage). Pompage que l’on retrouve un peu en virage rapide, au détriment de la précision de la trajectoire, la quille décrochant légèrement lorsque l’avant du bateau s’élève. Un phénomène qui disparaît lorsqu’on enroule les courbes en réduisant les gaz.



 



Avec un trim réglé au neutre, la tenue de cap est satisfaisante, même avec le vent par le travers (force 5 quand même). La carène passe bien dans ce clapot haché d’un demi-mètre et le quatre cylindres Suzuki s’avère assez discret au plan sonore jusqu’à 4 500 tr/min, régime de croisière rapide, puisque le GPS affiche alors près de 30 nœuds. Donc, à 3 500 et 4 000 tr/min, on pourra vraiment se promener tranquillement avec des allures de croisière « idéales » pour cet ensemble : 20 et 25,5 nœuds assorties des deux meilleurs ratios distance parcourue/essence consommée, avec 1,69 et 1,59 mille par litre, deux valeurs qui illustrent la sobriété du nouveau DF115. Ce qui débouche sur des autonomies de 122 et 115 milles, malgré la modeste capacité du réservoir (seulement 80 litres). Maniable, le Dream 6 l’est assurément avec une inscription franche en virage serré, un bon grip et une bonne motricité en sortie de courbe (l’hélice ne ventile pas). Le nez étant léger, il faut impérativement entrer en virage avec un trim négatif, afin d’atténuer le pompage de l’étrave qui n’a aucune conséquence inquiétante, mais altère un peu la précision du guidage. En conclusion, nous dirions que pour un équipage réduit et inexpérimenté, le Dream 6 est un peu surmotorisé avec le DF115. Il serait plus facile à prendre en main avec un DF100, sans trop pénaliser ses performances.   



photo 3D Tender  Dream 6


photo 3D Tender  Dream 6


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photo 3D Tender  Dream 6


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Qualité de réalisation      

Comportement      

Performances        

Equipement        

Adéquation programme        

Rapport qualite/prix      

Les performances élevées
La position de pilotage, tant assis que debout
La finition en net progrès
L’équipement de confort
Le nez du bateau un peu léger
La fixation du dossier de banquette arrière perfectible
Les passavants très étroits
La capacité en essence limite avec la puissance maxi

Face a la concurrence…

Modéle Vesta 585 Comfort Eagle 6 Golden Line 580
Marque Adventure (Ukraine) Brig (Ukraine) Grand (Ukraine)
Imporlation Jet Marine (83 - Brest Hica (13 – Châteauneuf le Rouge) Toni Marine (83 – La londe les Maures)
Longueur 5,85 x 2,40 m 5,95 x 2,40 m 5,80 x 2,45 m
Nb de personnes 11 10 12
Matériau flotteur PVC PVC PVC
Prix 13 950 € (sans moteur) 20 271 € (sans moteur) 16 938 € (sans moteur)
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